9: Alopécies héréditaires, congénitales et acquises

Chapitre 9


Alopécies héréditaires, congénitales et acquises



PLAN DU CHAPITRE




Mue excessive








Races alopéciques






Traitement et pronostic















Hypothyroïdie canine




Caractéristiques


Cette endocrinopathie est le plus souvent associée à un dysfonctionnement primaire de la thyroïde dû à une thyroïdite lymphocytaire ou à une atrophie thyroïdienne idiopathique. Elle est fréquente chez le chien, l’incidence la plus élevée étant rapportée chez les chiens d’âge moyen à âgés. Les jeunes chiens adultes de grandes races ou de races géantes sont également parfois atteints. Une hypothyroïdie congénitale est extrêmement rare.


On peut observer une variété de symptômes cutanés. Une alopécie du chanfrein apparaît comme un signe précoce chez certains animaux. Le pelage peut être terne, sec et cassant. Une alopécie bilatérale symétrique épargnant les extrémités peut être observée, associée à une épilation aisée des poils. La peau alopécique peut être hyperpigmentée, épaissie ou froide au toucher. La peau de la face peut être pendante et épaissie en raison d’une mucinose dermique. Une séborrhée chronique sèche ou huileuse, ou une otite externe cérumineuse sont possibles. La peau et les oreilles séborrhéiques peuvent être secondairement infectées par des bactéries ou des levures. Chez certains chiens, le seul symptôme est une pyodermite chronique ou une démodécie généralisée faisant son apparition à l’âge adulte. Le prurit n’est pas une manifestation primaire d’hypothyroïdie ; s’il est présent, il reflète une pyodermite, une infection à Malassezia ou une démodécie. Les symptômes extracutanés d’hypothyroïdie sont variables et peuvent inclure : agressivité, léthargie ou retard mental, intolérance à l’effort, prise de poids ou obésité, thermophilie (intolérance au froid), bradycardie, signes de neuromyopathie du nerf vague ou signes gastro-intestinaux, atteinte du système nerveux central (par exemple tête penchée, nystagmus, hémiparésie, dysfonctionnement des nerfs crâniens, hypermétrie) et troubles de la reproduction (par exemple baisse de la libido, anestrus prolongé, stérilité). Les chiots atteints d’hypothyroïdie congénitale présentent un nanisme disharmonieux avec des membres et un cou anormalement courts par rapport à la longueur du corps.




Diagnostic




1. Exclure les autres hypothèses diagnostiques.


2. Hémogramme et bilan biochimique sérique : les signes non spécifiques peuvent inclure une légère anémie non régénérative, une hypercholestérolémie ou une augmentation de l’activité des créatines kinases.


3. Dermatohistopathologie : on observe en général des modifications endocriniennes non spécifiques ou des signes compatibles avec une pyodermite, une dermatite à Malassezia ou une séborrhée. La présence d’une mucinose dermique est très évocatrice d’hypothyroïdie, mais il peut s’agir d’un phénomène normal chez certaines races (par exemple le Shar-Peï).


4. Mesures plasmatiques de la thyroxine totale (TT4), de la thyroxine libre (FT4) par dialyse à l’équilibre et de la TSH (thyroid-stimulating hormone) : des taux faibles en TT4 et FT4 et élevés en TSH sont très suggestifs d’une hypothyroïdie. Toutefois, des résultats faussement positifs ou faussement négatifs sont possibles, en particulier avec la TT4 et la TSH. Par exemple, bien que la TT4 soit un bon test de dépistage, elle ne doit pas être utilisée en vue d’établir un diagnostic car sa concentration plasmatique peut être artificiellement augmentée ou abaissée par plusieurs facteurs, tels que des maladies non thyroïdiennes, des autoanticorps et des traitements médicamenteux (encadré 9.1).




Traitement et pronostic




1. Traiter de façon appropriée toutes séborrhée, pyodermite, dermatite à Malassezia ou démodécie secondaires à l’aide d’un traitement topique et systémique.


