Chapitre 14. La gestion non pharmacologique de l’insomnie
La caféine179
Les facteurs environnementaux179
La relaxation179
La conscience du corps180
Les procédures de contrôle par le stimulus181
Les rituels181
L’injonction paradoxale181
La planification182
L’utilisation de mantra et d’exercices de respirations issus du yoga182
LA CAFÉINE
La première étape est d’éliminer toutes les boissons contenant de la caféine, telles que le thé, le café et les colas, même si la consommation de ces dernières tard le soir n’est pas à l’origine du problème (voir plus bas, « Les rituels »).
LES FACTEURS ENVIRONNEMENTAUX
Pour permettre un bon sommeil, il faut d’abord s’assurer de pouvoir bénéficier d’un environnement apaisant. Ce problème se pose particulièrement pour les travailleurs à horaires décalés, surtout s’ils essayent de se maintenir en phase avec ceux qui les entourent ou s’ils ont été contraints à accepter ce type d’horaire. Ces problèmes seront repris plus bas.
LA RELAXATION
Les exercices de relaxation, et particulièrement la relaxation musculaire progressive, sont utiles en eux-mêmes mais ne vont pas forcément permettre de faciliter le sommeil à court terme. Beaucoup de patience et une pratique régulière sont requises pour atteindre une maîtrise suffisante. L’efficacité de cette méthode repose essentiellement sur la capacité de faire des liens entre la technique de relaxation et le sommeil. Avec une pratique régulière, certaines personnes s’endorment au milieu de leur série d’exercices.
Les méthodes vendues dans le commerce sous forme d’enregistrement ou les programmes télévisés oublient souvent de mentionner le travail assidu et la patience dont il faut faire preuve pour obtenir une efficacité. L’absence de résultats à court terme est une source de frustration et d’abandon de ce type de technique.
LA CONSCIENCE DU CORPS
Nous fonctionnons tous selon un rythme régulier appelé le cycle activité-repos [2]. Il s’agit d’une alternance à intervalles réguliers de hauts et de bas de notre état de vigilance. Ce rythme est clairement visible chez les nourrissons, qui se réveillent et s’endorment par cycles de 3–4h. Plus tard dans la vie, ces cycles se maintiennent sous la forme de « coup de barre » en milieu de matinée et d’après-midi. Ces cycles sont aussi présents la nuit et structurent les différentes phases du sommeil. Dans un sommeil normal, nous traversons une série de stades appelés 1, 2, 3 et 4 du sommeil non REM, puis le sommeil REM. Lors de ce processus, nous sombrons de plus en plus profondément dans le sommeil et remontons brièvement à la surface avant de replonger à nouveau, et ce plusieurs fois au cours de la nuit.