Dysurie

Chapitre 14 Dysurie





Le vieil aphorisme urologique reproduit en exergue de ce chapitre, par sa deuxième proposition, résume la définition de la dysurie : la difficulté à émettre des urines au cours de la miction.


Ce symptôme s’inscrit dans une palette de pathologies très variées, dominées par les étiologies obstructives cervicoprostatiques et urétrales bénignes et tumorales, où l’on retrouve aussi les maladies neurologiques avec retentissement vésicosphinctérien, mais encore la lithiase et les malformations de l’appareil urinaire, sans oublier les « mauvais voisinages » digestif et gynécologique.



DIAGNOSTIC



inline Interrogatoire


Il est essentiel. La diversité des manifestations dysuriques est liée certes aux modifications du jet urinaire, mais aussi à la sévérité du retentissement d’amont, plus particulièrement vésical, le défaut de vidange pouvant être minime ou maximum avec la rétention aiguë ou chronique des urines.


Ainsi, l’interrogatoire doit porter sur le jet urinaire et le retentissement vésical.




inline Retentissement vésical


La fréquence excessive des mictions, ou pollakiurie, se définit par des intervalles mictionnels diurnes de moins de 2 heures, et par la nécessité nocturne de se lever liée à un besoin d’uriner pendant le temps de sommeil (qu’il faut évaluer).


Ce symptôme peut être dû à la mauvaise vidange vésicale, la vessie se remplissant d’autant plus vite qu’elle n’est pas vide après la miction, d’où le raccourcissement des intervalles entre chaque miction. Il peut également être le témoin d’une irritation vésicale comme dans les cystites, par exemple, ou d’une polyurie comme dans le diabète mal équilibré, voire de troubles du sommeil expliquant une pollakiurie nocturne, sans pour autant de ralentissement à l’évacuation urinaire.


La sensation de vidange incomplète de la vessie après la miction peut se résoudre, selon l’intensité, par la miction en deux temps (nécessité de retourner uriner dans les minutes qui suivent la miction), et au maximum par la rétention aiguë complète des urines, qui se traduit par l’impossibilité douloureuse d’uriner à vessie pleine (différente de l’anurie qui se définit par l’absence d’urine dans la vessie).


La rétention vésicale chronique, indolore, est souvent marquée, en cas de distension vésicale, voire urétérorénale, par des pertes insensibles d’urine de l’incontinence par regorgement et son cortège symptomatique lié à une éventuelle insuffisance rénale secondaire, parfois majeure, voire terminale.



inline Critères objectifs


Outre les données de l’interrogatoire par essence subjectives tant dans le « déclaré » du patient (et de son conjoint ou conjointe) que de « l’entendu » par le médecin, il convient d’assurer les données aussi objectivement que possible dans la perspective d’un traitement optimal.






May 26, 2020 | Posted by in GÉNÉRAL | Comments Off on Dysurie

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