Cardiovasculaire – Risque cardiovasculaire

13. Cardiovasculaire – Risque cardiovasculaire


Risque cardiovasculaireLa prévention est efficace, on en veut pour preuve la diminution de la mortalité cardiovasculaire de 16 % concernant une analyse faite entre 2000 et 2004. Les progrès de la prévention associée à une meilleure prise en charge globale expliquent ces résultats pour autant «les modes de vie des jeunes sont le terreau des maladies cardiovasculaires de demain», alerte le Président de la Fédération française de cardiologie, le Pr Beaune [1] à partir d’une enquête présentée en mars 2010. Apprendre aux patients à gérer le risque cardiovasculaire en prévention primaire et ce dès le plus jeune âge est une nécessité. Cela passe avant tout, non par des contraintes, mais par des habitudes protectrices : une alimentation adaptée et une hygiène de vie faisant une large place à la lutte contre la sédentarité.

L’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (AFSSAPS) a défini les patients à haut risque cardiovasculaire : «Des patients ayant des antécédents de maladies coronaires avérées (angor stable ou instable, revascularisation, infarctus du myocarde, infarctus du myocarde silencieux et documenté); patients atteints d’affections vasculaires avérées (accident vasculaire cérébral ischémique, artériopathie périphérique à partir du stade II); patients diabétiques de type II, sans antécédents vasculaires mais ayant un haut risque cardiovasculaire défini par une atteinte rénale ou ayant au moins deux autres facteurs de risque».

L’alimentation joue un rôle important dans la pathologie cardiovasculaire. Les recommandations alimentaires que nous préconisons se recoupent avec celles du syndrome métabolique (cf. fiche n° 57).

Si elles étaient appliquées de façon plus incisive, elles permettraient de sauver bien des vies et grèveraient moins le budget de la Sécurité sociale qui consacre environ 13 milliards d’euros en soins pour les pathologies cardiovasculaires.


Ordonnance alimentaire


Elle se superpose avec celle élaborée pour le syndrome métabolique (cf. fiche n° 57). Il est nécessaire de donner des recommandations concises et compréhensibles pour les patients. Elles doivent être régulièrement rappelées dans le cadre d’une pédagogie à adapter individuellement.


Explications pratiques destinées aux patients



Éléments de physiopathologie


Au-delà de la physiopathologie propre des maladies cardiovasculaires, soulignons quelques aspects nutritionnels.


Aliments cardioprotecteurs


De multiples études ont tenté de cerner l’impact des aliments sur le risque cardiovasculaire. Le niveau d’évidence des aliments cardioprotecteurs est résumé dans le tableau 1.


























Tableau 1 Niveau d’évidence des aliments cardioprotecteurs [3].
CT : cholestérol total; TG : triglycérides; PA : pression artérielle; IDM : infarctus du myocarde.
Aliment cardio-protecteur Composé bioactif Type de bénéfice Type d’évidence Niveau d’évidence Dose recommandée
Ail Composés organosulfurés ↓ CT et LDL-c Études cliniques Faible 600–900 mg/j
Jus de raisin et vin rouge Resvératrol ↓ agrégation plaquettaire
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