Question 82. Elle a un gros utérus après la ménopause, que faire ?
La demande
Le préliminaire
La découverte d’un gros utérus à la palpation et/ou la présence de métrorragies post-ménopausiques, doivent faire penser en premier lieu au cancer de l’endomètre, imposant l’obtention d’une histologie, après échographie pelvienne endovaginale.
Ce cancer survient chez la femme ménopausée dans 75 % des cas.
Le dépistage systématique du cancer de l’endomètre n’est pas recommandé.
La première consultation
Le médecin recherche à l’interrogatoire la présence de métrorragies en général spontanées, indolores et peu abondantes. Elles peuvent être atypiques (pertes brunâtres ou noirâtres ou suintements minimes).
Il s’informe des antécédents ou des facteurs de risque, en particulier la prise de THS ou de tamoxifène (doses, durée).
Le médecin pratique un examen clinique (cf.Question 1).
Il fait le frottis.
L’examen gynécologique peut être faussement rassurant.
Il prescrit une échographie pelvienne endovaginale à la recherche de l’épaisseur de l’endomètre.
Si celle-ci est anormale, il adresse la patiente à un service spécialisé qui effectue une biopsie permettant seule d’affirmer le diagnostic de cancer.
Le point de vue du gynécologue
Après la ménopause il est plus rare d’observer un gros utérus. En effet compte tenu de la carence hormonale l’utérus diminue habituellement de volume. La substitution hormonale peut modifier cette notion. Après la ménopause, le cancer de l’endomètre est la principale préoccupation.
Le diagnostic
L’examen clinique
L’examen au spéculum, parfois difficile compte tenu de l’atrophie vaginale, permet de vérifier le col et de contrôler le frottis si besoin. Il peut parfois mettre en évidence un polype accouché par le col.
La taille de l’utérus est précisée au toucher vaginal. On vérifie la mobilité utérine qui doit entraîner le mouvement de la masse palpable, éliminant ainsi une tumeur annexielle. Le cancer de l’endomètre retrouve souvent un gros utérus mou différent du myome qui est dur.
L’état général est évalué. On recherche également d’éventuels facteurs de risque de cancer endométrial (hypertension artérielle [HTA], diabète, obésité essentiellement).