Question 78. Elle a des sensations de pesanteur pelvienne et on découvre une tuméfaction pelvienne, que faire ?
La demande
Le préliminaire
Il faut éliminer en premier une grossesse.
La masse peut être d’origine utérine (cf.Question 1) ou ovarienne.
Une échographie abdomino-pelvienne est indispensable.
Le traitement est le plus souvent chirurgical.
Le traitement doit être rapide devant une masse annexielle afin d’éviter la torsion d’annexe.
La première consultation
À l’interrogatoire, le médecin recherche la date des dernières règles, l’utilisation régulière d’une contraception, l’ancienneté de la pesanteur et les signes associés (douleur, fièvre, constipation, troubles urinaires).
Le médecin devant la plainte de cette jeune femme, va pratiquer un examen complet : poids, taille, pression artérielle, auscultation cardiaque et pulmonaire, aires ganglionnaires, palpation de la thyroïde, avec examen gynécologique : palpation des seins, de l’abdomen, inspection de la vulve, examen au spéculum avec inspection du col, frottis cervical (si pas de frottis depuis deux ans) et enfin toucher vaginal.
Dès la palpation une masse peut être découverte dont la localisation sera précisée par le toucher vaginal.
Il prescrit une échographie pelvienne à la recherche d’une pathologie ovarienne qui nécessitera une consultation spécialisée.
Le point de vue du gynécologue
La découverte d’une tuméfaction pelvienne au décours d’une consultation pour pesanteurs doit faire évoquer avant tout une pathologie ovarienne, tubaire ou utérine. Il ne s’agit classiquement pas d’une urgence médico-chirurgicale. Cependant, les signes de gravité doivent être connus pour adapter au mieux le traitement.
Le diagnostic
L’interrogatoire
Il doit faire préciser les circonstances déclenchantes de ces pesanteurs, l’ancienneté, l’allure évolutive et le rythme selon le cycle menstruel, les signes d’accompagnement (douleurs, saignements, fièvre, altération de l’état général) et les antécédents médico-chirurgicaux (digestifs et urinaires), gynécologiques (prise de contraceptifs) et obstétricaux.
L’examen clinique
Il peut être réalisé par le médecin généraliste s’il est entraîné à la pratique gynécologique. Il débute par une inspection abdominale (cicatrices) et périnéale. La pose du spéculum permet d’évaluer l’état du col utérin. Le toucher vaginal combiné au palper abdominal confirme l’existence de la tuméfaction pelvienne et définit son siège, sa mobilité, sa consistance, ses limites, ses rapports avec l’utérus ou les annexes et sa relation avec la symptomatologie décrite. Le toucher rectal permet l’exploration de la cloison rectovaginale et du cul-de-sac de Douglas (NP4).