Question 69. Elle vient de subir une agression sexuelle, que faire ?
La demande
Le préliminaire
Le viol est défini par la loi comme : « tout acte de pénétration sexuelle, de quelque nature qu’il soit, commis sur autrui par violence, contrainte ou surprise ».
Les autres agressions sexuelles sont définies par la loi comme : « des violences sexuelles qui n’ont pas donné lieu à une pénétration ».
Il s’agit d’une urgence médico-légale.
Pouréviter toute perte de chance (identification génétique, prévention des risques infectieux et de grossesse, aide et assistance psychologique et juridique) pour la patiente, le médecin doit l’adresser à une structure spécialisée dont il doit connaître la localisation.
Le médecin a ici un rôle d’accompagnant et de conseiller.
Démarche préconisée pour la victime
Après une agression sexuelle, la victime ne doit procéder à aucune ablution (bain, douche).
Elle doit téléphoner ou se rendre au commissariat ou au poste de police le plus proche. La victime doit informer les policiers ou les gendarmes le plus exactement possible sur les conditions dans lesquelles elle a été agressée et porter plainte contre son agresseur.
La victime doit demander aux policiers ou aux gendarmes de la conduire chez un médecin. Le médecin doit lui dispenser tous les soins nécessaires et lui délivrer un certificat médical indiquant son état. La victime doit transmettre ce certificat aux officiers de police ou de gendarmerie qui ont recueilli ses premières déclarations.
Quelque temps après l’agression, la victime doit faire effectuer par un médecin de son choix un test de dépistage de maladie vénérienne, du VIH et un test de grossesse.
En cas de résultat positif, la victime doit transmettre un certificat constatant le résultat aux services de police ayant enregistré la déposition.
La victime ne doit pas aborder seule ces épreuves, elle doit se faire aider par un médecin, un avocat, une association spécialisée qui, sur sa demande, peut se substituer à elle pour poursuivre son agresseur devant la justice.
Démarche du médecin (en centre spécialisé, si possible)
L’interrogatoire
Il fait préciser :
■ date, heure, chronologie et lieu des faits ;
■ coups et blessures, localisation et objet en cause ;
■ maintien au cou, au poignet, utilisation de liens ;
■ menace verbale ou avec des armes ;
■ pénétration anale, vaginale, fellation ;
■ éjaculation ;
■ douleurs, saignements, toilette, exonération après les faits ;
■ vie sexuelle antérieure ;
■ virginité ou non ;
■ sodomie ;
■ utilisation habituelle de tampons vaginaux ;
■ antécédents de grossesse et d’accouchement ;
■ date des dernières règles ;
■ contraception éventuelle ;
■ rechercher une soumission chimique : alcool, drogue.
L’examen clinique
Comprend :
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■ un examen général : poids, taille ;
■ descriptifs détaillés de toutes les lésions corporelles : aspect, taille, siège, âge des lésions ;
■ un examen périnéal à la recherche d’ecchymoses, de pétéchies ou d’hématome, de plaies, de déchirures ;
■ un examen hyménéal :
• en position gynécologique,
• patiente détendue,
• exposition de l’hymen grâce à des efforts de poussée qui entraînent un relâchement des muscles releveurs de l’anus et ouvrent le vagin ou avec le ballonnet d’une sonde de Foley,