12. Cancer et alimentation : préventions
Le cancer du sein
Canceret alimentationCancerdu seinOn considère que 30 à 50 % des cancers du sein pourraient être évités grâce à une alimentation plus judicieusement choisie; or, c’est souvent tardivement, au moment de la découverte d’un cancer, que les patientes posent le plus de questions. Il faut répondre aux attentes, sinon de nombreuses femmes se tournent vers des pratiques alimentaires inadaptées, voire ésotériques, promptes à déséquilibrer leur ration, source potentielle de baisse des défenses immunitaires et de risques majorés de récidives.
Les conseils nutritionnels doivent être le plus précis possible en sachant que les niveaux de preuve de protection de certains aliments sont parfois limités, car insuffisamment documentés par manque d’études. Il ne faut pas se contenter de dire de consommer plus de fruits et légumes car, si cette assertion fait consensus malgré quelques études qui ne montrent pas de supériorité, encore est-il nécessaire de l’intégrer dans un message global, nutritionnel et de vie (importance d’une activité physique même modérée, d’absence de tabagisme). Par ailleurs, il est important que les végétaux ne soient pas contaminés par des résidus de pesticides et de divers autres produits contaminants. Les conseils que nous allons développer pour le cancer du sein (environ 52 000 nouveaux cas en 2010) peuvent être élargis aux autres cancers, on peut en effet considérer qu’il existe un plus petit dénominateur commun concernant la prévention primaire des cancers par l’alimentation, mais aussi secondaire concernant les risques de récidives.
Ordonnance alimentaire
Conseils à donner tant en prévention secondaire que primaire
Professionnel de santé…Le…
M., Mme…
Conseils nutritionnels
À éviter
• Les produits alimentaires contenant des acides gras trans sont à éviter. Il s’agit de corps gras dont la présence – mais non la concentration – est mentionnée généralement sur l’étiquette sous l’appellation : huile végétale «partiellement hydrogénée». On trouve le plus souvent ces graisses dans des produits industriels, comme certains biscuits, viennoiseries, gâteaux, pains de mie ou petits pains, pâtes à tarte, certaines pâtes à tartiner au chocolat, confiseries diverses…, mais aussi chips… Bien lire les étiquettes (tous les produits mentionnés n’en contiennent pas nécessairement et, pour ceux qui en contiennent, les concentrations sont variables).
• L’excès de consommation des corps gras, dits «saturés», n’est pas recommandé. S’il faut éviter les aliments contenant des acides gras trans, il est également utile de :
– choisir les viandes les moins grasses : lapin, cheval; pour le bœuf : tende de tranche, rumsteak, steak haché pauvre en matière grasse inférieure à 5 %; pour l’agneau : gigot; blanc de poulet sans la peau;
– éviter les charcuteries, sauf le jambon auquel on enlève le gras;
– choisir les fromages secs à 20 % de matière grasse, idéalement, consommer les fromages blancs, yaourts…;
– contrôler la consommation de beurre et de crème; beurre : 10 g/j (équivalent moyen d’une cuillère à soupe de crème; d’une plaquette de beurre type restaurant);
– éviter les biscuits, gâteaux, viennoiseries diverses, souvent fort grasses. En dehors des acides gras trans, ils peuvent contenir des corps saturés à type d’huile de coprah, de palme, du beurre dont la consommation doit être limitée.
• Les huiles riches en acides gras oméga 6 : les huiles de tournesol, maïs, pépin de raisin ne doivent pas être surconsommées; préférer pour l’assaisonnement les huiles de colza, de noix ou d’olive.
• Le sucre : éviter les produits avec sucres ajoutés (confiseries, gâteaux, différentes préparations culinaires et plats industriels ou traiteurs avec sucres ajoutés).
• Cuissons et emballages inadaptés.
– Ne pas brûler les aliments lors de la cuisson.
– Certains emballages en plastiques et revêtement de boîtes de conserves peuvent larguer dans les aliments des substances dont des «perturbateurs endocriniens». Même si tous les plastiques ne sont pas à considérer de la même manière, éviter de les chauffer (ceux pouvant contenir du bisphénol A ont les chiffres 3, 6 ou 7).
En cas de surpoids, il est nécessaire de perdre du poids en limitant la consommation des produits les plus caloriques. Si vous avez un poids médicalement défini comme bon (indice de masse corporelle entre 18,5 et 25), ne pas chercher à en perdre et, en cas de perte de poids sans avoir modifié votre alimentation, prévenez votre médecin.
À favoriser
• Pour les fruits et légumes :
– Privilégier la consommation des produits bio, car ils contiennent moins de produits chimiques de synthèse. Mais de nombreux produits «conventionnels» en sont également exempts. Parlez-en à vos marchands de fruits et légumes (commerce de proximité). Toujours choisir les aliments de saison; les fruits et légumes frais : 1 à 2 à chaque repas, de préférence les rouges car riches en polyphénols protecteurs.
– Prendre des crucifères (choux sous toutes leurs formes : choux de Bruxelles, choux fleurs…, brocolis); ils sont réputés pour leur potentiel protecteur anticancer. En consommer régulièrement selon la tolérance digestive.
– Les oignons et l’ail sont également des aliments considérés comme protecteurs.

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