La cheiralgie paresthésique

Fig. 6.1  Test neurodynamique pour le nerf radial superficiel



Le sujet est en décubitus dorsal en position standardisée, le praticien se place à côté de lui. Le praticien réalise successivement :


  1.  une flexion et une adduction du pouce ;

 2.  une flexion des doigts.

 Chaque mouvement est réalisé dans son amplitude maximale, toutes les composantes s’additionnent.


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Fig. 6.2  Test neurodynamique pour le nerf radial superficiel


  3.  Une flexion palmaire du poignet.

 Le mouvement est réalisé dans son amplitude maximale, la composante s’additionne à la précédente.


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Fig. 6.3  Test neurodynamique pour le nerf radial superficiel


  4.  Une déviation ulnaire du poignet.

 5.  Une pronation de l’avant-bras.

 Chaque mouvement est réalisé dans son amplitude maximale, toutes les composantes s’additionnent.


  


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Fig. 6.4  Test neurodynamique pour le nerf radial superficiel


Si une mise en tension supplémentaire s’avère nécessaire pour reproduire les symptômes ou pour les influencer à distance :


  6.  une extension du coude.

 La composante s’additionne à la précédente.


 Si la symptomatologie au niveau de la tabatière anato- mique s’étendant vers l’avant-bras et/ou le pouce change, l’hypothèse d’une origine neurogène est émise.


 


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Fig. 6.5  Test neurodynamique pour le nerf radial superficiel


Les symptômes décrits par le sujet sont reproduits. Le praticien demande au sujet de réaliser, dans un premier temps, une inclinaison hétérolatérale de la nuque (voir figure), dans un second temps, une inclinaison homo- latérale de la nuque (sans figure).


 Si la symptomatologie au niveau de la tabatière anato- mique s’étendant vers l’avant-bras et/ou le pouce change, l’hypothèse d’une origine neurogène est émise, voire confirmée.


 


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Fig. 6.6  Contraction isométrique pour sensibiliser le nerf radial superficiel


Le praticien demande au sujet de réaliser, dans cette position de mise en tension :


  1.  une flexion du coude contre résistance ;

 2.  une flexion dorsale du poignet avec une déviation radiale contre résistance.

 La contraction des muscles brachio-radial (1) et extenseurs radiaux du carpe (2), provoque une compression du nerf radial superficiel, déjà sous tension. Elle peut sensibiliser le nerf et reproduire ou intensifier les symptômes du sujet.



 

 Examen palpatoire


  


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Fig. 6.7  Repérage du nerf radial superficiel au niveau du tiers distal de l’avant-bras


Le praticien repère la zone située 8 à 10 cm en amont du processus styloïde du radius, le point d’émergence du nerf radial superficiel se situe entre le tendon du muscle brachio-radial et le bord radial du corps du muscle long abducteur du pouce :


  1.  le processus styloïde du radius ;

 2.  les muscles long abducteur et court extenseur du pouce ;

 3.  le point d’émergence du nerf radial superficiel ;

 4.  la branche superficielle du nerf radial.

 


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Fig. 6.8  Compression du nerf radial superficiel au niveau du tiers distal de l’avant-bras


Le praticien comprime ou déplace le nerf radial superficiel transversalement, à l’aide de l’index au niveau de son émergence, au tiers distal du bord radial de l’avant- bras. Il peut aussi légèrement tapoter le nerf contre le radius.


 Il réalise cette manœuvre bilatéralement et prend note d’une hypersensibilité et/ou de la reproduction de la symptomatologie du sujet.


 


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Fig. 6.9  Grattage du nerf radial superficiel au niveau du tendon du muscle long extenseur du pouce


Le praticien demande au sujet d’effectuer une extension du pouce. Il gratte alors de haut en bas le tendon du muscle long extenseur du pouce (en jaune sur la figure ci-contre). Les petites cordes dures, qui roulent sous son ongle, sont les rameaux cutanés du nerf radial superficiel.


 La palpation est positive s’il reproduit facilement les symptômes du patient et si la différence entre les deux côtés est significative.


 

 Examen neurologique


  


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Fig. 6.10  Test de la sensibilité superficielle – nerf radial superficiel


Le praticien teste l’homogénéité de la nociception superficielle – algésie – au niveau des doigts radiaux et de la face dorsale de la main, à l’aide d’un objet pointu.


 Du côté atteint, le praticien peut détecter une hypo- algésie dans le territoire cutané du nerf radial superficiel.


 


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Fig. 6.11  Test de la sensibilité superficielle – nerf radial superficiel


Le praticien teste l’homogénéité du tact léger – esthésie – au niveau des doigts radiaux et de la face dorsale de la main, à l’aide d’un morceau de coton.


 Du côté atteint, le praticien peut détecter une hypo- esthésie dans le territoire cutané du nerf radial superficiel.


 


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Fig. 6.12  Test de la sensibilité profonde – nerf radial superficiel


Le praticien teste l’homogénéité du sens vibratoire – pallesthésie – au niveau de la main, à l’aide d’un diapason spécifique de 64 Hz ou de 128 Hz, en posant le pied du diapason sur le processus styloïde du radius, un os du carpe ou l’un des métacarpiens radiaux.


 Du côté atteint, le praticien peut détecter une diminution ou une absence du sens vibratoire.


 

 Examen des interfaces mécaniques


  


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Fig. 6.13  Percussion sur le processus styloïde du radius


Le praticien percute, à l’aide de son index et de son majeur, le processus styloïde du radius du sujet et il compare les deux côtés.


 Remarque : une douleur lancinante est souvent décrite, comme « sensation trompeuse » (misleading tenderness) ou en cas de styloïdite radiale. Le praticien doit tenir compte de la proximité du nerf radial superficiel et d’une réponse neurogène possible !


 


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Fig. 6.14  Variante du test de Finkelstein


Le praticien réalise une déviation ulnaire du poignet, le pouce replié sous les doigts. Il compare les deux côtés et prend note de la reproduction de la symptomatologie du sujet.


 Remarque : le test de provocation est destiné à mettre en évidence une maladie de De Quervain. Le praticien doit tenir compte que cette manœuvre teste aussi la mécanosensibilité des nerfs cutanés de la face radiale de l’avant-bras et de la main.


 


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Fig. 6.15  Isométrie des muscles extenseurs du pouce


Le praticien pose son propre pouce sur la face dorsale du pouce du sujet, il lui demande d’étendre son pouce, mouvement auquel il résiste. Il compare les deux côtés et prend note de toute perte de force et/ou reproduction de la symptomatologie du sujet.


 Remarque : le praticien teste aussi l’abduction du pouce contre résistance (sans figure). Les deux tests sont douloureux en cas de maladie de De Quervain.


  


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Fig. 6.16  Isométrie du muscle brachio-radial

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May 6, 2017 | Posted by in IMAGERIE MÉDICALE | Comments Off on La cheiralgie paresthésique

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