Fig. 3.1 Test neurodynamique pour le nerf ulnaire
Le sujet est en décubitus dorsal, en position standardisée. Le praticien réalise successivement :
Chaque mouvement est réalisé dans son amplitude maximale, toutes les composantes s’additionnent.
Le mouvement est réalisé dans son amplitude maximale, la composante s’additionne à la précédente.
Le mouvement est réalisé dans son amplitude maximale, la composante s’additionne à la précédente.
Et finalement :
Toutes les composantes sont réalisées dans leur amplitude maximale et s’additionnent.
Les symptômes sont reproduits au niveau de la main et/ ou de l’avant-bras et/ou du coude. Le praticien demande au sujet de réaliser, dans un premier temps, une inclinaison hétérolatérale de la nuque.
Si la symptomatologie reproduite au niveau du coude, de l’avant-bras et/ou de la main change, l’hypothèse d’une origine neurogène est émise.
Dans un second temps, le praticien lui demande de réaliser une inclinaison homolatérale de la nuque.
Si la symptomatologie reproduite au niveau du coude, de l’avant-bras et/ou de la main change, l’hypothèse d’une origine neurogène est confirmée.
Examen palpatoire
Le praticien repère le canal ulnaire dans lequel chemine le nerf ulnaire (5) distalement :
Le praticien peut demander au sujet d’effectuer des flexions, extensions du coude et observer ou palper si le nerf ulnaire sort de son sillon au cours de la flexion.
Le praticien teste la mécanosensibilité du nerf ulnaire du sujet en le tapotant, à l’aide de l’index et du majeur, au niveau de son passage dans le canal ulnaire.
Il réalise cette manœuvre bilatéralement et compare les réponses du côté symptomatique à celles du côté opposé.
La palpation peut aussi se faire par compression (sans figure).
Fig. 3.9 Percussion du nerf ulnaire au niveau du canal ulnaire par tapotement, sous mise en tension du nerf ulnaire
Le praticien réalise la même manœuvre que précédemment, après avoir prépositionné le coude en flexion pour obtenir une mise en tension du nerf, ce qui va le sensibiliser.
La palpation peut aussi se faire par compression.
La palpation est positive si le praticien reproduit facilement les symptômes du patient et si la différence entre les deux côtés est significative.
Examen neurologique
Remarque : les tests rapides (signe de Froment, test de la clé et test de la chiquenaude) sont les mêmes que ceux appliqués par le praticien en cas de syndrome du canal de Guyon (voir chapitre 2 – Le syndrome du canal de Guyon).
Le praticien demande au sujet de réaliser une flexion palmaire associée à une déviation ulnaire de son poignet, contre une résistance qu’il applique contre la face palmaire des métacarpiens du côté ulnaire de la main du sujet.
Du côté atteint, on note une perte de force au niveau du muscle fléchisseur ulnaire du carpe.
Le praticien demande au sujet de réaliser une flexion de l’auriculaire ou de l’annulaire, contre une résistance qu’il applique à la face palmaire de la phalange distale du doigt testé. De son autre main, il stabilise l’action demandée en maintenant P2 des doigts IV et V.
Du côté atteint, on note une perte de force au niveau du muscle fléchisseur profond des doigts IV et V.
Le praticien demande au sujet de réaliser une abduction de l’auriculaire contre une résistance, qu’il applique contre le bord ulnaire de P1, de ce dernier. De son autre main, il stabilise le MC5 du sujet.
Du côté atteint, on note une perte de force au niveau du muscle abducteur de l’auriculaire.
Ce test permet aussi d’évaluer le muscle fléchisseur ulnaire du carpe, au travers de sa fonction stabilisatrice de l’os pisiforme.
Le praticien teste l’homogénéité de la nociception superficielle – algésie – au niveau des doigts IV et V et du bord ulnaire de la main, à l’aide d’un objet pointu.
Du côté atteint, le praticien peut détecter une hypo- algésie dans le territoire cutané du nerf ulnaire.
Le praticien teste l’homogénéité du tact léger – esthésie – au niveau des doigts IV et V et du bord ulnaire de la main, à l’aide d’un morceau de coton.
Du côté atteint, le praticien peut détecter une hypo- esthésie dans le territoire cutané du nerf ulnaire.
Le praticien teste l’homogénéité du sens vibratoire – pallesthésie – au niveau de la main, à l’aide d’un diapason spécifique de 64 Hz ou de 128 Hz, en posant le pied du diapason sur l’os pisiforme.
Du côté atteint, le praticien peut détecter une diminution ou une absence du sens vibratoire.
Examen des interfaces mécaniques
Le praticien amène le muscle fléchisseur ulnaire du carpe du sujet dans une position d’étirement supportable par ce dernier et il palpe transversalement son insertion tendineuse proximale à la face postéro-médiale de l’épicondyle médial de l’humérus.
Le praticien prend note d’une réponse significativement différente du côté symptomatique par rapport au côté opposé.
Remarque : Ia palpation peut reproduire une douleur due à la présence d’un point trigger d’insertion ou de la jonction musculo- tendineuse, ce qui correspond souvent à la symptomatoïgie de Vépicondylalgie médiale (golfer’s elbow).
Le praticien relâche légèrement la tension sur le muscle, en ramenant le poignet en position neutre, ce qui lui permet de palper en profondeur, 2 cm en aval de l’insertion, la jonction musculo-tendineuse.
Le praticien prend note d’une réponse significative- ment différente du côté symptomatique par rapport au côté opposé.