14: Tumeurs et pseudotumeurs

Chapitre 14


Tumeurs et pseudotumeurs




PLAN DU CHAPITRE




Kératoacanthome (acanthome kératinisant infundibulaire)




Caractéristiques


Il s’agit d’une tumeur bénigne d’origine folliculaire. Il est peu fréquent chez le chien. Des nodules isolés peuvent apparaître chez des chiens de tous âges et de toute race ; les cas de nodules multicentriques surviennent plus généralement chez les jeunes mâles Elkhound norvégien et Keeshond.


Cette affection se manifeste par l’apparition de nodules dermiques ou sous-cutanés, bien circonscrits, de consistance ferme à fluctuante, d’un diamètre compris entre 0,5 et 4 cm, isolés ou multiples (jusqu’à 40 ou 50). Les nodules peuvent être partiellement alopéciques et la plupart sont dotés d’un pore central dilaté, de taille variable, qui s’abouche directement à la surface de la peau ; on peut en extraire un matériau gris brun kératinique. Les pores de grande taille peuvent contenir un bouchon dur et corné de kératine. Les tumeurs situées en profondeur du derme et du tissu sous-cutané peuvent être dépourvues de pores. Les lésions peuvent apparaître dans n’importe quelle région du corps, mais intéressent plus généralement la face dorsale du cou, du dos et de la queue.




Traitement et pronostic




1. L’excision chirurgicale ou au laser est curative si les lésions sont isolées ou peu nombreuses. La cryothérapie peut également être efficace.


2. En cas de lésions multiples, un traitement reposant sur l’administration d’acitrétine à raison de 0,5–2 mg/kg/jour ou d’isotrétinoïne à raison de 1–3 mg/kg/jour PO peut être efficace chez certains chiens. On doit observer une réponse favorable après 3 mois de traitement. Les chiens répondant au traitement requièrent généralement un traitement à vie pour maintenir la rémission. L’administration de vitamine A (8000–10 000 UI/10 kg/jour) serait une alternative thérapeutique moins convaincante.


3. Après exérèse chirurgicale, le pronostic de guérison est bon en cas de lésion isolée. En présence de multiples lésions, les chiens présentent un risque d’apparition de nouvelles tumeurs sur d’autres sites. Le pronostic de guérison des tumeurs multiples est correct à bon avec un traitement médical. Ces tumeurs sont bénignes et ne métastasent pas.





Dermatose solaire du chat




Caractéristiques


Ce type de dermatose est dû à des lésions actiniques intéressant la peau à poils blancs. Initialement, la peau est brûlée par le soleil, mais suite à une exposition répétée aux rayons ultraviolets, des lésions prénéoplasiques (kératoses actiniques, carcinome épidermoïde in situ) et un carcinome épidermoïde peuvent se développer. Cette affection est fréquente chez les chats âgés d’extérieur et chez les chats d’intérieur qui aiment prendre des bains de soleil.


Initialement, on peut observer un érythème, des squames et une alopécie discrète de la peau à poil blanc. Suite à une exposition répétée au soleil, la peau devient progressivement érythémateuse, alopécique, croûteuse, ulcérée et douloureuse. La pointe et le bord des oreilles sont plus généralement affectés, mais les lésions peuvent également intéresser la peau à poils blancs des paupières, du nez ou des lèvres.





Traitement et pronostic




1. Il convient de garder les chats atteints à l’intérieur et d’éviter les bains de soleil entre 9 heures et 16 heures.


2. Si l’exposition au soleil ne peut pas être évitée, il est possible de protéger les oreilles du chat par l’application deux fois par jour d’un écran solaire waterproof (dioxyde de titanium) doté d’un indice de protection solaire (sun protection factor [SPF]) d’au moins 30. L’application est néanmoins déconseillée autour des yeux, du nez ou de la bouche chez le chat.


3. Un traitement à base de β-carotène à raison de 30 mg/chat PO toutes les 12 heures peut être efficace pour guérir les lésions prénéoplasiques. Il est cependant inefficace face à un carcinome épidermoïde déclaré.


4. Un traitement reposant sur l’administration d’acitrétine (rétinoïde de synthèse) à raison de 5–10 mg/chat PO toutes les 24 heures peut être efficace dans le traitement des lésions actiniques non néoplasiques chez certains chats (surveiller la fonction hépatique). La vitamine A peut être utilisée en traitement alternatif moins puissant.


