66. Anévrysme intracrânien
Définition – Généralités
Les anévrysmes sacculaires (sac inséré sur la paroi du vaisseau), ou dysplasiques, sont les plus fréquents (plus de 95 % de l’ensemble des anévrysmes intracrâniens). Ils se développent sur des bifurcations artérielles, principalement les artères du polygone de Willis : plus de 90 % siègent sur la circulation antérieure (terminaison de l’artère carotide interne, artère communicante antérieure, bifurcation de l’artère cérébrale moyenne) et sont multiples dans 20 % des cas. En France, 5 à 7 patients pour 100 000 habitants sont victimes d’une rupture anévrismale (cf. fiche 74 Hémorragie méningée). Les anévrysmes non rompus peuvent être découverts de façon fortuite sur un examen neuroradiologique ou être responsables de symptômes (céphalées, compression d’un nerf crânien, accident ischémique).
Les anévrysmes fusiformes dilatent l’ensemble de la paroi de l’artère et se développent principalement sur l’artère basilaire.
Imagerie
Examen-clé du diagnostic
Le diagnostic d’anévrysme repose sur une imagerie vasculaire, angioscanner (fig. 66.1) ou angiographie par résonance magnétique, dont la sensibilité, bonne, dépend de la taille de l’anévrysme (sensibilité proche de 100 % pour les anévrysmes supérieurs à 3mm). Une angiographie numérisée par voie artérielle (fig. 66.2) est faite en cas de doute diagnostique ou constitue le premier temps d’un traitement endovasculaire (embolisation).