Question 71. Ils veulent une grossesse. Elle a un bilan normal. Quel bilan à faire pour lui ?
La demande
Le préliminaire
Expliquer au couple le fonctionnement de la fécondation.
S’assurer qu’il y a des rapports réguliers en période de fécondation.
Le médecin doit rechercher les causes de stérilité les plus fréquentes, féminines et masculines (ovulation irrégulière, anovulation, stérilité tubaire, malformation utérine, infections, azoospermie, oligoasthénospermie, exposition aux toxiques chez l’homme).
La première consultation
Au cours de l’interrogatoire, le médecin explique la physiologie de la fécondation, en s’assurant de la bonne compréhension du couple.
Il contrôle qu’un examen gynécologique et général complet a bien été fait : poids, taille, pression artérielle, auscultation cardiaque et pulmonaire, aires ganglionnaires, palpation de la thyroïde, examen des seins, palpation de l’abdomen, inspection de la vulve, examen au spéculum avec inspection du col, frottis cervical (si pas de frottis depuis deux ans) et enfin toucher vaginal à la recherche d’une anomalie du col.
Il fait également un examen clinique de l’homme, y compris de l’appareil urogénital.
Il leur explique l’intérêt de la courbe de température et demande au couple de revenir au bout de trois mois avec cette courbe.
Il prescrit un spermogramme après trois jours d’abstinence.
Si le spermogramme montre des altérations il faudra le refaire à distance et associé une spermoculture ainsi qu’une biologie séminale.
Devant une confirmation, il prescrira alors une échographie testiculaire et des dosages hormonaux FSH, LH, testostérone.
Le point de vue du gynécologue
Que faire pour lui ?
Il est certain que la fertilité est un problème de couple. Si le bilan demandé à la femme est normal il faut s’intéresser au mari ! Il est le seul en cause dans un cas sur cinq.
Les causes de l’infertilité chez l’homme sont :
■ l’oligoasthénozoospermie (OAS) (21 %) : les spermatozoïdes sont en nombre insuffisant, ils sont peu mobiles, de qualité médiocre ;
■ l’azoospermie sécrétoire (6 %) : il y a une anomalie testiculaire qui perturbe la gamétogénèse ;
■ l’azoospermie excrétoire (3 %) : il y a une anomalie de la voie excrétrice.