2. Le devenir du médicament dans l’organisme
Une fois administrée par la bonne voie, la substance active va suivre un devenir en fonction de la forme utilisée et de son ou de ses métabolismes qui vont conditionner l’activité thérapeutique dans sa durée et son intensité.
Le médicament possède deux vies distinctes :
• la première est bien connue des pharmaciens. Elle correspond, après vérification de l’activité pharmacologique de la substance active, à sa mise en forme pharmaceutique, après formulation, fabrication et conditionnement en milieu industriel en vue de sa délivrance au public (fig. 2.1) ;
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| Fig. 2.1 |
• la seconde vie du médicament débute lorsque le malade ouvre le conditionnement et applique ou ingère le médicament (s’il s’agit d’un médicament destiné à la voie orale). Les phénomènes qui vont se succéder dans l’organisme, après son introduction, sont classiquement désignés sous le nom de devenir : il s’agit d’un processus dynamique qui conduit à l’effet thérapeutique de la substance active. Le devenir du médicament dans l’organisme comporte lui-même trois phases distinctes :
– la phase biopharmaceutique,
– la phase pharmacocinétique,
– la phase pharmacodynamique.
Elles sont représentées dans la figure 2.2 que l’on va décomposer.
I. Phase biopharmaceutique
Elle est composée des trois étapes suivantes : Libération, Dissolution et Absorption (LDA). La substance active contenue dans le médicament est libérée (quelle que soit la forme pharmaceutique) et va se dissoudre dans les liquides de l’organisme. Elle pourra alors être absorbée et traverser ainsi les membranes de l’organisme afin d’atteindre le sang, plus exactement la phase aqueuse ultrafiltrable du sang (fig. 2.3).
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| Fig. 2.3 |
II. Phase pharmacocinétique
Elle comporte quatre phases qui décrivent le devenir de la substance active après sa libération et sa dissolution dans les milieux de l’organisme : Absorption, Distribution, Métabolisme, Excrétion (ADME). La substance active, après son absorption (déjà citée dans la phase précédente), va être transportée par la circulation sanguine, vers les différents organes et, en particulier, l’organe cible, en même temps qu’elle va plus ou moins se lier aux protéines plasmatiques ou se fixer dans certains tissus. Si elle est administrée par voie orale ou rectale, la substance active va traverser le foie (premier passage hépatique) et les reins où elle sera métabolisée, partiellement ou totalement, et excrétée (fig. 2.4).
