Fig. 7.1 Test neurodynamique pour le nerf suprascapulaire
Le praticien réalise successivement :
Le mouvement est réalisé lentement et dans son amplitude maximale.
Le mouvement est réalisé lentement et dans son amplitude maximale, la composante s’additionne à la précédente.
Le praticien dépose la main du sujet sur le moignon de son autre épaule.
Chaque mouvement est réalisé dans son amplitude maximale, toutes les composantes s’additionnent.
Le praticien bloque le coude du sujet contre son propre sternum et effectue à l’aide de ce dernier :
Le mouvement est réalisé dans son amplitude maximale, la composante s’additionne à la précédente. Le praticien veille à ne pas perdre la protraction du moignon de l’épaule du sujet.
Si une mise en tension supplémentaire s’avère nécessaire pour reproduire les symptômes ou pour les influencer à distance
Si la symptomatologie au niveau de l’épaule change, l’hypothèse d’une origine neurogène est émise.
Les symptômes sont reproduits au niveau de l’épaule. Le praticien demande au sujet de réaliser une inclinaison homolatérale de la nuque.
Si la symptomatologie au niveau de l’épaule change, l’hypothèse d’une origine neurogène est émise, voire confirmée.
Examen palpatoire
Le praticien localise l’échancrure coracoïdienne (3) à midistance entre la partie latérale de l’acromion et l’angle du cou et :
Le praticien teste la mécanosensibilité du nerf suprascapulaire du sujet, en le comprimant à l’aide de son index, derrière le bord postérieur de la clavicule, au niveau de son passage dans ’échancrure coracoïdienne. La direction de sa poussée est oblique en bas et en arrière.
Il réalise cette manœuvre bilatéralement et compare les réponses du côté symptomatique à celles du côté opposé.
Le praticien effectue la même manœuvre en ayant prépositionné le membre supérieur du sujet en adduction horizontale ventrale et rotation médiale gléno-humé- rales. Il palpe le nerf suprascapulaire, maintenant mis sous une tension qui le sensibilise.
La palpation est positive s’il reproduit facilement les symptômes du patient et si la différence entre les deux côtés est significative.
Examen neurologique
Remarque : les tests de la sensibilité superficielle et profonde dans la région postérieure du moignon de l’épaule peuvent être réalisés et se révéler positifs bien que le nerf suprascapulaire soit physiologiquement décrit comme essentiellement « moteur » (sans figure).
Le praticien demande au sujet d’effectuer une rotation latérale gléno-humérale contre sa résistance.
Du côté atteint, le praticien note une perte de force au niveau du muscle infra-épineux.
Remarque : le praticien doit également tester la force du muscle infra-épineux, en rotation latérale contre résistance (sans figure). S’il ne constate pas de perte de force, il répète ces deux tests sous mise en tension préalable du nerf suprascapulaire (voir figures 7.11 et 7.12).
Le praticien demande au sujet d’effectuer une abduction gléno-humérale contre sa résistance.
Du côté atteint, le praticien note une perte de force au niveau du muscle supra-épineux.
Le praticien demande au sujet d’effectuer une abduction gléno-humérale contre sa résistance.
Du côté atteint, le praticien note une perte de force au niveau du muscle supra-épineux.
Examen des interfaces mécaniques
Le praticien stabilise la scapula du sujet et amène son bras en adduction horizontale ventrale.
Il compare les deux côtés et prend note d’une éventuelle restriction de mobilité et de toute reproduction de la symptomatologie du sujet.
Remarque : ce test est aussi souvent positif en cas d’atteinte de l’articulation acromio-claviculaire. Le praticien doit faire le diagnostic différentiel.
Le praticien maintient le membre supérieur du sujet à 90° d’abduction et recherche, à l’aide de son index, la présence d’un point trigger myofascial au niveau de la jonction musculo-tendineuse du muscle supra-épineux.
Fig. 7.14 Palpation du point trigger myofascial de la jonction musculo-tendineuse du muscle supra-épineux
Le point trigger myofascial actif se manifeste par l’apparition d’une douleur exquise locale et d’une douleur référée spécifique au niveau du moignon de l’épaule.
Le sujet place et maintient la face dorsale de sa main sur la région lombaire. Le praticien recherche, à l’aide d’une palpation à plat de son index, la présence d’un point trigger myofascial au niveau de l’insertion humérale du muscle supra-épineux.
Le point trigger myofascial actif se manifeste par l’apparition d’une douleur exquise locale et d’une douleur référée spécifique au niveau du moignon de l’épaule.
Le praticien maintient le membre supérieur du sujet en abduction gléno-humérale et recherche, à l’aide d’une palpation à plat, la présence d’un point trigger myofascial dans le muscle infra-épineux, au-dessous de l’épine de la scapula.