59. Sténose athéromateuse de l’artère rénale
Définition – Généralités
C’est l’activation du système rénine-angiotensine réactionnelle à l’hypoperfusion rénale qui est responsable de l’élévation de la pression artérielle.
Les lésions athéromateuses sont les plus fréquentes (70 % cas) des causes d’hypertension artérielle rénovasculaire. Leur atteinte est proximale et prédomine au niveau de l’ostium ou du tronc proximal de l’artère rénale. Mais comme les sténoses de l’artère rénale ne représentent que 2 % des hypertensions artérielles, elles ne seront recherchées qu’en cas de facteurs de risque : HTA résistante au traitement, sujet âgé avec OAP, décompensation rénale après mise sous traitement par IEC, asymétrie des reins ou souffle abdominal.
Après traitement, le malade sera surveillé par écho-Doppler et/ou angioscanner.
Imagerie
Examen-clé du diagnostic
La détection repose en écho-Doppler sur des critères morphologiques et hémodynamiques mais elle est mise en défaut en cas d’obésité, d’artères polaires, etc. Seuls l’angioscanner et l’angio-IRM sont capables de fournir une cartographie artérielle d’ensemble précisant l’aspect et le siège de la sténose ainsi que son éventuelle bilatéralité, et/ou la présence d’artères polaires, tout en appréciant la taille et la sécrétion des reins. Ces examens permettent de planifier le traitement plutôt endovasculaire de première intention en cas d’imputabilité d’une sténose dépassant 70 % : l’abord vasculaire, l’artériographie, est concomitante de l’angioplastie stenting.