du spina bifida

Pied du spina bifida



Parmi toutes les causes de paralysie qui peuvent toucher le pied, la myéloméningocèle est certainement celle qui engendre les déformations les plus complexes, les plus variées et souvent les plus difficiles à traiter [1,2]. On en rapprochera les dysraphismes spinaux occultes, dont les conséquences sur les pieds sont similaires.


La paralysie du spina bifida ne ressemble, en effet, à aucune autre paralysie et on peut lui reconnaître quatre caractères propres :



Pour toutes ces raisons, on ne peut pas comparer le pied du spina aux autres pieds paralytiques, et en particulier au pied de la poliomyélite. L’appréciation du déficit dans le pied spina ne saurait se résumer à la cotation chiffrée de chaque muscle de 0 à 5. En outre, quelle que soit l’atteinte déficitaire sus-jacente, l’utilisation fonctionnelle du pied chez un spina n’est pas la même que chez un polio. À testing musculaire égal, le handicap fonctionnel est beaucoup plus lourd dans la myéloméningocèle.



Classification métamérique de Sharrard


Pour les raisons qui viennent d’être mentionnées, les déformations des pieds du spina sont d’une très grande variété et il est difficile de trouver deux pieds réellement identiques, même chez le même patient. Classer les déformations devient alors malaisé. C’est pourquoi la classification de Sharrard [1], basée sur le niveau métamérique de l’atteinte médullaire, ne nous a pas paru satisfaisante. En effet, il n’y a pas toujours de parallélisme entre le type de déséquilibre musculaire et la déformation observée. Cela est illustré par notre étude de 124 pieds chez 62 enfants spina (dans un travail réalisé à Saint-Vincent-de-Paul mais non publié) :



Ainsi, la classification métamérique de Sharrard reste valable pour situer de façon globale le déficit moteur de l’enfant atteint de spina bifida, mais est insuffisante pour classer les déformations des pieds ou leur opposer un traitement adapté. Nos constatations sont en accord avec les publications de Menelaus [3,4].



Analyse des déformations du pied


C’est le préalable à toute classification à visée thérapeutique. L’étude de 124 pieds montre qu’en dehors des pieds non déformés, des pieds creux médiaux, il existe huit catégories possibles de déformation selon une analyse tridimensionnelle (figure 1). Il nous semble important de ne rien négliger dans cette étude et de ne plus croire que tout peut se résumer à trois ou quatre catégories seulement. Une vision trop schématique et trop simpliste des déformations serait source de déboires thérapeutiques. Cette analyse est d’abord clinique par l’examen du pied, au repos, debout, en charge et à la marche, puis radiographique. Des photographies sont indispensables.













Indications thérapeutiques chez l’enfant et l’adolescent


Elles sont difficiles à codifier, car elles dépendent de nombreux facteurs : de l’âge de l’enfant, de l’ensemble du tableau neuro-orthopédique et des capacités fonctionnelles de l’enfant, du type exact de déformation du pied, des raideurs ou au contraire de l’hyperlaxité des articulations du pied, du testing musculaire précis et enfin de l’existence éventuelle de troubles trophiques.



Pieds totalement paralysés


Lorsque le testing musculaire de la jambe et du pied est à zéro, le pied peut être un peu enraidi en position neutre et ne nécessiter alors aucun traitement particulier ; cependant, il faut préserver cette bonne position du pied la nuit par des attelles à angle droit.


Il y a, en fait, deux situations fréquentes et un peu opposées qui justifient une thérapeutique appropriée.



Pieds déformés et enraidis en équin ou en varus équin [5,6]


La méthode thérapeutique va dépendre essentiellement de l’âge de l’enfant :


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Aug 10, 2017 | Posted by in GÉNÉRAL | Comments Off on du spina bifida

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