Question 53. Elle saigne avec une contraception œstroprogestative, que faire ?
La demande
Le préliminaire
Il faut distinguer les ménorragies, des métrorragies ou du spotting.
La première consultation
Le médecin devra s’enquérir de la rythmicité, de l’abondance et d’éventuels signes associés : céphalée, fièvre, douleur.
Il est primordial de faire un examen complet : poids, taille, pression artérielle, auscultation cardiaque et pulmonaire, aires ganglionnaires, palpation de la thyroïde, examen des seins, palpation de l’abdomen, inspection de la vulve, examen au spéculum avec inspection du col, frottis cervical (si pas de frottis depuis deux ans et pas de saignement à l’inspection) et enfin toucher vaginal.
Si l’examen ne met aucune pathologie en évidence, le médecin peut proposer soit un changement de pilule, soit une contraception par progestatif (non microdosé) pendant quelques mois, soit, si cela est possible, éventuellement un stérilet à la progestérone.
Il ne faut pas oublier d’informer la patiente qu’elle doit contacter son médecin si les symptômes persistent après le changement de traitement.
Il est nécessaire et même impératif de prévoir un examen gynécologique six mois plus tard.
Le point de vue du gynécologue
La pilule œstroprogestative est de loin la méthode contraceptive la plus utilisée en France : 37 % des 20 à 40 ans avec une fréquence accrue chez les jeunes (58 % des 20 à 24 ans) de part sa simplicité d’emploi, son efficacité et la relative rareté de ses effets secondaires. Parmi ces effets secondaires, le saignement représente une éventualité fréquente, anxiogène, imposant dans la majorité des cas un bilan simple mais ne devant pas systématiquement donner lieu à une modification de prescription.