10: Item 235 – Épilepsies de l’enfant et de l’adulte

Chapitre 10 Item 235 – Épilepsies de l’enfant et de l’adulte





Objectifs pédagogiques




CEN





I Définitions




B Crise épileptique





« Clinique » impose qu’il n’y a pas d’épilepsie sans crise clinique. Les termes d’épilepsie latente, infraclinique, électrique n’ont aucun sens : la seule existence d’anomalies EEG ne suffit pas à définir l’épilepsie et encore moins à débuter un traitement.


« Paroxystique » signifie début et fin rapides ou brutaux, durée brève : quelques secondes à quelques minutes (le terme « épilepsie » vient du grec « surprendre »).


« Hyperactivité » suppose l’existence d’un trouble constitutionnel ou acquis de l’excitabilité neuronale selon deux facteurs : l’hyperexcitabilité et l’hypersynchronie neuronale.


« Hyperexcitabilité » correspond à la tendance d’un neurone à générer des décharges répétées en réponse à une stimulation ne provoquant qu’un seul potentiel d’action.


« Hypersynchronie » est la propriété d’un groupe de neurones à générer de façon synchrone des trains de potentiels.


« Propagation » : une crise épileptique est dynamique, la « décharge excessive » naît en n’importe quel point du cortex cérébral puis elle s’étend ou non, se propage à distance ou non en empruntant des réseaux neuronaux. La symptomatologie dépend du siège initial de la décharge, de la rapidité de l’extension, de la propagation au sein d’un réseau neuronal. Il est donc clair que les crises épileptiques ont des aspects cliniques très divers mais le plus souvent stéréotypés chez un même malade.


Répétition des crises épileptiques :






C Définition électroclinique des crises épileptiques









II Classification, sémiologie et diagnostic des crises épileptiques


La sémiologie clinique et EEG distingue les crises généralisées et les crises partielles.



A Crises généralisées




2 Crise généralisée tonicoclonique







B Crises partielles



1 Sémiologie électroclinique




La décharge intéresse initialement un secteur cortical limité avant de s’étendre ou non à d’autres réseaux neuronaux. Les crises partielles débutent ou comportent ou sont suivies de signes ou symptômes focaux corrélés avec les réseaux neuronaux activés.


Le début : le signal symptôme est de grande valeur localisatrice. Il est d’usage de le retenir pour dénommer la crise : il renseigne mieux sur la région corticale initialement concernée. Les crises partielles seront classées avec signes moteurs, sensitifs, sensoriels. La valeur localisatrice du signal symptôme peut être prise en défaut si la décharge initiale intéresse une zone « muette » (le premier symptôme perceptible étant déjà le témoin d’une propagation).


Pendant la crise : l’organisation des symptômes varie selon la mise en jeu d’un réseau neuronal. Les crises partielles peuvent s’étendre à l’ensemble du cortex : cette propagation est appelée généralisation secondaire de type tonicoclonique.


Après la crise : les symptômes témoignent de l’implication et de l’épuisement de la zone en cause.


Les crises partielles sont classées en crises partielles simples sans modification de la conscience (en pratique, le malade décrit tous les symptômes du début à la fin) et en crises partielles complexes avec altération de la conscience, d’emblée ou secondairement (l’interrogatoire de l’entourage permet de restituer la sémiologie). L’altération de la conscience se définit par l’incapacité à répondre normalement à des stimuli exogènes du fait d’une altération de la perceptivité et/ou de la réactivité. Le diagnostic différentiel doit se faire avec une aphasie et une amnésie — importance de l’interrogatoire des témoins.



2 Crises partielles simples




Crise partielle simple avec signes sensitifs ou sensoriels


Ces crises s’expriment par des hallucinations (perceptions sans objet), illusions (perceptions déformées), critiquées par le malade contrairement aux hallucinations psychiatriques.


Il peut s’agir d’une crise :







C Diagnostic des crises épileptiques



1 Éléments du diagnostic positif




Ils sont cliniques, confortés par l’EEG critique ou intercritique. L’EEG est la seule technique pouvant argumenter le diagnostic positif de crise épileptique (encadré 10.1).


Sur le plan clinique :





Le meilleur examen complémentaire du diagnostic de crise épileptique est d’interroger l’entourage du malade (après lui avoir demandé son accord). En pratique, il convient de préciser les circonstances exactes de survenue, le caractère brutal du début, la description des premiers symptômes :









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May 23, 2017 | Posted by in MÉDECINE INTERNE | Comments Off on 10: Item 235 – Épilepsies de l’enfant et de l’adulte

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