Le syndrome du nerf suprascapulaire

Fig. 7.1  Test neurodynamique pour le nerf suprascapulaire



 Le praticien réalise successivement :


  1.  une inclinaison hétérolatérale de la colonne cervicale moyenne et basse.

 Le mouvement est réalisé lentement et dans son amplitude maximale.


  2.  Une dépression de la ceinture scapulaire.
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Fig. 7.2  Test neurodynamique pour le nerf suprascapulaire


 Le mouvement est réalisé lentement et dans son amplitude maximale, la composante s’additionne à la précédente.


  3.  Une protraction du moignon de l’épaule.
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Fig. 7.3  Test neurodynamique pour le nerf suprascapulaire


 4.  Une adduction horizontale ventrale gléno-humérale.

 Le praticien dépose la main du sujet sur le moignon de son autre épaule.


 Chaque mouvement est réalisé dans son amplitude maximale, toutes les composantes s’additionnent.


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Fig. 7.4  Test neurodynamique pour le nerf suprascapulaire


  Le praticien bloque le coude du sujet contre son propre sternum et effectue à l’aide de ce dernier :


  5.  une poussée disto-proximale dans l’axe longitudinal de l’humérus du sujet.

 Le mouvement est réalisé dans son amplitude maximale, la composante s’additionne à la précédente. Le praticien veille à ne pas perdre la protraction du moignon de l’épaule du sujet.


 Si une mise en tension supplémentaire s’avère nécessaire pour reproduire les symptômes ou pour les influencer à distance


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Fig. 7.5  Test neurodynamique pour le nerf suprascapulaire:


  6.  une rotation médiale de la scapula (sonnette interne) ;

 7.  ou une rotation latérale de la scapula (sonnette externe).

 Si la symptomatologie au niveau de l’épaule change, l’hypothèse d’une origine neurogène est émise.


 Les symptômes sont reproduits au niveau de l’épaule. Le praticien demande au sujet de réaliser une inclinaison homolatérale de la nuque.


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Fig. 7.6  Test neurodynamique pour le nerf suprascapulaire


 Si la symptomatologie au niveau de l’épaule change, l’hypothèse d’une origine neurogène est émise, voire confirmée.



 

 Examen palpatoire


  Le praticien localise l’échancrure coracoïdienne (3) à midistance entre la partie latérale de l’acromion et l’angle du cou et :


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Fig. 7.7  Repérage du nerf suprascapulaire


  1.  l’acromion

 2.  l’extrémité latérale de la clavicule ;

 4.  l’échancrure spino-glénoïdienne ;

 5.  le muscle supra-épineux ;

 6.  le muscle infra-épineux ;

 7.  le nerf suprascapulaire.

 Le praticien teste la mécanosensibilité du nerf suprascapulaire du sujet, en le comprimant à l’aide de son index, derrière le bord postérieur de la clavicule, au niveau de son passage dans ’échancrure coracoïdienne. La direction de sa poussée est oblique en bas et en arrière.


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Fig. 7.8  Compression du nerf suprascapulaire


 Il réalise cette manœuvre bilatéralement et compare les réponses du côté symptomatique à celles du côté opposé.


 Le praticien effectue la même manœuvre en ayant prépositionné le membre supérieur du sujet en adduction horizontale ventrale et rotation médiale gléno-humé- rales. Il palpe le nerf suprascapulaire, maintenant mis sous une tension qui le sensibilise.


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Fig. 7.9  Compression du nerf suprascapulaire sous mise en tension


 La palpation est positive s’il reproduit facilement les symptômes du patient et si la différence entre les deux côtés est significative.


 

 Examen neurologique


  Remarque : les tests de la sensibilité superficielle et profonde dans la région postérieure du moignon de l’épaule peuvent être réalisés et se révéler positifs bien que le nerf suprascapulaire soit physiologiquement décrit comme essentiellement « moteur » (sans figure).


 Le praticien demande au sujet d’effectuer une rotation latérale gléno-humérale contre sa résistance.


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Fig. 7.10  Test de la fonction motrice du nerf suprascapulaire


 Du côté atteint, le praticien note une perte de force au niveau du muscle infra-épineux.


 Remarque : le praticien doit également tester la force du muscle infra-épineux, en rotation latérale contre résistance (sans figure). S’il ne constate pas de perte de force, il répète ces deux tests sous mise en tension préalable du nerf suprascapulaire (voir figures 7.11 et 7.12).


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Fig. 7.11  Test de la fonction motrice du nerf suprascapulaire sous mise en tension du nerf


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Fig. 7.12  Test de la fonction motrice du nerf suprascapulaire sous mise en tension du nerf


 Le praticien demande au sujet d’effectuer une abduction gléno-humérale contre sa résistance.


 Du côté atteint, le praticien note une perte de force au niveau du muscle supra-épineux.


 Le praticien demande au sujet d’effectuer une abduction gléno-humérale contre sa résistance.


 Du côté atteint, le praticien note une perte de force au niveau du muscle supra-épineux.


 

 Examen des interfaces mécaniques


  Le praticien stabilise la scapula du sujet et amène son bras en adduction horizontale ventrale.


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Fig. 7.13  Test d’adduction horizontale ventrale (cross body adduction test)


 Il compare les deux côtés et prend note d’une éventuelle restriction de mobilité et de toute reproduction de la symptomatologie du sujet.


 Remarque : ce test est aussi souvent positif en cas d’atteinte de l’articulation acromio-claviculaire. Le praticien doit faire le diagnostic différentiel.


  Le praticien maintient le membre supérieur du sujet à 90° d’abduction et recherche, à l’aide de son index, la présence d’un point trigger myofascial au niveau de la jonction musculo-tendineuse du muscle supra-épineux.


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Fig. 7.14  Palpation du point trigger myofascial de la jonction musculo-tendineuse du muscle supra-épineux


 Le point trigger myofascial actif se manifeste par l’apparition d’une douleur exquise locale et d’une douleur référée spécifique au niveau du moignon de l’épaule.


 Le sujet place et maintient la face dorsale de sa main sur la région lombaire. Le praticien recherche, à l’aide d’une palpation à plat de son index, la présence d’un point trigger myofascial au niveau de l’insertion humérale du muscle supra-épineux.


 Le point trigger myofascial actif se manifeste par l’apparition d’une douleur exquise locale et d’une douleur référée spécifique au niveau du moignon de l’épaule.


 Le praticien maintient le membre supérieur du sujet en abduction gléno-humérale et recherche, à l’aide d’une palpation à plat, la présence d’un point trigger myofascial dans le muscle infra-épineux, au-dessous de l’épine de la scapula.


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Fig. 7.16  Palpation du point trigger myofascial du muscle infra-épineux

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May 6, 2017 | Posted by in IMAGERIE MÉDICALE | Comments Off on Le syndrome du nerf suprascapulaire

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