2. Administrer de la lévothyroxine à raison de 0,02 mg/kg PO toutes les 12 heures jusqu’à disparition des symptômes (en général 8 à 16 semaines). Certains chiens peuvent être contrôlés grâce à l’administration de 0,02 mg/kg PO toutes les 24 heures ; d’autres ont besoin de recevoir une dose deux fois par jour pour maintenir la rémission.


3. Pour les chiens souffrant d’une maladie cardiaque concomitante, le traitement à base de lévothyroxine doit être mis en place plus progressivement. Initier le traitement avec 0,005 mg/kg PO toutes les 12 heures ; augmenter progressivement la dose de 0,005 mg/kg toutes les 2 semaines jusqu’à atteindre la posologie de 0,02 mg/kg toutes les 12 heures.


4. Après 2 à 4 mois de traitement, mesurer le taux sérique de TT4 4 ou 6 heures après l’administration du traitement ; le taux doit être compris entre les valeurs normales hautes et les valeurs supranormales. Si le taux est bas ou appartient aux valeurs normales et que l’amélioration clinique est minime, augmenter la dose de lévothyroxine et recontrôler le taux sérique en TT4 2 à 4 semaines après.


5. En cas d’apparition de signes de thyrotoxicose résultant d’une supplémentation excessive (par exemple anxiété, halètement, polydipsie, polyurie), évaluer le taux sérique en TT4. Si le taux est significativement élevé, interrompre temporairement le traitement jusqu’à disparition des effets indésirables ; réintroduire ensuite le traitement à une dose plus faible ou espacer les prises.


6. Le pronostic est bon avec un traitement substitutif en thyroxine à vie, même si les anomalies neuromusculaires induites par l’hypothyroïdie peuvent ne pas disparaître complètement.













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Figure 9.23 Hypothyroïdie canine. Même chien que sur la figure 9.22. Le pelage dépéri présente également une alopécie partielle (l’agglutination des poils n’est pas typique de cette maladie)




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Figure 9.24 Hypothyroïdie canine. Même chien que sur la figure 9.22. Mise en évidence de la disparition des poils en face dorsale du pied. Noter le développement anormal des ongles, résultant des effets métaboliques de l’hypothyroïdie.



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Figure 9.25 Hypothyroïdie canine. Même chien que sur la figure 9.22. Développement anormal des ongles résultant d’un métabolisme anormal associé à la maladie.





Hypercorticisme canin (syndrome de Cushing)




Caractéristiques


Un hypercorticisme spontané est associé à une production endogène excessive d’hormones stéroïdiennes (principalement des glucocorticoïdes, mais parfois des minéralocorticoïdes ou des hormones sexuelles) par le cortex surrénalien. La maladie est due à une tumeur surrénalienne hypersécrétante (15 à 20 % des cas) ou à une tumeur hypophysaire (80 à 85 % des cas). Un hypercorticisme d’origine hypophysaire est dû à la production excessive d’ACTH (adrenocorticotropic hormone), généralement par un microadénome ou macroadénome hypophysaire. La maladie iatrogène est fréquente et peut survenir à tout âge, en particulier chez les chiens affectés d’un prurit chronique ou souffrant de troubles à médiation immune et traités par une corticothérapie de longue durée. L’hypercorticisme spontané est également fréquent et s’observe principalement chez les chiens d’âge moyen à âgés, l’incidence la plus élevée étant rapportée chez le Boxer, le Boston Terrier, le Teckel, le Caniche et le Scottish Terrier.


Le pelage devient généralement sec et terne avec apparition lente et progressive d’une alopécie bilatérale et symétrique. L’alopécie peut se généraliser mais épargne généralement la tête et les membres. Les poils résiduels sont facilement épilés et la peau alopécique est souvent fine, hypotonique et hyperpigmentée. On peut observer des stries cutanées et des comédons en région abdominale ventrale. La peau peut être légèrement séborrhéique (squames fines et sèches), laisser facilement place à des contusions, et mal cicatriser. Une pyodermite superficielle ou profonde, une dermatophytose ou une démodécie chroniques secondaires sont fréquentes et peuvent parfois constituer le principal motif de consultation. Une calcinose cutanée (papules et plaques blanchâtres, fermes, graveleuses à consistance « osseuse ») peut se développer, en particulier au niveau de la ligne médiane du cou, de l’abdomen, ou de la région inguinale.


