8. Tronc
Chacun de ces étages comprend une cavité emplie par les viscères et limitée par une paroi ostéomusculaire.
En haut, crânialement, le tronc se continue par le cou et la tête ; en bas, caudalement, il est fermé par un plancher musculaire, le périnée. Sur le tronc se fi xent les ceintures d’attache des membres : thoracique pour le membre supérieur, pelvienne pour le membre inférieur.
Les limites entre le thorax et l’abdomen sont indiquées extérieurement par le rebord costal. Celui-ci présente une ondulation qui témoigne de l’intrication de ces deux régions ; un muscle, le diaphragme, constituera la séparation interne.
Les limites entre l’abdomen et le pelvis sont marquées au niveau de l’os iliaque ; le grand bassin (aile iliaque) appartient à l’abdomen, le petit bassin (cadre obturateur), lui, est sous-jacent. Les deux bassins communiquent l’un avec l’autre. Leur limite est marquée latéralement par une crête osseuse de l’os iliaque, la ligne innominée, qui correspond au détroit supérieur des obstétriciens.
I. Thorax
Partie supérieure du tronc, il a un aspect en tronc de cône à base inférieure ; ses limites osseuses ou chondrocostales montrent qu’il est plus étendu en arrière et sur les côtés qu’en avant où il est échancré au niveau du sternum ; la cavité thoracique est donc plus haute en arrière et sur les côtés qu’en avant.
L’orifice supérieur du thorax étroit, incliné vers l’avant communique avec la base du cou ; l’orifice inférieur du thorax est largement ouvert vers l’abdomen ; le muscle diaphragme sépare ces deux régions.
A. Parois du thorax
Elles sont essentiellement osseuses, organisées de façon segmentaire : colonne vertébrale thoracique, les côtes formant ensemble ce que l’on appelle le gril costal, le sternum.
1. Squelette du thorax
Il est formé par les 12 vertèbres de la colonne vertébrale thoracique (voir chapitre 9 « Colonne vertébrale »), les 12 côtes et le sternum.
Les côtes sont des os plats : chacune possède en arrière une tête, un col, une tubérosité et se continue vers l’avant par un corps, longue lame, en forme d’arc. Les côtes sont au nombre de 12 de chaque côté ; on les distingue en vraies côtes (les sept premières), fausses côtes (les trois suivantes : 8/9/10) et côtes flottantes (les deux dernières : 11 et 12). Les côtes s’articulent en arrière avec la colonne vertébrale thoracique, en avant elles présentent un cartilage à l’extrémité de l’os : pour les vraies côtes ce cartilage s’articulent directement avec le bord latéral du sternum, pour les fausses côtes avec le cartilage sus-jacent, pour les côtes flottantes l’extrémité est libre. L’ensemble forme la cage thoracique.
2. Muscles du thorax
Les muscles se disposent en deux plans :
• il existe un groupe intercostal formé par les muscles qui sont situés dans l’espace entre les côtes ; on peut distinguer des muscles intercostaux externes, internes, intimes ;
• il existe par ailleurs un groupe superficiel constitué par les muscles qui vont du thorax au membre supérieur ou thoracique : en avant le muscle grand pectoral qui va de la clavicule et du sternum sur l’humérus et le petit pectoral qui va des 3e 4e et 5e côtes au processus coracoïde de la scapula, le muscle dentelé antérieur latéralement s’insère sur les 10 premières côtes et se dirige vers l’arrière sur la scapula (fig. 8.1).
Fig. 8.1 |
La vascularisation et l’innervation sont assurées par les pédicules intercostaux qui cheminent dans l’espace intercostal entre les muscles intercostaux (fig. 8.2) les artères intercostales proviennent de l’aorte thoracique descendante et des artères thoraciques internes, branche des artères subclavières.
Fig. 8.2 |
Le muscle diaphragme constitue une cloison musculotendineuse qui sépare la cavité thoracique de la cavité abdominale ; il s’agit d’un muscle très large, aplati et mince ; il a la forme d’une voûte allongée transversalement dont la convexité regarde en haut et dont la base s’insère sur l’orifice inférieur du thorax. La voûte est divisée en deux coupoles droite et gauche séparées par une dépression sur laquelle repose le cœur.
Muscle digastrique, il présente deux parties : centrale tendineuse, appelée le centre tendineux du diaphragme, et une partie périphérique charnue formée de faisceaux musculaires qui s’attachent autour de la face interne de l’orifice inférieur du thorax (fig. 8.3). Le centre tendineux a le contour d’une feuille de trèfle avec trois folioles antérieure, droite et gauche.
Fig. 8.3 |
Il est traversé au niveau de ses orifices ou hiatus par la veine cave inférieure (au niveau de la vertèbre T8), l’aorte (au niveau de la vertèbre T12), l’œsophage (au niveau de la vertèbre T10), les nerfs sympathiques, les veines azygos (fig. 8.4). Le muscle diaphragme est innervé par le nerf phrénique (fig. 8.5) qui descend du cou où se trouve son origine à partir de la racine antérieure du 4e nerf cervical puis dans le médiastin jusqu’au diaphragme.
Fig. 8.4 |
Fig. 8.5 Stay updated, free articles. Join our Telegram channelFull access? Get Clinical TreeGet Clinical Tree app for offline access |