Chapitre 1 Généralités

Méthodes d’imagerie utiles à l’examen de l’appareil locomoteur

Toutes les techniques d’imagerie (radiographies standards, scanographie, échographie, imagerie par résonance magnétique) sont utiles.

Chaque technique présente des caractères et des indications spécifiques devant permettre d’éviter la redondance des examens complémentaires et d’effectuer le bilan le plus pertinent au moindre coût.

Parfois, il est nécessaire de les associer de façon judicieuse en fonction des hypothèses diagnostiques pour une meilleure efficacité.

Les radiographies standards

– Étape incontournable de tout examen radiographique.

– Toujours réalisées en première intention.

– La numérisation des images accentue leurs possibilités diagnostiques.

– L’aspect des lésions peut :

• soit être pathognomonique assurant un diagnostic formel qui clôt le bilan ;

• soit nécessiter la réalisation d’un examen complémentaire et le plus souvent une imagerie en coupes, à la recherche d’autres arguments diagnostiques.

L’examen scanographique

– Analyse de la structure et de la morphologie osseuse.

– Intérêt de l’arthroscanner dans l’étude du recouvrement cartilagineux.

– Intérêt des reconstructions multiplanaires.

– Place importante en radiologie interventionnelle : ponctions biopsies à visée diagnostique, gestes percutanés à visée thérapeutique : injections (médicaments, alcool, ciment acrylique), ablations percutanées (radio fréquence, cryothérapie).

L’imagerie par résonance magnétique (IRM)

– L’examen a bénéficié de l’amélioration des antennes, des séquences et des hauts champs (IRM 3 T [tesla]).

– L’examen nécessite des séquences pondérées en Tl ou en densité protonique et en T2 avec saturation du signal de la graisse.

– L’injection intraveineuse d’un produit de contraste (gadolinium) s’avère utile dans les processus infectieux et tumoraux. D’autres séquences (T2*, in et out of phase, arthro-IRM) sont utiles en fonction des indications.

– Étude conjointe des structures osseuses et tissulaires.

L’échographie

– Étude des structures tissulaires (muscle, tendon, ligament) et des enthèses.

– La combinaison avec une étude Doppler (Doppler énergie) détecte l’hypervascularisation tissulaire en particulier pour l’étude de la détection des changements de la synoviale.

Sémiologie élémentaire

Sémiologie osseuse

Quel que soit le mode d’examen, l’image d’une lésion osseuse correspond à une anomalie de densité, de structure ou de forme ; ces anomalies sont isolées ou associées. Le nombre, la topographie de ces lésions élémentaires et les lésions de voisinage orientent vers un diagnostic.

Sémiologie élémentaire

Anomalies de densité

Diminution de la densité osseuse

– Une diminution de la densité osseuse est perceptible radiologiquement lorsque la perte calcique est d’au moins 30 %.

– Une diminution modérée est appréciée par comparaison avec le côté sain :

• la déminéralisation peut être généralisée avec une plage osseuse modifiée de façon homogène ou hétérogène. La corticale est normale ou amincie ;

• la déminéralisation peut être localisée : lésion infectieuse, inflammatoire, tumorale, parasitaire.

Augmentation de la densité osseuse

– La densité de la plage osseuse peut être augmentée de façon diffuse ou localisée, homogène ou non.

– Cette condensation peut déborder les contours de l’os et s’associer à des anomalies de forme et de structure.

Anomalies de structure

Elles vont très souvent de pair avec les anomalies de densité :

– le processus peut être généralisé avec des anomalies trabéculaires quantitatives ou qualitatives ;

– le processus peut être localisé ;

– un aspect particulier est réalisé par un fragment osseux de volume variable séparé de l’os sain correspondant à la présence d’un séquestre. Le séquestre correspond à une zone d’os nécrosé séparé de l’os sain.

Anomalies de forme

Elles sont d’origines diverses :

– déformation post-traumatique (angulation, déviation) ;

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