Question 58. Elle saigne avec un stérilet, que faire ?
La demande
Le préliminaire
Il faut rechercher une grossesse, en particulier une grossesse extra-utérine.
Il faut rechercher les situations d’urgence :
■ endométrite ;
■ stérilet en voie d’expulsion ;
■ migration du stérilet.
Il faut rechercher des troubles de l’hémostase ou de la coagulation, sans oublier les origines médicamenteuses.
Il faut rechercher une pathologie utérine surajoutée.
La première consultation
Le médecin doit s’enquérir de la fréquence et de l’abondance de ces pertes de sang et de douleurs éventuelles.
Il recherche des signes d’infection (fièvre, douleur, pertes sales, voire nauséabondes). (Nous considérons que ces signes sont absents, ils font l’objet de la Question 59.)
Il fait un examen clinique (cf. Question 1).
Il prescrit systématiquement un dosage des βhCG, un bilan d’hémostase, une échographie pelvienne à la recherche d’anomalies utérines et de la place du stérilet.
Il revoit sa patiente dans les jours qui suivent avec les résultats du bilan.
En cas d’anomalie, il l’adresse au spécialiste.
Si le stérilet est déplacé mais accessible, il doit être enlevé.
Il sera nécessaire d’adresser la patiente dans un service spécialisé, s’il ne peut être enlevé au cabinet.
Si le bilan est normal, suivant l’importance des symptômes, un traitement peut être institué (progestatifs par exemple), en lui précisant qu’il sera nécessaire de retirer le stérilet dans un délai de trois mois, si les symptômes persistent.
Il ne faut pas oublier la mise en place, éventuellement temporaire, d’une autre contraception.
Le point de vue du gynécologue
Le dispositif intra-utérin (stérilet) arrive en seconde place des moyens contraceptifs utilisés en France après la pilule œstroprogestative (16 % des femmes de 20 à 49 ans). La prise en charge d’un saignement d’origine utérine survenant chez une femme porteuse d’un stérilet impose toujours la recherche d’une pathologie causale surajoutée en ayant soin au préalable d’avoir écarté le diagnostic de grossesse (extra-utérine [GEU] ou intra-utérine [GIU]) par un dosage d’hCG.