Chapitre 10 Assistance cœlioscopique à la voie vaginale
Le chirurgien vaginaliste ne peut se passer d’être aussi un cœliochirurgien. L’intérêt « académique » de maîtriser les trois voies – si on ajoute la voie abdominale – montre son application pratique dans de nombreux cas particuliers où la voie vaginale est dangereuse ou incomplète (cancers) ou encore simplement impossible (annexes fixées), mais dans lesquels elle devient raisonnable dès lors que l’obstacle a été levé par une intervention abdominale à invasion minimale. En effet, les deux voies, vaginale et cœlioscopique, ont en commun la modestie des incisions : elles ne sont pas concurrentes mais complémentaires.
Définitions et concepts
Le concept d’hystérectomie cœliovaginale est né lorsqu’on a compris que les deux voies d’abord – cœliochirurgie et voie vaginale – pouvaient être complémentaires et non concurrentes, la première permettant la réalisation aisée de la seconde. La nécessité d’une cœlioscopie associée à la voie vaginale peut ainsi dépendre de la formation du chirurgien et des conditions locales, dont la plus logique est la suspicion ou la certitude d’une pathologie annexielle.
Problèmes et solutions
Adhérences pelviennes
Les adhérences peuvent être traitées par voie vaginale lorsqu’elles ne fixent pas les organes. Il ne faut pas oublier que l’attraction du fond utérin ou des annexes peut attirer vers le bas un segment intestinal adhérent, que l’on peut alors libérer facilement à l’unique condition que la vision chirurgicale soit satisfaisante. Un segment intestinal mobile accidentellement lésé peut même être traité par suture dans le cadre de l’opération vaginale.
La logique de l’adhésiolyse reste constante. Dans l’ordre, il faut :