Chapitre 14 Dysurie
Le vieil aphorisme urologique reproduit en exergue de ce chapitre, par sa deuxième proposition, résume la définition de la dysurie : la difficulté à émettre des urines au cours de la miction.
DIAGNOSTIC
Interrogatoire
Ainsi, l’interrogatoire doit porter sur le jet urinaire et le retentissement vésical.
Jet urinaire
Critères objectifs
Échographie postmictionnelle
Son but est d’évaluer le résidu postmictionnel et donc le retentissement vésical de la dysurie. Cet examen doit être réalisé dans des conditions physiologiques, à savoir avec un besoin « normal » d’uriner, et non pas à vessie ultra-remplie chez un patient à qui aura été demandé de boire plus que de raison, qu’on aura fait attendre la vessie douloureusement distendue et donc incapable physiologiquement de se vider normalement en une fois. Dans des conditions physiologiques, le résidu ne doit pas dépasser 50 mL pour être considéré comme normal. Au delà, la présence d’un résidu supra-physiologique est témoin du retentissement vésical de la dysurie. Les signes associés sont l’épaississement de la paroi vésicale en raison de l’hypertrophie musculaire du détrusor induite par le travail contractile d’expulsion contre l’obstacle, la présence de diverticules vésicaux, témoignant de l’ancienneté et de la gravité du retentissement vésical (en dehors des diverticules congénitaux), ou plus rarement la présence de calculs de stase dans la vessie, voire de dilatation rénale bilatérale quand l’obstacle est majeur et chronique.