Chapitre 5 Palpation des muscles de l’avant-bras
Brachioradial
Placer l’avant-bras comme pour faire du stop.
Manuel de palpation osseuse et musculaire, figure 14-6, p. 286
Position de départ :
• Patient assis bras relâché, avant-bras fléchi dans l’articulation du coude, en position intermédiaire de pronosupination, et reposant sur la cuisse du patient
Étapes palpatoires :
1. Résister à la flexion de l’avant-bras du patient dans l’articulation du coude, avec une force modérée, et chercher à sentir la contraction du brachioradial.
2. En faisant une pression glissée palpatoire perpendiculaire aux fibres, palper d’une insertion à l’autre.
3. Une fois le brachioradial repéré, demander au patient de le décontracter, puis le palper pour évaluer sa tension de repos.
1. Le brachioradial est superficiel sur la totalité de son trajet, sauf au niveau où le long abducteur du pouce et le court extenseur du pouce le croisent sur sa surface, à la partie distale de l’avant-bras.
2. Les trois fléchisseurs principaux de l’articulation du coude sont le biceps brachial, le brachial et le brachioradial. On les palpe tous en résistant à la flexion de l’avant-bras dans l’articulation du coude ; la différence est la position de l’avant-bras. Pour la palpation du biceps brachial, l’avant-bras est en supination complète ; pour le brachial, l’avant-bras est en pronation complète ; pour le brachioradial, l’avant-bras est en position intermédiaire de pronosupination.
Les trois principaux fléchisseurs du coude
Figure A. Palpation du brachioradial avec l’avant-bras en position intermédiaire de pronosupination.
Figure B. Palpation du brachial avec l’avant-bras en pronation complète.
Figure C. Palpation du biceps brachial avec l’avant-bras en supination complète.
Rond pronateur
Résister à la pronation à partir d’une position intermédiaire de pronosupination.
Manuel de palpation osseuse et musculaire, figures 14-12 et 14-13, p. 289-290
Position de départ :
• Patient assis bras relâché, avant-bras fléchi dans l’articulation du coude en pronosupination intermédiaire et reposant sur la cuisse du patient
Étapes palpatoires :
1. Résister à la pronation de l’avant-bras du patient dans les articulations radio-ulnaires, avec une force modérée, et chercher à sentir la contraction du rond pronateur (figure A).
2. En faisant une pression glissée palpatoire perpendiculaire aux fibres, palper d’une insertion à l’autre. S’assurer de palper la totalité du corps musculaire.
3. Une fois le rond pronateur repéré, demander au patient de le décontracter, puis le palper pour évaluer sa tension de repos.
1. Pour résister à la pronation de l’avant-bras du patient, la deuxième main doit exercer une prise douce mais ferme. Autrement, seule la peau du patient sera maintenue et les os sous-jacents de l’avant-bras seront libres de bouger. Cela aura pour résultat une résistance inefficace à la pronation de l’avant-bras et sera inconfortable pour le patient.
2. Pour palper l’insertion distale du rond pronateur sur le radius, fléchir passivement le coude du patient pour détendre le brachioradial ; puis repousser le brachioradial latéralement et appuyer profondément en cherchant à sentir l’insertion radiale du rond pronateur (figure B).
Groupe fléchisseur du poignet – 1
Pour les fléchisseurs du poignet, résister à la flexion du poignet.
Manuel de palpation osseuse et musculaire, figures 14-18 et 14-20, p. 293-294
Position de départ :
• Patient assis bras relâché, avant-bras fléchi dans l’articulation du coude, en supination complète et reposant sur la cuisse du patient
• Main palpatoire placée sur l’extrémité distale antérieure de l’avant-bras (après avoir visualisé les tendons distaux)
Étapes palpatoires :
1. Résister à la flexion de la main du patient dans l’articulation du poignet et chercher à rendre visibles les tendons distaux des trois fléchisseurs (veiller à ne pas toucher les doigts en appliquant la résistance, ce qui activerait aussi les muscles fléchisseurs des doigts et rendrait plus difficile la distinction des muscles du groupe fléchisseur du poignet) (figure A).
2. S’ils ne deviennent pas visibles, il faut les palper avec une pression glissée palpatoire perpendiculaire en travers d’eux.
3. Poursuivre en palpant le fléchisseur radial du carpe en proximal, jusqu’à l’épicondyle médial, avec une pression glissée palpatoire perpendiculaire à ses fibres. Répéter cela pour les deux autres fléchisseurs du poignet.
4. Une fois les fléchisseurs du poignet repérés, demander au patient de les décontracter, puis les palper pour évaluer leur tension de repos.
2. Il est particulièrement important de ne pas intercaler les articulations des doigts en résistant à la flexion du poignet du patient, car cela recruterait les muscles des doigts (fléchisseurs superficiel et profond des doigts et long fléchisseur du pouce). Cela rendrait difficile la distinction entre les muscles fléchisseurs du poignet, superficiels, et ces muscles plus profonds.
Groupe fléchisseur du poignet – 2
1. L’ensemble des fléchisseurs du poignet se contracte avec la flexion du poignet. Aussi, pour activer et isoler juste un muscle du groupe, ce qui est particulièrement important parce que les corps musculaires se confondent en proximal, il faut utiliser une action différente. Résister à l’inclinaison radiale de la main dans l’articulation du poignet recrute le fléchisseur radial du carpe (figure A), et résister à l’inclinaison ulnaire de la main dans l’articulation du poignet recrute le fléchisseur ulnaire du carpe (figure B). Le long palmaire demeurera décontracté et mou au cours des inclinaisons radiale et ulnaire (si le patient démarre en position anatomique).
2. On peut souvent rendre le long palmaire visible en demandant au patient de creuser la main (figure C).
Fléchisseur superficiel des doigts
Fléchir les articulations métacarpophalangiennes.
Manuel de palpation osseuse et musculaire, figure 14-25 A, p. 297
Position de départ :
• Patient assis bras relâché, avant-bras fléchi dans l’articulation du coude, en supination complète et reposant sur la cuisse du patient
Étapes palpatoires :
1. Demander au patient de fléchir les phalanges proximales des doigts deux à cinq dans les articulations métacarpophalangiennes et chercher à sentir la contraction du fléchisseur superficiel des doigts. Si la deuxième main ajoute une résistance, s’assurer que la pression se limite aux phalanges proximales (c’est-à-dire ne pas dépasser les articulations interphalangiennes proximales, pour éviter le contact des phalanges intermédiaires ou distales).
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