Question 60. Elle a un diabète et veut une contraception
La demande
Le préliminaire
Toute patiente diabétique doit et peut avoir une contraception efficace.
Le diabète de type 2 contre-indique les œstroprogestatifs.
Elle doit être prévenue de l’obligation d’informer son médecin de tout désir de grossesse, car il sera nécessaire de revoir son traitement avant celle-ci.
La première consultation
Le médecin devra s’enquérir du bon suivi de ce diabète (traitement en cours, bilan biologique, bilan ophtalmologique et bilan cardio-vasculaire, régime, etc.).
Il est primordial de faire un examen clinique (cf. Question 1) et de l’adapter à son diabète.
À la suite de cet examen, le médecin proposera à la patiente la contraception la plus appropriée à son type de diabète.
Il est possible d’utiliser les microprogestatifs, les stérilets et les progestatifs sous forme d’implant (ne pas oublier les préservatifs qui peuvent parfois être proposés).
Les œstroprogestatifs seront réservés à la patiente jeune et dont le diabète est sans complication et bien équilibré. Il est important d’avoir une contraception fiable et bien tolérée chez une patiente diabétique.
Il faut informer la patiente des avantages et des inconvénients de chacune de ces contraceptions.
Il est impératif de revoir cette patiente trois mois après cette première consultation pour s’assurer de la bonne tolérance biologique et clinique de la contraception.
Le point de vue du gynécologue
La contraception d’une diabétique doit être efficace (toute grossesse doit être programmée) et ne doit pas aggraver le pronostic vasculaire.
Les œstroprogestatifs induisent une augmentation de l’insulinorésistance ; ils sont donc formellement contre-indiqués en cas de diabète de type 2. Ils augmentent le risque thrombotique, et ne conviennent à la femme diabétique de type 1 qu’en l’absence de tout facteur de risque cardio-vasculaire, en particulier tabagisme.
Les pregnanes et norpregnanes ne semblent pas poser de problème. Les progestatifs dérivés des androgènes sont contre-indiqués.
La prescription d’une contraception ne peut se faire qu’après un bilan complet, gynécologique (contre-indications habituelles des contraceptions) et diabétologique (équilibre, évaluation d’éventuelles micro- et/ou macroangiopathies).