La polyurie, la polydipsie (prise de boisson dépassant 100 ml/kg/jour) ainsi que la polyphagie sont fréquentes. On observe souvent une atrophie ou une faiblesse musculaire, un abdomen pendulaire (dû à une hépatomégalie, à une redistribution des graisses et à une faiblesse des muscles abdominaux), une sensibilité accrue aux infections (conjonctives, peau, tractus urinaire, poumon), un halètement excessif, et des signes variables de troubles neurologiques et d’anomalies du comportement (tumeur hypophysaire en expansion).




Diagnostic




1. Hémogramme : on observe souvent une neutrophilie, une lymphopénie et une éosinopénie.


2. Bilan biochimique : l’augmentation de l’activité des phosphatases alcalines est typique (90 % des cas). Il est également possible d’observer une augmentation légère à marquée de l’activité de l’alanine transaminase, ainsi qu’une augmentation de la cholestérolémie, de la triglycéridémie ou de la glycémie.


3. Analyse d’urine : la densité est généralement faible avec présence possible d’une bactériurie, d’une protéinurie ou d’une glucosurie. Des infections subcliniques du tractus urinaire sont fréquentes


4. Le rapport cortisol/créatinine urinaire (RCCU) est généralement élevé. Ce test de dépistage non spécifique n’est pas diagnostique à lui seul en raison de la fréquence élevée des résultats faussement positifs (induits par le stress ou associés à de nombreuses autres maladies). Afin de minimiser les effets du stress, utiliser un échantillon récolté chez le propriétaire, plutôt qu’en consultation.


5. Dermatohistopathologie : révèle souvent des modifications non diagnostiques compatibles avec n’importe quelle endocrinopathie. Bien que ces modifications soient parfois absentes, une minéralisation dystrophique (calcinosis cutis), un derme aminci et une absence de muscles érecteurs du poil sont très évocateurs d’un hypercorticisme.


6. Échographie abdominale : peut mettre en évidence une hyperplasie surrénalienne ou une tumeur.


7. Scanner ou IRM : peut permettre de détecter une masse hypophysaire.


8. Tests de la fonction surrénalienne



– Test de stimulation à l’ACTH (cortisol) : une augmentation excessive de la cortisolémie après stimulation est très évocatrice d’un hypercorticisme endogène, mais des résultats faussement négatifs et faussement positifs sont possibles. Dans les formes iatrogènes, une réponse inadéquate à la stimulation à l’ACTH est typique. Note : la cosyntropine reconstituée (solution d’ACTH) peut être stockée au congélateur à − 20 °C dans des seringues en plastique pendant 6 mois sans altération de sa bioactivité.


– Test de stimulation à l’ACTH (17-hydroxyprogestérone) : des taux en 17-hydroxyprogestérone basal et poststimulation excessifs peuvent être observés en cas d’hypercorticisme endogène, mais des résultats faux négatifs et faux positifs sont possibles. La 17-hydroxyprogestérone (progestatif) est un précurseur du cortisol d’origine surrénalienne.


– Test de freinage à la dexaméthasone faible dose (0,01 mg/kg) : l’absence de freinage du cortisol est très évocatrice d’un hypercorticisme endogène, mais des résultats faux positifs ou faux négatifs sont possibles. Un freinage à 4 heures, suivi d’une levée de l’effet suppresseur sur l’échantillon de 8 heures est caractéristique d’un hypercorticisme hypophysaire.


– Test de freinage à la dexaméthasone forte dose (0,1 mg/kg) : permet d’aider à différencier une tumeur surrénalienne d’un hypercorticisme d’origine hypophysaire. L’absence de freinage du cortisol est suggestive d’une tumeur surrénalienne, tandis qu’une bonne réponse au freinage du cortisol est en faveur d’une maladie hypophysaire.


– Mesure de l’ACTH plasmatique : utilisé pour aider à différencier une tumeur surrénalienne d’un hypercorticisme d’origine hypophysaire. Un taux élevé en ACTH est en faveur d’une maladie hypophysaire, tandis qu’un taux réduit en ACTH est suggestif d’une tumeur surrénalienne (les précautions de prélèvement et d’acheminement limitent l’usage de cette mesure en routine [NdT]).



