Question 20. Elle désire une grossesse et elle est séropositive (VIH+ ou VHC+). Que faire ?
Le point de vue du gynécologue
La prévalence de l’infection par le VIH parmi les parturientes reste stable depuis 1991, elle est de l’ordre de 0,25 % en Ile-de-France. Actuellement près de 60 % des femmes enceintes infectées par le VIH ont déjà été traitées ou sont sous traitement au cours de leur grossesse. 28 % toutefois, découvrent leur séropositivité à l’occasion de leur grossesse. Enfin 94 % des femmes enceintes suivies en France reçoivent un traitement préventif de la transmission mère-enfant. En l’absence de traitement, la majorité des cas de transmission du VIH se produit tard in utero ou à l’accouchement, avec un risque moyen de transmission mère-enfant de l’ordre de 20 %. Actuellement en France, le pourcentage d’enfants infectés par le VIH, nés de mère porteuse du VIH, est de l’ordre de 1 à 2 %.
Le désir de grossesse
Le conseil auprès d’une femme ou d’un couple désirant entreprendre une grossesse est toujours difficile ; le médecin doit prendre en compte différents éléments, tant médicaux que psychologiques et sociaux. Le bilan immunologique et virologique fournit des éléments d’appréciation sur le risque de transmission materno-fœtale.
Le taux de transmission materno-fœtale (TMF) au cours des 500 à 600 grossesses menées à terme en France chaque année par des femmes infectées par le VIH se situe autour de 5 %. Il est plus élevé chez les femmes ayant un déficit immunitaire important (moins de 200 lymphocytes CD4/mm³). Une charge virale élevée accroît également le risque de transmission, mais il est impossible de définir une valeur seuil au-dessous de laquelle le risque de transmission serait nul.

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