Item 58 Cataracte
ITEM 33 Suivi d’un nourrisson, d’un enfant et d’un adolescent normal. Dépistage des anomalies orthopédiques, des troubles visuels et auditifs. Examens de santé obligatoires. Médecine scolaire. Mortalité et morbidité infantiles.
ITEM 54 Vieillissement normal : aspects biologiques, fonctionnels et relationnels. Données épidémiologiques et sociologiques. Prévention du vieillissement pathologique.
L’opération de la cataracte est l’intervention la plus souvent pratiquée, avec plus de 450 000 actes par an en France.
La cataracte est une pathologie très fréquente et en constante augmentation du fait du vieillissement de la population.
Les principaux signes cliniques sont la baisse d’acuité visuelle progressive, la sensation de brouillard, l’éblouissement aux gros éclairages, la diplopie monoculaire, la myopisation d’indice.
Les étiologies de l’opacification du cristallin sont nombreuses (sénile, diabète traumatique, uvéitique, métabolique, congénitale, métabolique, iatrogène).
I Physiopathologie
La transparence du cristallin dépend de son degré d’hydratation et des fonctions physicochimiques des protéines et des cellules qui le composent.
II Diagnostic clinique ITEM 60
Le symptôme le plus classique de la cataracte patente est la baisse d’acuité visuelle de loin (la vision de près corrigée étant conservée) ITEM 293. Celle-ci est le plus souvent progressive (plusieurs mois) bilatérale et asymétrique.
A Examen clinique
une anamnèse complète, précisant les autres pathologies générales (diabète), ophtalmologiques (en particulier, la notion de traumatisme oculaire, même ancien), les traitements en cours (anticoagulants) ;
l’examen ophtalmologique (cf. Annexe) :
– examen à la lampe à fente avant et après dilatation pupillaire, qui permet de classer les différents types de cataractes :
• cataracte nucléaire (fig. 58-1, voir cahier couleur) : donne fréquemment une myopie d’indice par augmentation du pouvoir réfractif du cristallin ;
• cataracte sous-capsulaire postérieure (fig. 58-2, voir cahier couleur) : entraîne souvent une baisse d’acuité visuelle de loin et de près ;
• cataracte corticale (fig. 58-3, voir cahier couleur) : caractérisée par la présence de cavaliers (opacités du cortex au niveau de l’équateur) ;
le fond d’œil après dilatation est indispensable afin de diagnostiquer des pathologies rétiniennes pouvant réduire les chances de récupération visuelle (rétinopathie diabétique, œdème maculaire, dégénérescence maculaire…) et les anomalies vitréorétiniennes exposant au risque de décollement de rétine postopératoire (déchirure ou trou rétinien, dégénérescence palissadique).
III Diagnostic étiologique
A Cataracte sénile ITEM 5
C’est la forme la plus fréquente. Elle survient en règle après l’âge de 65 ans (parfois plus précocement chez le myope et/ou le diabétique).
B Cataracte traumatique
1 Contusion
Son apparition est parfois retardée (jusqu’à plusieurs mois). On recherche une subluxation du cristallin, une fragilité capsulaire.
2 Perforation
C Cataractes métaboliques et endocriniennes ITEM 233
Le diabète représente la cause la plus fréquente des cataractes métaboliques, notamment sous-capsulaires postérieures.
On peut être conduit à réaliser un bilan complémentaire à la recherche de complications oculaires de la rétinopathie diabétique (angiographie à la fluorescéine à discuter) et à la traiter en équilibrant la glycémie, la tension artérielle et une éventuelle photocoagulation panrétinienne (PPR) au laser à argon en cas de rétinopathie diabétique proliférante avant de proposer une chirurgie de la cataracte.
D Cataractes post-uvéitiques
Toute inflammation oculaire chronique peut entraîner une cataracte, le plus souvent sous-capsulaire postérieure.