Traitement et pronostic




1. Traiter de façon appropriée toute infection concomitante (par exemple pyodermite, démodécie, infection du tractus urinaire).


2. En cas de maladie de Cushing iatrogène, le traitement de choix repose sur la réduction progressive puis sur l’arrêt de la corticothérapie.


3. Le traitement de choix en cas de tumeur surrénalienne est la surrénalectomie.



4. En cas d’hypercorticisme d’origine hypophysaire, le traitement médical (traditionnel) de choix repose sur l’administration de mitotane à la posologie de 50 mg/kg PO avec l’alimentation toutes les 24 heures. La dose journalière est maintenue jusqu’à observer une normalisation de la cortisolémie basale sans augmentation après stimulation à l’ACTH. Ce stade est généralement atteint en 5 à 10 jours après la mise en place du traitement ; il convient donc de surveiller étroitement le patient par la réalisation de tests de stimulation à l’ACTH tous les 7 jours. L’évaluation de la prise de boisson et de nourriture avant et pendant l’induction peut être utile. Le volume d’eau et la quantité d’aliments ingérés peuvent décroître de façon significative lorsqu’on atteint une suppression adéquate de la fonction surrénalienne. En cas d’apparition de signes d’insuffisance surrénalienne (par exemple anorexie, abattement, vomissement, diarrhée, ataxie, désorientation), interrompre le traitement au mitotane et administrer de l’hydrocortisone à raison de 0,5 à 1,0 mg/kg PO toutes les 12 heures jusqu’à disparition des symptômes.



5. Le trilostane est une alternative thérapeutique plus récente et actuellement recommandée pour le traitement de l’hypercorticisme d’origine hypophysaire. (La posologie est de 1–3 mg/kg matin et soir PO avec le repas [NdT].)



– Objectiver l’efficacité du traitement par une surveillance étroite des signes cliniques et des résultats de tests de stimulation à l’ACTH 10 jours, 4 semaines et 12 semaines après la mise en place du traitement, puis tous les 3 mois par la suite. Réaliser les tests de stimulation à l’ACTH 4 à 6 heures après l’administration du trilostane.


– Une cortisolémie post-ACTH inférieure à 150 nmol/l (mais supérieure à 20 nmol/l) indique généralement un bon contrôle. Cependant, une cortisolémie post-ACTH comprise entre 150 et 250 nmol/l est observée chez des animaux présentant un contrôle clinique optimal. Il convient donc systématiquement d’interpréter les résultats des bilans sanguins en les confrontant aux signes cliniques. Si le chien n’est pas bien contrôlé cliniquement et que la cortisolémie post-ACTH dépasse 150 nmol/l, augmenter progressivement les doses de trilostane à raison d’incréments de 20 à 30 mg par chien. Un large éventail de posologie en trilostane a été proposé afin d’induire ou de maintenir une rémission chez le chien, mais la dose thérapeutique adaptée à la plupart des chiens est comprise entre 4 et 20 mg/kg/jour. Certains chiens peuvent avoir besoin de deux prises par jour si la durée de l’effet est inadaptée. Un début d’amélioration des signes cliniques tels que polydipsie, polyurie, polyphagie est généralement observé dans les 10 premiers jours qui suivent la mise en place du traitement, mais l’alopécie ou les autres lésions cutanées peuvent ne s’améliorer qu’après 3 mois voire plus. En cas d’apparition de signes d’insuffisance surrénalienne (abattement, inappétence, vomissement, diarrhée) au cours du traitement (à tout moment), ou si la cortisolémie post-ACTH (mesurée 4 à 6 heures après administration du trilostane) est inférieure à 20 nmol/l, interrompre le traitement au trilostane pendant 5 à 7 jours, puis reprendre le traitement à une dose plus faible. Note : Bien que le trilostane semble être bien toléré par la plupart des chiens, des cas de mort subite sont rapportés chez certains chiens souffrant de troubles cardiaques. Le trilostane est également contre-indiqué chez les chiennes en gestation ou en lactation, chez les chiens présentant une hépatopathie primaire ou une insuffisance rénale.


