des dysfonctions temporomandibulaires

Chapitre 4 Traitement des dysfonctions temporomandibulaires



La présence ou non de signes et/ou de symptômes fonctionnels mis en évidence lors de l’examen clinique peut modifier, en partie ou largement, la prise en charge thérapeutique et le plan de traitement. D’une façon générale, quatre situations peuvent se présenter :






Un symptôme étant une manifestation perçue par le patient et un signe une manifestation repérée par le praticien, une limitation d’ouverture pourra être un signe ou un symptôme si elle devient gênante, une douleur, habituellement symptôme, sera un signe si elle est uniquement provoquée par le praticien.


Par ailleurs, en faisant abstraction des particularités techniques de chaque cas, l’orthodontiste peut intervenir globalement dans les trois plans de l’espace :






Choix du traitement


Le traitement doit choisir et, si possible, atteindre des critères occlusaux de finition favorables à la stabilité. Mais, compte tenu de la demande initiale, l’orthodontiste doit maintenir ou renforcer certaines fonctions occlusales : fonction de calage, de guidage et de centrage qui par leur absence sont susceptibles de troubler le bon fonctionnement de l’appareil masticateur, en sachant pertinemment que d’autres facteurs parfois plus importants sont impliqués dans les problèmes musculo-squelettiques. Il est bien évident qu’il doit exister un équilibre entre les capacités du système dans son ensemble (dents, muscles, articulations…) à supporter les fonctions et l’intensité et/ou la fréquence des contraintes engendrées par le comportement occlusal des patients.


Sous prétexte que des facteurs plus importants que l’occlusion sont en cause dans l’apparition des algies et des dysfonctions de l’appareil manducateur, faut-il pour autant négliger des règles de biomécanique qui sont la base du travail orthodontique ? Par ailleurs, si l’orthodontie, pratique médicale, prétend par son action améliorer globalement les fonctions de l’appareil manducateur, cela ne peut reposer uniquement sur l’amélioration du bien-être par un bénéfice esthétique. Si l’orthodontie améliore la santé fonctionnelle, il faut accepter qu’elle participe parfois à l’apparition de troubles fonctionnels.


La réponse de l’orthodontiste nécessite donc une analyse de l’occlusion dans laquelle les anomalies sont à identifier et à hiérarchiser.


Si un patient présente à la fois une béance antérieure et un décalage des mileux interincisifs du côté droit avec un claquement articulaire à droite, quelle est l’anomalie la plus susceptible de participer à la souffrance articulaire : l’absence de guide antérieur ou la position latéralisée de la mandibule ? Pour chaque patient, l’occlusion doit donc être analysée pour apporter la réponse la plus pertinente au problème. L’orthodontiste ne peut se contenter d’une réponse stéréotypée visant, de façon parfois illusoire, à l’obtention d’une occlusion idéale.


Tout en réalisant ce qui est son métier propre, l’orthodontiste met en place une nouvelle organisation dento-dentaire et propose des thérapeutiques annexes. Si les problèmes de dysfonction sont multifactoriels, il n’existe pas une thérapeutique à cible unique (l’occlusion pour l’orthodontiste) mais des cibles multiples faisant intervenir plusieurs thérapeutes (kinésithérapeute, ostéopathe, psychologues…).







Cas Clinique 1



DIAGNOSTIC ET TRAITEMENT D’UNE LUXATION MÉNISCALE RÉDUCTIBLE DANS UN CAS DE CLASSE II DIVISION 2


Une patiente vient consulter pour des symptômes fonctionnels : claquements articulaires plus ou moins accompagnés de douleurs en fonction des efforts et des tensions musculaires (mastication prolongée, aliments durs, stress de la vie courante). Elle présente également des cervicalgies et des otalgies récurrentes. Cette situation s’est installée progressivement et l’augmentation de l’inconfort a conduit cette patiente à consulter. Elle n’a aucune motivation esthétique. Le diagnostic médical conclut à la présence d’un dysfonctionnement articulaire de type luxation discale réversible avec douleurs classiques d’accompagnement. Cet ADAM (algie et dysfonction de l’appareil manducateur) s’est développé sur une organisation d’arcade de type classe II 2, une tendance excessive à serrer les dents constituant un facteur d’entretien et d’aggravation. Parmi l’arsenal des moyens thérapeutiques à notre disposition, des conseils de comportement, des exercices de décontraction et d’étirement, des médications myorelaxantes, le port d’une gouttière nocturne peuvent être bénéfiques, mais la réponse orthodontique la plus généralement citée serait sans nul doute la mise en place d’un traitement orthodontique et chirurgical (avancée mandibulaire) avec comme objectif l’obtention d’une classe I d’Angle (classe I d’Angle censée contenir l’ensemble des vertus occlusales). Or, dans le cas de cette patiente, l’obtention d’une classe I d’Angle par chirurgie d’avancée mandibulaire est une mauvaise réponse médicale.



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May 14, 2017 | Posted by in DENTAIRE | Comments Off on des dysfonctions temporomandibulaires

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