Question 86. Elle se demande si elle et sa fille devraient se faire vacciner contre le cancer du col
Le point de vue du gynécologue
La justification
Le dépistage du cancer du col ne couvre que 82 % de la population féminine lorsqu’il est bien organisé (Alsace), mais ce taux s’abaisse autour de 60 % pour la moyenne nationale. Ainsi, chaque année, en France, 1 000 femmes meurent encore du cancer du col de l’utérus. De plus, le frottis n’a qu’une faible sensibilité, environ 70 %, laissant passer bien souvent des pathologies dysplasiques. S’il réduit les risques de cancer cervical en détectant les pathologies précancéreuses, le dépistage ne permet pas de prévenir la survenue des lésions précancéreuses génitales internes et externes dues aux papillomavirus humains (HPV). Les lésions de haut grade entraînent l’ablation d’une portion du col, ce qui n’est pas sans conséquences obstétricales (prématurité). Les lésions cervicales de bas grade nécessitent une surveillance rapprochée, source d’anxiété chez les patientes. Quant aux verrues génitales, très fréquentes et gênantes, leur traitement, souvent chirurgical, n’est pas sans inconvénients et n’évite pas les récidives.

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