Question 16. Elle est enceinte et a un herpès génital
La demande
Le préliminaire
Le danger de l’herpès génital est uniquement lié au contact direct lors de l’accouchement par voie basse.
Lors de poussées avérées ou suspectées dans un délai de sept jours avant l’accouchement, celui-ci doit être fait par césarienne.
Pendant la grossesse et à distance de l’accouchement, les infections herpétiques peuvent être traitées par aciclovir, cela réduit le risque de récurrences lors du terme.
La première consultation
Le médecin commence par l’interrogatoire et l’examen clinique complet (cf. Question 1).
Il lui confirme la présence de son herpès génital et lui prescrit le traitement.
Il lui rappelle qu’à ce terme, il n’y a aucun risque pour le fœtus, mais qu’une nouvelle récidive proche de l’accouchement nécessiterait peut-être une césarienne.
Au sixième mois, il l’adressera dans un service spécialisé avec les informations nécessaires qui permettront à l’obstétricien de prendre en charge cette fin de grossesse sans risques pour l’enfant.
S’il s’agit d’une primo-infection ou qu’il y a un doute d’herpès génital, il peut alors faire un prélèvement virologique.
Le point de vue du gynécologue
5 % des femmes enceintes ont un antécédent clinique d’herpès génital. Mais 75 % séropositifs sont complètement asymptomatiques.
L’agent causal de l’herpès est le virus dit Herpes simplex de type 1 et 2 :
■ HSV2 est retrouvé dans 80 à 90 % des herpès génitaux, il est responsable des récurrences ;
■ HSV1 est incriminé dans l’herpès labial essentiellement, il est parfois génital en situation de rapports orogénitaux.
Le mode d’infestation est variable, il peut s’agir d’une contamination interhumaine type maladie sexuellement transmissible par contact direct avec un sujet atteint (poussée symptomatique/excrétion virale asymptomatique/poussée non diagnostiquée) ou d’une contamination fœtale en per-partum par lésions filière génitale ou enfin d’une rare contamination transplacentaire. C’est le risque per-partum qu’il ne faut pas méconnaître.
Ce virus est caractérisé par une immunité humorale peu efficace sur les récurrences.
Diagnostic
Il est important de faire le diagnostic, celui est souvent facile et cliniquement évocateur, reconnu par la patiente devant des antécédents d’herpès génital, associé à une éruption vésiculeuse puis à des ulcérations génitales. Il est parfois plus délicat, mais la primo-infection est souvent très symptomatique avec douleurs et vésicule typique.