Ophtalmopathie dysthyroïdienne
I Généralités et épidémiologie
Véritable atteinte auto-immune spécifique l’organe, l’ophtalmopathie dysthyroïdienne correspond aux atteintes ophtalmologiques rencontrées dans diverses maladies thyroïdiennes. L’ophtalmopathie se voit principalement dans la maladie de Basedow (85 à 90 % des cas), mais peut parfois être liée à d’autres atteintes thyroïdiennes : thyroïdite lymphocytaire de type Hashimoto, ou anomalies auto-immunes biologiques sans maladie thyroïdienne apparente.
L’ophtalmopathie peut :
II Classification
Diverses classifications ont été utilisées pour rendre compte de la diversité symptomatologique de l’ophtalmopathie dysthyroïdienne. En effet, tous les tissus oculaires ou presque peuvent être touchés.
La classification la plus utilisée est la classification NOSPECS qui tient compte des différentes atteintes oculaires et orbitaires : chaque lettre correspond à un type d’atteinte, coté 0 ou de a à c suivant l’importance.
III Signes cliniques
En suivant la classification NOSPECS, on peut rencontrer les différents signes cliniques suivants.
A Signes palpébraux
Ce sont les suivants :
B Atteinte des tissus mous
Cette atteinte peut se manifester sous forme d’œdème et de rougeur des paupières et de la conjonctive.
C Exophtalmie
C’est un signe classique retrouvé dans bon nombre d’ophtalmopathies dysthyroïdiennes (fig. 18.1). Cette exophtalmie est dans l’immense majorité des cas bilatérale, mais souvent asymétrique et elle peut même être unilatérale.