6. Il existe des traitements alternatifs destinés au traitement de l’hypercorticisme d’origine hypophysaire, mais à efficacité plus aléatoire :



7. L’hypophysectomie trans-sphénoïdale est un traitement efficace lorsqu’il est disponible. Cette procédure suppose de pouvoir bénéficier des services d’un chirurgien très compétent et d’une structure vétérinaire avec accès à des techniques d’imagerie hypophysaire de pointe. Les complications postopératoires peuvent inclure une hypernatrémie, une kératoconjonctivite sèche, un diabète insipide et une hypothyroïdie secondaire.


8. L’application topique d’un gel de diméthyl sulfoxyde (DMSO) toutes les 24 heures peut aider à guérir les lésions de calcinose cutanée. L’hypercalcémie étant un effet secondaire du traitement au DMSO, il convient de contrôler régulièrement la calcémie.


9. Le pronostic est bon à sombre, suivant la cause et la sévérité de la maladie. L’espérance de vie pour les chiens atteints d’un hypercorticisme d’origine hypophysaire avoisine les 2 ans et demi après diagnostic.





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Figure 9.30 Hypercorticisme canin. Même chien que sur la figure 9.29. Mise en évidence de l’abdomen penduleux et de l’alopécie.




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Figure 9.31 Hypercorticisme canin. Même chien que sur la figure 9.29. Une séborrhée sèche généralisée peut être secondaire à de nombreuses maladies sous-jacentes, mais elle est due à un hypercorticisme chez ce chien.





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Figure 9.33 Hypercorticisme canin. Vue rapprochée du chien de la figure 9.32. Alors que l’atrophie tissulaire progressait, la cicatrice s’est amincie et les marges de la plaie se sont écartées.













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Figure 9.43 Hypercorticisme canin. Vue rapprochée du chien de la figure 9.42. La plaque papuleuse et érythémateuse est due à une calcinose accompagnée d’une infection secondaire.





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Figure 9.45 Hypercorticisme canin. Même chez chien sur la figure 9.44. La raréfaction du poil est bilatérale et symétrique. Ce chien souffre d’un prurit léger dû à une pyodermite superficielle secondaire.










Alopécie post-tonte







Traitement et pronostic








Alopécie X (déséquilibre en hormones sexuelles surrénaliennes, hyperplasie surrénalienne congénitale, dermatose répondant à la castration, hyposomatotropisme de l’adulte, dermatose répondant à l’hormone de croissance, pseudomaladie de Cushing, arrêt du cycle pilaire)




Caractéristiques


L’étiologie de cette maladie alopécique rencontrée chez le chien est mal connue. Une théorie propose que ce trouble proviendrait d’une stéroïdogenèse surrénalienne anormale et serait de ce fait une variante bénigne d’un hypercorticisme d’origine hypophysaire. D’autres théories suggèrent que cette maladie est due à un manque d’hormones de croissance, à un déséquilibre en hormones sexuelles surrénaliennes, ou à une production excessive de stéroïdes androgènes par les glandes surrénales. Les théories actuelles suggèrent qu’une dérégulation d’un récepteur folliculaire local pourrait constituer le trouble sous-jacent. Cette affection est inhabituelle chez le chien, l’incidence la plus élevée étant décrite chez les chiens adultes âgés de 2 à 5 ans, en particulier chez le Chow Chow, le Loulou de Poméranie, le Keeshond, le Samoyède, l’Alaskan Malamute, le Siberian Husky et le Caniche nain.


La perte progressive des poils primaires évolue vers une alopécie complète du cou, de la queue, de la région caudale du dos, du périnée et de la région caudale des cuisses. L’alopécie finit par se généraliser sur l’ensemble du tronc, mais la tête et les membres sont épargnés. La perte de poils est bilatérale et symétrique ; les poils résiduels sont facilement épilés et la peau alopécique peut devenir hyperpigmentée, fine et hypotonique. Une séborrhée et une pyodermite superficielle secondaires légères sont possibles. On ne constate aucun signe systémique de maladie.

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Apr 23, 2017 | Posted by in DERMATOLOGIE | Comments Off on 9: Alopécies héréditaires, congénitales et acquises

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