Chapitre 1 Palpation des muscles de la ceinture scapulaire
Trapèze
Étapes palpatoires :
1. Demander au patient de faire une abduction d’épaule de 90°, coude tendu, et de faire une légère adduction de la scapula dans l’articulation scapulothoracique, en serrant l’omoplate vers le rachis (figure A). Ajouter une résistance faible à l’abduction du bras du patient avec votre deuxième main est susceptible d’aider.
2. Palper le trapèze inférieur. Pour repérer le bord latéral, palper perpendiculairement à lui (figure A). Une fois repéré, palper le trapèze inférieur dans son entier.
3. Répéter cette manœuvre pour le trapèze moyen, entre la scapula et le rachis. Faire une pression glissée palpatoire perpendiculairement à la direction des fibres (c’est-à-dire verticalement) (figure B).
5. Pour activer davantage le trapèze supérieur, demander au patient de faire une légère extension de la tête et du cou dans les articulations vertébrales. Puis palper le trapèze supérieur dans son entier (figure C).
6. Une fois le trapèze repéré, demander au patient de le relâcher et le palper pour évaluer sa tension de repos.
Rhomboïdes
Clé palpatoire :
Main du patient au creux des reins.
Manuel de palpation osseuse et musculaire, figures 10-14 et 10-15, p. 146-147
Étapes palpatoires :
2. Chercher le bord inférieur des rhomboïdes qui devient visible (figure B). S’assurer que la main palpatoire ne couvre pas le bord inférieur.
3. Palper les rhomboïdes de leur partie inférieure à leur partie supérieure. Tout en palpant, faire une pression glissée palpatoire perpendiculairement à la direction des fibres.
4. Une fois les rhomboïdes repérés, demander au patient de les relâcher et les palper pour évaluer leur tension de repos.
1. Pour que le patient place sa main au creux des reins, il doit faire une extension et une adduction d’épaule. Pour cela, une action associée de sonnette médiale dans l’articulation scapulothoracique est nécessaire, ce qui entraîne le relâchement du trapèze supérieur (par innervation réciproque), permettant ainsi de palper à travers lui. La sonnette médiale aura aussi pour effet d’activer les rhomboïdes, de façon que leur contraction soit nettement perçue.
2. Le bord supérieur des rhomboïdes est plus difficile à visualiser et à palper que le bord inférieur. Mais, habituellement, on parvient à le palper. Chercher un interstice entre les rhomboïdes et l’élévateur de la scapula.
Élévateur de la scapula
Main du patient au creux des reins.
Manuel de palpation osseuse et musculaire, figure 10-22 A-B, p. 150
Étapes palpatoires :
1. Sa main étant au creux des reins, demander au patient de faire une élévation de la scapula sans force et de faible amplitude, dans l’articulation scapulothoracique. Chercher à sentir la contraction de l’élévateur de la scapula en profondeur sous le trapèze (figure A).
2. Poursuivre la palpation de l’élévateur de la scapula en direction de son insertion supérieure, en faisant une pression glissée palpatoire perpendiculairement à ses fibres.
3. Quand on en est à palper l’élévateur de la scapula dans le triangle postérieur (au-dessus du trapèze), il n’est plus nécessaire que la main du patient reste au creux des reins. Il est également possible à présent de demander au patient d’élever la scapula avec plus de force ; on peut aussi ajouter une résistance (figure B).
4. Palper l’élévateur de la scapula aussi haut que possible (près de son insertion supérieure, il s’enfonce sous le sternocléidomastoïdien).
5. Une fois l’élévateur de la scapula repéré, demander au patient de le détendre et le palper pour évaluer sa tension de repos.
Deltoïde postérieur
Résister à l’extension horizontale du bras.
Manuel de palpation osseuse et musculaire, figure 10-29, p. 152
Position de départ :
• Patient en procubitus, bras abducté de 90° sur le côté et reposant sur la table, l’avant-bras pendant en dehors de la table
Étapes palpatoires :
1. Demander au patient de faire une extension horizontale du bras (en le levant tout droit vers le plafond) et chercher la contraction des fibres postérieures du deltoïde. On peut ajouter une résistance (voir la figure).
3. Une fois le deltoïde postérieur repéré, demander au patient de le relâcher et le palper pour évaluer sa tension de repos.
1. Bien que les fibres postérieures du deltoïde fassent une rotation latérale de l’épaule, quand on palpe le deltoïde postérieur, ne pas demander cette action au patient, parce qu’elle recruterait également les muscles infraépineux et petit rond, rendant plus difficile la distinction entre le bord inférieur du deltoïde et ces muscles.