5. L’exérèse chirurgicale, l’ablation au laser, le traitement contre les carcinomes in situ (voir p. 458), ou la cryothérapie peuvent être curatifs.


6. Le pronostic est bon si l’exposition solaire peut être évitée avant le développement d’un carcinome épidermoïde.




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Figure 14.4 Dermatose solaire du chat. Même chat que sur la figure 14.3. Les croûtes ont été retirées, permettant la mise en évidence de lésions papuleuses et érythémateuses.









Dermatose solaire du chien




Caractéristiques


La dermatose solaire du chien est due à des lésions actiniques de la peau sans pigmentation ou à pigmentation claire, à faible densité pilaire, sur le nez ou le tronc. Après une exposition répétée aux rayons ultraviolets, des lésions prénéoplasiques (kératose actinique, carcinome épidermoïde in situ) peuvent se développer. La dermatose solaire nasale est peu fréquente chez le chien, l’incidence la plus élevée étant rapportée chez les chiens vivant à l’extérieur. La dermatose solaire tronculaire est peu fréquente chez le chien, l’incidence la plus élevée étant rapportée chez le chien d’intérieur aimant prendre des bains de soleil ou laissé dans des zones non ombragées. Les races prédisposées à la dermatose solaire tronculaire sont le Boxer à robe blanche, le Bull Terrier, l’American Staffordshire Terrier, le Beagle, le Dalmatien et le Braque allemand (et le Dogue argentin [NdT]).







Traitement et pronostic




1. Éviter l’exposition au soleil en particulier entre 9 heures et 16 heures.


2. Si l’exposition au soleil ne peut pas être évitée, appliquer deux fois par jour un écran solaire (dioxyde de titanium) ou un écran total (oxyde de zinc) sur les zones sensibles. Pour les écrans solaires, utiliser des produits waterproof et dotés d’un indice de protection solaire (SPF) d’au moins 30.


3. En cas d’infection secondaire, administrer des antibiotiques systémiques appropriés pendant 2 ou 3 semaines.


4. Un traitement à la vitamine A (8000–10 000 UI toutes les 24 heures) ou à l’acitrétine (0,5–1 mg/kg PO toutes les 24 heures) peut être efficace et permettre la guérison chez les chiens atteints de dermatose solaire tronculaire.


5. Le pronostic est variable suivant la chronicité des lésions. En évitant l’exposition au soleil, les lésions précoces de dermatose solaire nasale bénéficient généralement d’une guérison complète. En revanche, les lésions nasales ulcérées et chroniques guérissent généralement avec des cicatrices, la persistance de l’exposition au soleil pouvant ensuite permettre le développement d’un carcinome épidermoïde. En cas de dermatose solaire tronculaire précoce, le pronostic est bon si l’on évite l’exposition solaire. En cas d’exposition continue au soleil, la probabilité d’apparition d’un carcinome épidermoïde est élevée. La peau du tronc endommagé par le soleil est également prédisposée au développement d’un hémangiome ou d’un hémangiosarcome.















Carcinome épidermoïde




Caractéristiques


Le carcinome épidermoïde est une tumeur maligne des kératinocytes qui représente 15 % des tumeurs cutanées chez le chat et 5 % des tumeurs cutanées chez le chien. Il survient plus généralement sur une peau non pigmentée, à faible densité pilaire, endommagée par le soleil et pouvant faire suite à une kératose actinique (solaire). Une infection à papillomavirus a récemment été mise en cause dans le développement de tumeurs chez le chien en raison de la mise en évidence d’antigène de papillomavirus jusque dans 50 % des cas de carcinomes épidermoïdes du chien. Le carcinome épidermoïde est fréquent chez le chien, l’incidence la plus élevée étant rapportée chez les chiens âgés. Les tumeurs induites par une exposition au soleil et situées sur les flancs ou le ventre sont plus généralement rencontrées chez les races de chiens présentant une peau faiblement pigmentée telles que le Dalmatien, le Beagle, le Whippet et le Bull Terrier anglais à robe blanche. Cette affection est courante chez le chat, l’incidence la plus élevée étant rapportée chez les chats blancs âgés. L’incidence des carcinomes épidermoïdes induits par le soleil est plus élevée dans les zones très ensoleillées.



