14: Colpohystérectomie vaginale

Chapitre 14 Colpohystérectomie vaginale





Si l’hystérectomie vaginale n’est pas un préalable indispensable à la réalisation d’une cure de prolapsus génital par voie basse, elle reste très souvent associée à ce geste, d’une part en raison de la facilité technique immédiate et de la rapidité de réalisation du geste chez des femmes âgées chez lesquelles la conservation est rarement exigée, et d’autre part à titre préventif, le dépistage comme le traitement d’une pathologie endométriale devenant plus délicat. Enfin, une hystérectomie secondaire sera difficile et dangereuse à réaliser par voie basse dans un deuxième temps après suspension directe ou non de cet organe. De plus, la conservation de l’utérus rend la réalisation d’un geste efficace plus difficile par voie basse, en raison de l’orientation postérieure de la suspension aux ligaments utérosacrés dans la technique de Richardson de suspension au ligament sacro-épineux qui entraîne une bascule et une angulation du col utérin. La réalisation d’une conservation du col utérin par hystérectomie vaginale subtotale, si elle a été décrite, n’est pas de pratique courante malgré sa simplicité technique.



Principes techniques




La réalisation technique de la colpohystérectomie vaginale présente de nombreux points communs avec l’hystérectomie vaginale réalisée en dehors de tout prolapsus génital. Elle en diffère en raison, d’une part, de l’extériorisation de l’utérus qui facilite la réalisation de certains temps opératoires et, d’autre part, de la fréquence de l’allongement du col utérin qui rend souvent ces mêmes temps plus délicats de réalisation. Elle se distingue également de l’hystérectomie dite simple en raison de la nécessaire anticipation des gestes opératoires de suspension antérieure et postérieure associés. Ainsi, l’utilisation fréquente des ligaments utérosacrés demande une dissection étendue avant section au ras du col utérin. L’existence d’une élythrocèle nécessite une dissection du sac et sa résection avant de péritoniser. Cette même péritonisation, qui n’est pas indispensable en l’absence de cure de prolapsus, devient nécessaire en cas de suspension selon Richter afin de ne pas laisser les fosses pararectales disséquées au contact direct des anses intestinales. Enfin, avant même de réaliser l’incision péricervicale, il faut avoir préparé l’incision antérieure en cas de geste de suspension ou de soutènement vésical, qui est plus facile à réaliser et à visualiser lorsque le col utérin peut encore servir de repère et de lieu de traction.



Description


Nous nous contenterons ici de décrire une colpohystérectomie réalisée au cours d’une cure de prolapsus génital complet, associant une cure de cystocèle par plastron et une suspension des utérosacrés selon Campbell, suivie d’une suspension du fond vaginal selon Richter.




Incision péricervicale


L’incision péricervicale (voir fig. 14.2) est réalisée au bistouri froid en incisant le vagin de manière uniforme sur le pourtour de l’incision, contrairement à ce qui est réalisé lors de l’incision péricervicale débutant une hystérectomie vaginale sans prolapsus, réalisée pour pathologie bénigne. En effet, il est le plus souvent nécessaire de réaliser une dissection vaginale péricervicale qui ne pourrait être effectuée en cas d’incision superficielle sur les parties latérales de l’incision. Une fois l’incision réalisée, on met en place des pinces d’Allis sur les berges de l’incision.



May 4, 2017 | Posted by in CHIRURGIE | Comments Off on 14: Colpohystérectomie vaginale

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