Plateformes et tapis de marche

Ces surfaces permettent d’enregistrer le pied nu. Les plateformes se caractérisent par :

• • le type de capteur : résistif le plus souvent ou capacitif, plus précis mais plus coûteux ;
  
• • la gamme de pression enregistrée ;
  
• • leur surface, suffisamment large pour permettre un pas normal ;
  
• • leur épaisseur, nécessitant une piste de marche au-delà de 0,5 cm ;
  
• • la résolution spatiale, soit le nombre de capteurs par centimètre carré (entre 1 et 4);
  
• • la fréquence d’enregistrement autorisant une analyse de mouvements plus ou moins rapides (50 Hz pour la marche normale).

Semelles embarquées

Le support est plus flexible et réalise une semelle qui peut être placée dans une chaussure. Les données sont transmises à l’ordinateur par des moyens de type Bluetooth qui permettent de stocker une quantité importante de données lors d’une seule marche.

Examen statique

Il permet l’analyse de l’intensité et de la répartition des pressions en position debout.

Posturologie

Cet examen de l’équilibre postural doit se faire dans des conditions très rigoureuses et analyse l’évolution du centre de gravité en position statique debout.

Analyse posturoséquentielle

La posturoséquentielle créée par le D^rCornu permet, par des tests dynamiques spécifiques sur plateforme, l’analyse des conditions d’apparition de la symptomatologie douloureuse ou déficitaire.

Examen dynamique

Cet examen de la phase d’appui du pied à la marche nécessite au moins deux essais préalables pour familiariser le patient et obtenir une vitesse habituelle. Seuls les pas visuellement normaux seront retenus. L’analyse peut se faire soit sur le second pas, car le patient va sur la plateforme sans viser, soit sur le cinquième pas, pour avoir une marche vraiment engagée [1].

Au moins trois enregistrements sont nécessaires pour chaque pied pour vérifier la reproductibilité. Le pied opposé doit être systématiquement enregistré, car il peut interférer sur le pied analysé.

Empreintes

L’empreinte correspond à la répartition des zones de pression définies sur la surface d’appui. Il est possible de connaître la pression exacte en chaque point. On peut ainsi différencier les zones d’hyperpression qui ne sont pas obligatoirement douloureuses des zones où le défaut d’appui est, lui, pathologique.

Lors de l’analyse dynamique, l’empreinte correspond à la synthèse de l’analyse dynamique comparable à l’empreinte que le pied laisse dans le sable lors de la marche. Cette empreinte peut aussi être visualisée sur une vidéo, si possible au ralenti, car le temps d’appui moyen du pas avoisine la seconde.

Courbes

Les courbes analysent un paramètre dans le temps pour les analyses dynamiques : la pression maximale, la force et l’aire d’appui.

Paramètres

Ils aident à la comparaison vis-à-vis d’une normalité difficile à définir en pré- et post-thérapeutique.

Certains sont géométriques (mesure d’angles et de distances sur l’empreinte) et peuvent être utilisés à la fois en statique et en dynamique.

D’autres analysent un certain nombre de secteurs d’intérêt appelés «masques» (l’empreinte peut être divisée en dix masques : arrière-pied, médio-pied et avant-pied en cinq zones correspondant aux têtes métatarsiennes et trois zones aux orteils, sectorisation intéressante pour l’étude des métatarsalgies) ; dans chaque zone, les facteurs de pression, de force ou d’aire peuvent être définis dans le temps en dynamique.

L’analyse de la ligne des centres de pression dans le temps (gait line) présente un facteur intéressant sur le positionnement du pied au sol (trajet de la ligne) et la vitesse de déroulement (des points rapprochés signifiant une diminution de la progression du pied).

L’intégrale force-temps est l’unité fondamentale de mesure ; il s’agit de la quantité de charge (force) au niveau des différentes zones préalablement définies en fonction du temps [2]. Elle explique que les zones sont douloureuses ou à risque de lésions cutanées chez le diabétique si la pression se prolonge dans le temps.

La trajectoire du centre de pression et l’index de force latéromédiale montrent le déroulement du pied au sol. Ils traduisent les capacités de verrouillage et déverrouillage du pied lors de l’appui monopodal. La vitesse de déplacement du centre de pression a été étudiée par Woodburn dans la polyarthrite rhumatoïde [3].