22. Médicaments du Sida
L’INFECTION PAR LE VIH
La prophylaxie comporte la prévention de la transmission sexuelle et sanguine ; la prévention des soignants et des personnels de laboratoire (gants, blouse, lunettes, décontamination des instruments, etc.) ; enfin déconseiller les grossesses chez les patientes séropositives.
DIAGNOSTIC ET OBJECTIFS DU TRAITEMENT
Le diagnostic se fait en recherchant la présence d’anticorps dans le sérum (test de dépistage). Le diagnostic direct est la détection de l’antigène P24 mis en évidence avant l’apparition d’anticorps et permettant ainsi une détection précoce.
La préparation du patient à la mise en route d’un traitement est une étape cruciale car elle permettra une bonne observance, seule clé du succès thérapeutique.
L’objectif du traitement est la baisse maximale de la charge virale. Le traitement doit être puissant mais tenir aussi compte du risque toxique. Les médicaments anti-VIH ont comme cible 2 enzymes clés de la réplication intracellulaire du virus : la transcriptase inverse et la protéase. Le choix du traitement initial conditionne les possibilités ultérieures en raison de l’existence d’une résistance croisée entre molécules d’une même classe. La prise en charge thérapeutique repose sur quatre éléments :
1. Un traitement antirétroviral en association avec des antiprotéases qui combat le virus et a pour but d’obtenir une diminution de la réplication virale, et une inhibition totale et durable de cette multiplication. Une thérapeutique antirétrovirale est impérative lorsque le patient a moins de 200 CD4.
La trithérapie de référence associe 2 inhibiteurs : la transcriptase inverse et une antiprotéase :
Invirase : 1 800mg/24h + Norvir : 600mg deux fois par 24h + Crixivan : 800mg trois fois par 24h.
2. La surveillance des infections opportunistes et leur traitement ou mieux leur prévention par une prophylaxie primaire dès que le chiffre des CD4 atteint 200.