25. Médicaments de la Goutte
Un point est fondamental : les corticoïdes ne doivent pas être utilisés dans le traitement de la goutte, car l’arrêt de la corticothérapie entraîne des récidives de crise, et la maladie devient plus difficile à traiter.
TRAITEMENT DE LA CRISE AIGUË
Il doit être précoce et à posologie suffisante. Trois médicaments sont majeurs dans le traitement de l’accès de goutte.
■ La colchicine (Colchicine Houdé, Colchimax)
— On l’utilise, per os, à des doses de 3mg en prises fractionnées le premier jour puis à des doses inférieures les jours suivants. Elle maintient le pH à une valeur élevée interrompant ainsi la précipitation des cristaux. La prise quotidienne de 1mg de colchicine exerce en outre un effet préventif sur les récidives, surtout marquées lors des premiers mois d’un traitement hypo-uricémiant.
Les effets secondaires sont assez nombreux : intolérance digestive et surtout diarrhée. Dans ce cas, on prescrira une association de colchicine avec de la poudre d’opium (Colchimax). D’autres indications très importantes sont apparues : l’efficacité de la colchicine dans le traitement de la maladie périodique aux doses de 1 à 2mg/j ; son effet préventif sur le développement de l’amylose ; enfin des résultats encourageants dans la maladie de Behcet.
Son emploi est contre-indiqué chez le sujet présentant une intolérance digestive avec diarrhée et douleurs gastriques, ou présentant une affection digestive ; chez le sujet âgé ou hypertendu car la survenue de diarrhée dans ce cas peut avoir des conséquences redoutables (collapsus cardio-vasculaire, hypokaliémie…) ; chez la femme enceinte.