Question 77. Elle a des douleurs pelviennes rythmées par les règles, que faire ?
La demande
Le préliminaire
Il s’agit le plus souvent de douleurs bénignes en milieu de cycle ou de douleur pendant les règles ou dysménorrhées.
Si une échographie est pratiquée, elle met le plus souvent en évidence des kystes fonctionnels qu’il ne faut pas opérer. Le traitement est le plus souvent le blocage de l’ovulation.
Ne pas oublier de chercher une endométriose dont les localisations sont multiples et la symptomatologie polymorphe en fin de cycle. C’est l’aménorrhée qui alors résoudra souvent le problème.
La première consultation
À l’interrogatoire, le médecin fait préciser la périodicité des douleurs en fonction des règles.
Le médecin devant la plainte de cette femme de 30 ans, va pratiquer un examen complet : poids, taille, pression artérielle, auscultation cardiaque et pulmonaire, aires ganglionnaires, palpation de la thyroïde, avec examen gynécologique : palpation des seins, de l’abdomen, inspection de la vulve, examen au spéculum avec inspection du col et des culs-de-sac vaginaux, frottis cervical (si pas de frottis depuis deux ans) et enfin toucher vaginal, à la recherche d’une douleur ovarienne provoquée ou de nodules d’endométriose. L’examen peut être réalisé pendant les règles lors de la période douloureuse.
Si l’examen est normal, le médecin prescrira un antalgique souvent à base d’AINS, acide méfénamique (Ponstyl) ou flurbiprofène (Antadys) et éventuellement, en l’absence de contre-indication, proposera le blocage de l’ovulation par un œstroprogestatif ou par un macroprogestatif pendant six mois.
Devant une anomalie de l’examen clinique, il prescrira une échographie pelvienne endovaginale.
Le point de vue du gynécologue
Les douleurs pelviennes rythmées par les règles peuvent faire évoquer une anomalie du déroulement du cycle menstruel. Elles peuvent aussi orienter vers une pathologie organique.
C’est un symptôme subjectif, fréquent, très difficile à quantifier. L’interrogatoire est le temps essentiel de la consultation en médecine générale, car il permet de caractériser le plus précisément possible le syndrome douloureux. Les explorations complémentaires peuvent être nécessaires pour faire la part de l’organique et du fonctionnel. L’échographie, dont la demande doit être étayée par les données de l’examen clinique, représente l’exploration de première intention. Enfin, le traitement vise à soulager le plus simplement possible. Il ne faut pas méconnaître une endométriose, en sachant y penser devant la persistance de symptômes cycliques.
Le diagnostic
L’interrogatoire
Il définit les circonstances d’apparition des douleurs et leur survenue par rapport à la date du cycle, le siège, l’irradiation, l’intensité et le caractère de la douleur, évalue la régularité des cycles menstruels, l’importance des règles et le retentissement du syndrome douloureux, recherche d’éventuels symptômes associés (troubles de la fertilité) et précise les antécédents gynécologiques et obstétricaux, le mode de contraception.