Chien

Le carcinome épidermoïde se manifeste généralement par l’apparition d’une lésion isolée (éventuellement multiple), proliférative ou ulcérative intéressant le tronc, les membres, les doigts, le scrotum, le nez et les lèvres. Les tumeurs prolifératives présentent généralement un aspect en chou-fleur ; elles sont de taille variable et peuvent facilement s’ulcérer et saigner. Les lésions ulcératives cratériformes débutent par des érosions peu profondes recouvertes d’une croûte qui se creusent progressivement. Les tumeurs des lits unguéaux n’intéressent généralement qu’un seul doigt, mais plusieurs doigts peuvent être affectés, en particulier chez les chiens de grande taille à robe noire (Labrador Retriever, Berger allemand et Caniche royal). Les doigts affectés sont typiquement tuméfiés, douloureux et présentent une griffe difforme ou absente.





Traitement et pronostic




1. Le traitement de choix est l’exérèse chirurgicale complète et précoce qui inclut l’amputation des tumeurs digitées. Les tissus excisés doivent subir un examen histopathologique afin d’exclure une exérèse partielle (confirmer les marges saines). L’ablation au laser peut convenir en cas de lésions superficielles.


2. La cryothérapie ou l’ablation au laser peuvent être appropriées en cas de petites lésions superficielles.


3. En cas de lésions non résécables ou partiellement résécables, une radiothérapie adjuvante (en particulier la radiothérapie à faisceaux électroniques) ou le Strontium-90 (une forme de radiothérapie superficielle) peuvent être efficaces.


4. Alternativement, pour les lésions non résécables, une chimiothérapie intralésionnelle (cisplatine, carboplatine, 5-fluorouracile), une hyperthermie locale ou une thérapie photodynamique peuvent être efficaces dans certains cas. La chimiothérapie systémique présente une efficacité moins constante dans le traitement du carcinome épidermoïde.


5. Il convient d’éviter l’exposition future aux rayons ultraviolets afin de prévenir l’apparition de nouvelles lésions induites par le soleil (voir « Dermatose solaire »).


6. Chez le chien, le pronostic est variable en fonction du stade de différenciation et du site de la lésion. La plupart des tumeurs sont invasives localement et métastasent lentement, bien que les carcinomes épidermoïdes digités aient tendance à être plus agressifs et puissent métastaser plus spontanément. Chez le chat, le pronostic dépend de la taille et du stade de différenciation, les tumeurs de petite taille bien différenciées présentant un meilleur pronostic que celles de grande taille ou peu différenciées.












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Figure 14.30 Carcinome épidermoïde. Vue rapprochée du chien de la figure 14.29. Cette tumeur en relief est dotée d’un ulcère profond associé à une destruction tissulaire formant un cratère central.






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Figure 14.33 Carcinome épidermoïde. Même chat que sur la figure 14.32. L’ablation de la tumeur laisse une lésion ulcérée focale.




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Figure 14.34 Carcinome épidermoïde. Même chat que sur la figure 14.32. 3 semaines après l’intervention, la zone focale est guérie et le poil commence à repousser. Un diagnostic et une intervention thérapeutique précoces offrent une meilleure issue esthétique.




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Figure 14.36 Carcinome épidermoïde. Même chat que sur la figure 14.35. L’ablation des tumeurs a été réalisée au laser CO2 et a permis la guérison. Un diagnostic et une intervention thérapeutique précoces offrent une meilleure issue esthétique.




Maladie de Bowen/carcinome épidermoïde in situ




Caractéristiques


La maladie de Bowen est une tumeur superficielle multifocale issue des kératinocytes. Les lésions peuvent survenir sur une peau pigmentée ou sur une peau non exposée aux rayons ultraviolets. La maladie de Bowen survient chez les animaux âgés. Elle est peu fréquente chez le chat et rare chez le chien. Chez le chat, les lésions sont probablement induites par une infection à papillomavirus.






Traitement et pronostic




1. En cas de lésions isolées ou peu nombreuses, l’exérèse chirurgicale ou l’ablation au laser peuvent être curatives, mais de nouvelles lésions peuvent survenir sur d’autres sites.


