7: Exploration d’un trouble de l’olfaction

Chapitre 7 Exploration d’un trouble de l’olfaction



Les troubles de l’olfaction (dysosmie) post-rhinitiques, post-traumatiques ou liés à une polypose nasosinusienne, sont les plus fréquents [14]. Une dysosmie peut aussi être en relation avec une pathologie neurologique (tumeur cérébrale, maladies neurodégénératives) ou une cause toxique (exposition chimique aiguë, radiothérapie). Une hyposmie peut être associée à certaines maladies systémiques (Goujerot-Sjögren, diabète, hypothyroïdie, cirrhose éthylique, insuffisance rénale). Plus rarement, l’anosmie peut être congénitale, isolée ou associée à un syndrome de Charge ou de Kallmann de Morsier.


On distingue des dysosmies quantitatives (essentiellement hyposmie ou anosmie) et des dysosmies qualitatives [1]. L’analyse d’une dysosmie qualitative donne une orientation sur le niveau de l’atteinte du système olfactif. La perception d’une mauvaise odeur réelle (cacosmie) oriente sur un foyer infectieux dentaire ou sinusien. La perception désagréable d’une odeur agréable (parosmie) fera rechercher une atteinte neurosensorielle et celle d’une odeur inexistante (hallucination olfactive), une tumeur cérébrale ou une origine psychiatrique.


L’évaluation clinique précise la dysosmie, les antécédents du patient et les circonstances de survenue. Elle recherche d’autres signes rhinosinusiens mais aussi des signes visuels et neurologiques. L’examen endoscopique apprécie la morphologie et la liberté des fosses nasales et des fosses olfactives. Il permet aussi l’analyse de la muqueuse et du mucus recouvrant celle-ci.


Les situations cliniques les plus fréquentes sont l’hypo- ou l’anosmie et la cacosmie. Elles peuvent être contemporaines d’un épisode rhinosinusien aigu et transitoire. Leur apparition, en l’absence de pathologie rhinosinusienne connue ou la persistance d’une dysosmie post-rhinitique ou traumatique, peut conduire à la réalisation d’une imagerie des voies olfactives.



Voies olfactives


Le flux aérien nasal transporte les particules odorantes aux fentes olfactives de part et d’autre de la lame perpendiculaire de l’ethmoïde [1]. Elles viennent au contact de la muqueuse olfactive qui tapisse la face inférieure de la lame criblée de l’ethmoïde, la partie haute du septum et la face médiale du cornet moyen (fig. 7-1). Les cellules neuroépithéliales olfactives, à l’origine de l’émission d’une information nerveuse, présentent à leur extrémité distale, des cils étalés à la surface de la muqueuse. À l’autre extrémité, les prolongements axonaux se regroupent pour former les filets olfactifs qui transmettent l’information nerveuse aux bulbes olfactifs. Ces filets olfactifs traversent les foramens de la lame criblée de l’ethmoïde, gagnent l’espace antérieur du crâne et pénètrent à la face antérieure du bulbe olfactif. Ils entrent alors en contact synaptique avec des cellules mitrales dont les prolongements axonaux cheminent dans le pédoncule olfactif et forment, après regroupement, le tractus olfactif (fig. 7-1 à 7-3).




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Apr 24, 2017 | Posted by in RADIOLOGIE | Comments Off on 7: Exploration d’un trouble de l’olfaction

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