Compression médullaire non traumatique et syndrome de la queue de cheval
Mots-clés
Troubles moteurs, sensitifs, sphinctériens; Niveau médullaire; Hypoesthésie en selle; Touchers pelviens
Objectifs :
Diagnostiquer une compression non traumatique et un syndrome de la queue de cheval.
Identifier les situations d’urgence et planifier leur prise en charge.
Décrire les principes de prise en charge des déficiences, des incapacités et du handicap secondaires à une compression médullaire non traumatique et un syndrome de la queue de cheval.
Principaux diagnostics à évoquer devant une paraparésie
TOUJOURS RAISONNER EN TERMES DE TOPOGRAPHIE LÉSIONNELLE+++.
Raisonner face à une suspicion d’atteinte médullaire
Une atteinte médullaire doit être systématiquement évoquée en cas de déficit moteur d’un ou plusieurs membres, d’origine centrale, SANS ATTEINTE MOTRICE de la FACE+++.
Si aucun élément ne remet en cause l’origine médullaire, pour une fois en neurologie, on fait d’abord l’IRM médullaire en urgence (quel que soit le mode de présentation, tout tableau médullaire lié à une cause neurochirurgicale curable pouvant s’aggraver de manière imprévisible++), PUIS on réfléchit :
l’IRM peut montrer une compression médullaire ⇒ avis neurochirurgical en urgence (cf. item 91) ;
parfois elle pose un autre diagnostic (abcès, infarctus ou hématome, fistule durale [cf. item 91]) ;
souvent, l’IRM seule ne permet pas de poser un diagnostic définitif ; on repart de la clinique, en fonction du type d’atteinte médullaire (atteinte prédominante motrice, proprioceptive, ou mixte) et du mode d’installation des troubles (cf. item 102) pour orienter le bilan étiologique+++.
Bilan face à une suspicion de compression médullaire
À faire en urgence+++, tout retard diagnostique pouvant être préjudiciable++ :
IRM panmédullaire, en coupes sagittales avec séquences T1, T2, STIR (élimine le signal de la graisse) et T1 + gadolinium. Coupes centrées sur le niveau lésionnel, coupes sagittales et axiales pour préciser les rapports anatomiques (fig. 22) ;
contre-indication ABSOLUE de la PL avant l’IRM : risque d’aggravation.