2. Les lésions dont l’épaisseur ne dépasse pas 2–4 mm peuvent être traitées par plésiothérapie au Strontium-90.


3. Une publication fait mention d’un chien ayant répondu favorablement à l’application topique de 5-fluorouracil (fréquence et durée du traitement non spécifiées), ayant entraîné une régression des lésions cutanées et le contrôle de l’apparition de nouvelles lésions.


4. L’acitrétine administrée à raison de 5–10 mg/chat PO toutes les 24 heures peut être efficace dans certains cas.


5. L’application topique d’imiquimod 5 % en crème sur les lésions peut aider en tant que traitement immunomodulateur. Il convient de l’appliquer toutes les 24 à 48 heures jusqu’à obtenir une réponse (typiquement en 2 ou 3 semaines). (Il est possible d’utiliser une collerette afin de prévenir le léchage pendant le traitement). Surveiller les fonctions hépatiques.


6. Le pronostic de guérison est réservé car de nouvelles lésions peuvent continuer à se développer. La progression des lésions in situ vers un carcinome épidermoïde invasif est possible.









Carcinome basocellulaire




Caractéristiques


Les tumeurs des cellules basales sont des néoplasmes ayant pour origine les cellules basales de l’épiderme, des follicules pileux, des glandes sébacées ou des glandes sudoripares ; il s’agit de tumeurs au comportement généralement bénin. Ces tumeurs sont peu fréquentes chez les vieux chiens, le Cocker Spaniel, le Caniche, le Shetland, le Kerry Blue Terrier et le Siberian Husky étant peut-être prédisposés. Elle est fréquente chez le chat âgé (15 à 26 % de l’ensemble des tumeurs cutanées félines), avec une prédisposition possible des chats siamois, himalayen et persan.


Généralement, les tumeurs des cellules basales se manifestent par la présence de nodules isolés, ronds, bien circonscrits, en relief, fermes à fluctuants, d’un diamètre compris entre 1 et 10 cm et pouvant être pigmentés, alopéciques ou ulcérés. Les lésions sont plus généralement observées sur la tête, le cou, le thorax ou la face dorsale du tronc.





Tumeurs des follicules pileux




Caractéristiques


Les tumeurs des follicules pileux apparaissent généralement comme des néoplasmes bénins des cellules germinales des follicules pileux. Elles sont classées en fonction de la direction de la différenciation annexielle. Elles sont fréquentes chez le chien et rares chez le chat. Les trichoépithéliomes et les pilomatrixomes sont les tumeurs folliculaires les plus fréquentes.



Trichoépithéliome

Le trichoépithéliome est une tumeur bénigne de cellules qui se différencient en direction des structures des follicules pileux et des tiges pilaires. Il est fréquent chez le chien et peu fréquent chez le chat, l’incidence la plus élevée étant rencontrée chez les animaux de plus de 5 ans. Chez le chien, le Basset Hound, le Golden Retriever, le Berger allemand, le Schnauzer nain, le Caniche royal et les Épagneuls seraient prédisposés. Chez le chat, le persan serait prédisposé. Les tumeurs apparaissent généralement sous la forme de masses multilobées, isolées (souvent multiples chez les Bassets), alopéciques, fermes, blanches à grises, pouvant s’ulcérer. La taille des tumeurs est comprise entre 1 mm et 2 cm voire plus. Elles intéressent généralement le tronc et les membres chez le chien et la tête, la queue et les membres chez le chat.









Traitement et pronostic











Tumeurs des glandes sébacées




Caractéristiques


L’hyperplasie nodulaire des glandes sébacées, les épithéliomes sébacés et les adénomes sébacés sont des tumeurs bénignes des sébocytes. Ces tumeurs sont fréquentes chez les chiens âgés, l’incidence la plus élevée étant rapportée chez le Caniche, le Cocker Spaniel, le Schnauzer nain et les Terriers (adénome/hyperplasie sébacés) ainsi que chez le Shih Tzu, le Lhasa Apso, le Siberian Husky et le Setter irlandais (épithéliomes sébacés). Les tumeurs bénignes des glandes sébacées sont peu fréquentes chez les chats âgés, le persan étant potentiellement prédisposé. Les adénocarcinomes des glandes sébacées sont des tumeurs malignes rares du chien et du chat âgés. Chez le chien, le Cocker Spaniel est prédisposé.


