ConstipationLes constipations isolées fonctionnelles se définissent par des émissions de moins de trois selles par semaine, l’existence de selles dures et/ou de difficultés d’exonérations. Elles peuvent être des sensations d’exonérations incomplètes. Selon une récente enquête Sofres, 40 % des Français déclarent souffrir ou avoir souffert de constipations. Souvent vécue comme une fatalité, seuls 30 % en parlent à leur médecin.

Toute prise en charge d’un ralentissement du transit intestinal ne peut se concevoir qu’en éliminant une cause primitive, surtout si le trouble est d’apparition récente : recherche d’un obstacle de type tumoral, de causes médicales telles que hypothyroïdie, hypokaliémie, etc., interrogatoire pour connaître les éventuelles prises de médicaments, certains antidépresseurs, neuroleptiques, morphiniques… favorisant le ralentissement du transit.

Souvent, le praticien est face à des patients ayant une constipation opiniâtre dont le traitement n’est pas toujours simple. Il existe incontestablement des facteurs génétiques favorisant la constipation, dans ces cas les conseils hygiénodiététiques n’en sont que plus importants à suivre. Le principe de base est de conseiller une alimentation riche en fibres (au moins 30 g/j) – ce que les patients savent généralement – et de pratiquer une activité physique suffisante. En fait, les personnes constipées n’ont pas toujours conscience de la faiblesse de leurs apports en fibres, car l’alimentation industrielle transformée en contient souvent insuffisamment. Parallèlement, dans de nombreux cas, on constate des automédications avec abus de laxatifs, prise anarchique de produits enrichis en fibres provoquant des douleurs, ballonnements, gaz… qui non seulement ne résolvent pas les troubles, mais en créent d’autres. Il faut mettre bon ordre dans toutes ces situations qui engendrent mal-être, inconfort digestif et diminution de la qualité de vie.