Fig. 13.2 Test neurodynamique pour les rameaux cutanés dorsaux
La symptomatologie interscapulaire est reproduite. Le praticien réalise une extension de la colonne cervicale haute : C0-C1-C2.
Si la symptomatologie interscapulaire change, l’hypothèse d’une origine neurogène est émise.
Le sujet réalise alors une extension du coude du côté testé ; si la symptomatologie interscapulaire change, l’hypothèse d’une origine neurogène est confirmée.
Si une mise en tension supplémentaire s’avère nécessaire pour reproduire les symptômes, le praticien ajoute à la position décrite figure 13.1, une flexion de la colonne dorsale haute (figure en médaillon).
La composante s’additionne aux précédentes.
Si la symptomatologie interscapulaire est reproduite, le praticien demande au sujet d’effectuer une extension du genou du côté testé.
Si la symptomatologie intercapsulaire change, l’hypothèse d’une origine neurogène est émise.
Remarque : la position initiale du sujet est en décubitus dorsal, jambes fléchies, celle du côté testé, croisée sur Vautre.
L’examen neurodynamique peut aussi être réalisé, en position assise standardisée.
Le praticien réalise successivement au niveau de la colonne cervicale :
Les mouvements sont réalisés dans leur amplitude maximale, jusqu’à ce que les symptômes interscapulaires soient reproduits.
Le praticien demande ensuite au sujet de réaliser une flexion lombale en commençant dis- talement par la rétroversion du bassin (figure en médaillon). Il accompagne ce mouvement tout en maintenant la position de la nuque.
Si la symptomatologie interscapulaire change, l’hypothèse d’une origine neurogène est émise.
Si les symptômes sont présents, mais restent inchangés suite à la flexion lombale du sujet, le praticien augmente la mise en tension sur le nerf à distance, en demandant au sujet d’effectuer une extension du genou du côté testé.
Si la symptomatologie interscapulaire change, l’hypothèse d’une origine neurogène est émise.
Remarque : le praticien veille à ce qu’aucune des composantes précédentes ne soit relâchée.
Si une plus grande mise en tension préalable s’avère nécessaire pour reproduire les symptômes décrits par le sujet, le praticien commence son test en installant le sujet en position avachie jambes tendues (slump longsit).
Il réalise ensuite la succession de mouvements décrite à la figure 13.5. Il maintient la position atteinte à l’aide de son tronc et de son bras, tandis qu’il amène la colonne thoracique du sujet en flexion, à l’aide de son autre main.
Si les symptômes du sujet ne sont toujours pas apparus, le praticien peut encore accentuer la flexion de la colonne thoracique du sujet et y ajouter successivement, si nécessaire, une inclinaison et une rotation hétérolatérales thoraciques.
Lorsque les symptômes sont reproduits, le praticien demande au sujet d’effectuer une flexion du genou du côté testé.
Si la symptomatologie interscapulaire change, l’hypothèse d’une origine neurogène est émise.
Examen palpatoire
Le praticien teste la mécanosensibilité des rameaux cutanés dorsaux du sujet en les comprimant à l’aide de son index. Il réalise cette manœuvre bilatéralement et compare les réponses du côté sympto- matique à celles du côté opposé.
Remarque : même quand le tissu adipeux du sujet est épais, si le nerf est mécanosensibilisé, une pression sera suffisante pour déclencher la symptomatologie.
Le praticien teste la mécanosensibilité des rameaux cutanés dorsaux, mis au préalable sous tension, par le biais de la position combinée de flexion, inclinaison, rotation hétéro- latérales cervicales du sujet, en les comprimant à l’aide de son index.
Il réalise cette manœuvre bilatéralement et compare les réponses du côté symptomatique à celles du côté opposé.
Examen neurologique
Le praticien teste l’homogénéité de la nociception superficielle – algésie – dans la région interscapulaire au niveau du segment intéressé, à l’aide d’un objet pointu.
Du côté atteint, le praticien peut détecter une hypoalgésie dans le territoire du rameau cutané dorsal (zone colorée).
Le praticien teste l’homogénéité du tact léger – esthésie – dans la région interscapulaire au niveau du segment intéressé, à l’aide d’un morceau de coton.
Du côté atteint, le praticien peut détecter une hypoesthésie dans le territoire du rameau cutané dorsal.
Le praticien teste l’homogénéité du sens vibratoire – pallesthésie – dans la région interscapulaire, à l’aide d’un diapason spécifique de 64 Hz ou de 128 Hz, en posant le pied du diapason sur un point osseux proéminent (processus épineux, bord médial de la scapula, etc.).
Du côté atteint, le praticien peut détecter une diminution ou une absence du sens vibratoire.
Remarque : le praticien peut aussi réaliser ce test sous mise en tension préalable des rameaux cutanés dorsaux, par le biais d’un prépositionnement de la nuque du sujet en flexion et inclinaison hétérolatérale.
Examen des interfaces mécaniques
Le praticien recherche, à l’aide de manœuvres de palper- rouler, une zone cellulalgique dans la région interscapulaire.
Il la compare aux zones sus- et sous-jacentes et à l’autre côté, il prend note de toute différence de qualité tissulaire et de toute reproduction de la symptomatologie du sujet.
Remarque : Le palper-rouler se fait toujours dans plusieurs directions.
Le praticien palpe les fibres inférieures du muscle trapèze en pince, il y recherche un cordon myalgique et en son sein un point trigger myofascial.
Le point trigger myofascial actif se manifeste par l’apparition d’une douleur exquise locale et d’une douleur référée spécifique, intense vers la région acromiale, et agaçante, profonde et diffuse dans la région suprascapulaire.
Le praticien palpe transversalement le muscle longissi- mus du thorax, il y recherche un cordon myalgique et en son sein un point trigger myofascial.
Le point trigger myofascial actif se manifeste par l’apparition d’une douleur exquise locale et d’une douleur référée spécifique, descendant vers la région lombale, voire une douleur intense dans la partie basse de la fesse.