Les tumeurs bénignes des glandes sébacées sont généralement des grosseurs isolées, fermes, surélevées, d’aspect verruqueux ou en chou-fleur, d’un diamètre pouvant varier entre quelques millimètres et quelques centimètres. Les lésions peuvent être jaunâtres ou pigmentées, alopéciques, huileuses ou ulcérées. Les nodules d’hyperplasie des glandes sébacées peuvent être multiples. Les adénocarcinomes des glandes sébacées ont tendance à se présenter sous la forme de nodules intradermiques isolés, alopéciques, ulcérés ou érythémateux, de taille inférieure à 4 cm et envahissant le tissu sous-cutané. Les tumeurs des glandes sébacées se développent plus généralement sur le tronc, les membres, la tête et les paupières chez le chien et sur la tête chez le chat.



Diagnostic




1. Grosseurs distinctes d’aspect verruqueux ou en chou-fleur.


2. Cytologie :



3. Dermatohistopathologie :



– Hyperplasie sébacée : multiples lobules sébacés matures élargis accompagnés d’une seule couche périphérique de cellules basaloïdes germinatives et d’un conduit central. On n’observe aucune figure de mitose.


– Adénome sébacé : observation comparable à l’hyperplasie sébacée mais entrecoupées d’un nombre plus important de cellules basaloïdes germinatives et de sébocytes immatures. On observe une faible activité mitotique et une perte d’organisation autour du conduit central.


– Épithéliome sébacé : multiples lobules de cellules épithéliales basaloïdes entrecoupées d’un tissu collagénique réactif et d’une inflammation tissulaire secondaire. On met en évidence une activité mitotique relativement importante. Il est possible d’observer des zones dispersées de différenciation sébacée, de métaplasie squameuse ou de mélanisation.


– Adénocarcinome des glandes sébacées : lobules mal définis de cellules épithéliales de grande taille avec des degrés variés de différenciation sébacée et de vacuolisation cytoplasmique. Les noyaux sont grands et l’activité mitotique est modérément élevée.



Traitement et pronostic




1. L’observation sans traitement est raisonnable en cas de tumeur bénigne des glandes sébacées.


2. L’exérèse chirurgicale (ablation au laser ou cryochirurgie) en cas de tumeur bénigne des glandes sébacées est généralement curative en cas de lésions esthétiquement inacceptables ou de lésions représentant une gêne pour l’animal.


3. L’exérèse chirurgicale complète est recommandée en cas d’adénocarcinome des glandes sébacées.


4. Le pronostic est bon. Les tumeurs bénignes des glandes sébacées ne sont pas invasives localement, ne métastasent pas et ne récidivent que rarement après exérèse chirurgicale. Les adénocarcinomes des glandes sébacées sont infiltrants localement et intéressent parfois les nœuds lymphatiques régionaux, mais les métastases à distance sont peu fréquentes.












Tumeurs des glandes périanales




Caractéristiques


Il s’agit le plus souvent de grosseurs bénignes issues des glandes circumanales (hépatoïdes), pouvant apparaître secondairement à une stimulation androgénique. Les adénomes périanaux sont fréquents chez les mâles âgés entiers et peu fréquents chez les femelles et les mâles castrés. Les adénocarcinomes des glandes périanales sont peu fréquents et surviennent à la même fréquence chez les mâles et les femelles âgés, qu’ils soient stérilisés ou non.


Les adénomes sont des nodules dermiques isolés ou multiples à croissance lente, fermes, ronds à lobulaires, de taille variable et pouvant s’ulcérer. Les tumeurs surviennent généralement en marge de l’anus, mais peuvent également se développer sur la queue, la base de la queue, le périnée ou le prépuce, ou prendre la forme d’un anneau tissulaire diffus et bombé autour de l’anus. Les adénocarcinomes périanaux ressemblent aux adénomes, mais ont tendance à grossir et à s’ulcérer plus rapidement.

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Apr 23, 2017 | Posted by in DERMATOLOGIE | Comments Off on 14: Tumeurs et pseudotumeurs

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