Chapitre 4 Traitement des dysfonctions temporomandibulaires
La présence ou non de signes et/ou de symptômes fonctionnels mis en évidence lors de l’examen clinique peut modifier, en partie ou largement, la prise en charge thérapeutique et le plan de traitement. D’une façon générale, quatre situations peuvent se présenter :
Choix du traitement
DIAGNOSTIC ET TRAITEMENT D’UNE LUXATION MÉNISCALE RÉDUCTIBLE DANS UN CAS DE CLASSE II DIVISION 2
Une patiente vient consulter pour des symptômes fonctionnels : claquements articulaires plus ou moins accompagnés de douleurs en fonction des efforts et des tensions musculaires (mastication prolongée, aliments durs, stress de la vie courante). Elle présente également des cervicalgies et des otalgies récurrentes. Cette situation s’est installée progressivement et l’augmentation de l’inconfort a conduit cette patiente à consulter. Elle n’a aucune motivation esthétique. Le diagnostic médical conclut à la présence d’un dysfonctionnement articulaire de type luxation discale réversible avec douleurs classiques d’accompagnement. Cet ADAM (algie et dysfonction de l’appareil manducateur) s’est développé sur une organisation d’arcade de type classe II 2, une tendance excessive à serrer les dents constituant un facteur d’entretien et d’aggravation. Parmi l’arsenal des moyens thérapeutiques à notre disposition, des conseils de comportement, des exercices de décontraction et d’étirement, des médications myorelaxantes, le port d’une gouttière nocturne peuvent être bénéfiques, mais la réponse orthodontique la plus généralement citée serait sans nul doute la mise en place d’un traitement orthodontique et chirurgical (avancée mandibulaire) avec comme objectif l’obtention d’une classe I d’Angle (classe I d’Angle censée contenir l’ensemble des vertus occlusales). Or, dans le cas de cette patiente, l’obtention d’une classe I d’Angle par chirurgie d’avancée mandibulaire est une mauvaise réponse médicale.