Bronchopneumopathie chronique obstructiveLa bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) est une pathologie sous-diagnostiquée et sous-traitée selon plusieurs études; parallèlement, les liens entre BPCO et nutrition sont de mieux en mieux documentés. En cas de surcharge pondérale et d’obésité, la réduction pondérale assure une amélioration de la fonction ventilatoire. Le régime doit être bien encadré pour éviter la fonte de la masse maigre, seule la réduction de la masse grasse étant à rechercher. La dénutrition, quant à elle (pouvant cohabiter avec un surpoids), est un facteur de mauvais pronostic. Quarante pour cent des porteurs d’une BPCO ont une réduction importante de la masse maigre, c’est-à-dire musculaire, et le diaphragme est particulièrement sensible à toute dénutrition. Ces dénutritions protéino-énergétiques entraînent des modifications importantes de la fonction ventilatoire mais également de l’immunité. Parallèlement à ces données, l’effet protecteur du régime méditerranéen sur la survenue des BPCO et freiner son évolution a été mis en avant.

On considère que les maladies respiratoires chroniques seront la troisième cause de mortalité dans les années à venir. Aux États-Unis, la BPCO est actuellement la 2^e cause de cachexie et une nutrition adaptée peut participer à la prévenir. La BPCO est actuellement considérée comme une maladie systémique, d’où la proposition de l’intégrer dans un nouveau syndrome : «syndrome chronique systémique inflammatoire» [3].