Question 13. Elle a fait une fausse couche spontanée (FCS) ou une interruption volontaire de grossesse (IVG) traitée médicalement. Comment la suivre à domicile ?
La demande
Le préliminaire
Malgré ce traitement, la première crainte est la persistance de la grossesse.
Il faudra se méfier également du risque d’infection.
Se méfier des effets secondaires du traitement.
À distance, il faudra vérifier l’intégrité de l’utérus (synéchies, béance du col).
La première consultation
Le médecin doit donner le temps à la patiente de s’exprimer sur cette interruption de grossesse pour lui permettre de débuter son travail de deuil.
Le médecin doit prévenir la patiente des risques qu’elle encourt.
Il conseille à sa patiente de le contacter en urgence en cas de douleurs, de saignements abondants ou persistants, de pertes anormales ou de fièvre.
Il lui prescrit un dosage des βhCG sériques à faire dans les 48 heures s’il y a persistance de signes de grossesse.
Chacune de ces anomalies nécessiterait une hospitalisation en urgence dans le service spécialisé ayant institué le traitement.
Il vérifie qu’une injection d’anti-D a bien été faite si la patiente est de rhésus négatif.
Après un examen gynécologique complet (cf. Question 1), il lui prescrit une contraception orale efficace pour six mois.
Une échographie sera pratiquée à cette date, afin de s’assurer de l’intégrité des annexes et de l’utérus, ce qui permettra de rassurer la patiente sur la possibilité d’une nouvelle grossesse. Néanmoins, le risque de synéchie en l’absence de geste endocavitaire est minime.
Le point de vue du gynécologue
Objectifs
Il n’y a pas de surveillance particulière à mettre en place dans un cas pareil. Le traitement médical habituellement utilisé dans les fausses couches est le Cytotecpar voie vaginale sans que l’on connaisse réellement la dose nécessaire et suffisante. Pour ce qui est de l’IVG médicamenteuse, le protocole est bien établi : il fait appel à la mifépristone (Mifégyne) et au misoprostol (Cytotec). Cependant, il arrive que l’évolution de ces deux situations ne se fasse pas correctement pour deux raisons essentielles :
■ rétention post-fausse couche ou IVG ;