52. Dissection carotidienne
Définition – Généralités (voir aussi fiche 69)
Elle est la première cause d’accident vasculaire cérébral chez les sujets de moins de 45 ans. Parmi les facteurs favorisants, on note la notion d’efforts violents en apnée, de traumatismes mineurs, de crises migraineuses.
Les dissections carotidiennes peuvent être traumatiques ou spontanées.
L’hématome pariétal peut évoluer vers l’occlusion de l’artère ou se compliquer d’un accident ischémique cérébral par mécanisme thromboembolique.
Cliniquement les dissections cervico-encéphaliques se révèlent par une douleur unilatérale de la tête et du cou, un signe de Claude Bernard-Horner, suivis d’une ischémie homolatérale, mais la symptomatologie peut être trompeuse.
Imagerie
Examen-clé du diagnostic
L’écho-Doppler des troncs supra-aortiques est sensible et spécifique, et permet de visualiser les artères cervicales à destinée cérébrale. Il montre l’hématome pariétal qui est hypoéchogène cerné par le liseré intimal avec parfois un double chenal ou un cul-de-sac vasculaire.
L’IRM est très sensible et très spécifique car elle montre en coupes transverses l’hématome pariétal en hypersignal en T1 (fig. 52.1) qui est caractéristique ainsi que le double chenal avec la lumière circulante en hyposignal en T1 (fig. 52.2) ; elle montre aussi l’atteinte parenchymateuse cérébrale associée et plus rarement le flap intimal. De plus l’angio-IRM (fig. 52.3) visualise l’ensemble des axes vasculaires cervico-encéphaliques depuis la crosse de l’aorte jusqu’aux branches intracrâniennes et précise ainsi le degré d’extension de la dissection vers l’aval (7) ainsi que la thrombose ou l’embolie surajoutée.