Question 50. Elle a 23 ans et consulte pour faire « un point santé » avant d’avoir un enfant.
La demande
Le préliminaire
Cette consultation va permettre de décider si la future grossesse pourra être suivie en médecine générale.
Le médecin généraliste doit minorer les facteurs de risque généraux : (BMI, addictions) et donner des conseils diététiques et d’hygiène de vie.
Il peut aussi retarder la grossesse, en particulier an cas de maladie chronique, qu’il faut d’abord équilibrer.
Il doit repérer les risques particuliers de certaines pathologies qui doivent conduire à un suivi obstétrical.
La première consultation
Cette consultation va permettre de décider si la future grossesse pourra être suivie en médecine générale.
Le médecin généraliste doit minorer les facteurs de risque généraux (indice de masse corporelle [IMC], addictions) et donner des conseils diététiques et d’hygiène de vie.
Il peut aussi retarder la grossesse, en particulier en cas de maladie chronique, qu’il faut d’abord équilibrer.
Il doit repérer les risques particuliers de certaines pathologies qui doivent conduire à un suivi obstétrical.
Cette consultation va permettre au médecin de :
■ revoir les sérologies, si besoin les contrôler, en particulier la toxoplasmose, et de programmer un contrôle biologique mensuel en cas de sérologie négative dès le début de la grossesse ;
■ donner des conseils alimentaires en cas de sérologie négative de la toxoplasmose ;
■ en cas de sérologie négative de la rubéole, retarder la grossesse pour pouvoir vacciner ;
■ substituer les médicaments tératogènes de certaines pathologies (hypertension artérielle, diabète, épilepsie, psychotropes, etc.) par des médicaments adaptés à la grossesse ;
■ informer des risques liés au tabac et à l’alcool et proposer des aides au sevrage ;
■ vérifier la date du dernier frottis et si besoin en réaliser un ;
■ éviter les contaminations infectieuses et les expositions aux radiations et aux toxiques dans le cadre du travail (si besoin contacter le médecin du travail pour prévoir un aménagement de poste dès le début de la grossesse) ;
■ conseiller d’éviter l’alimentation trop riche en vitamine A ;
■ proposer une consultation à 6 SA (cf. Question 1) ;
■ prescrire de l’acide folique à la dose de 0,4mg au moins un mois avant la grossesse et deux mois après ; en cas d’antécédents d’épilepsie, de diabète, d’obésité ou de dépendance à l’alcool 5mg par jour et de 10mg en cas d’antécédent de fente labiopalatine.
En cas d’antécédents obstétricaux ou médicaux graves, la consultation préconceptionnelle sera assurée par l’obstétricien.
Le point de vue du gynécologue
La consultation préconceptionnelle a pour but d’informer une femme qui souhaite avoir un enfant de :
■ son état de santé actuel ;
■ des complications possibles pour elle-même lors de la grossesse à venir ;
■ des complications possibles pour l’enfant à naître ;
■ de proposer des mesures pour les éviter ou les minimiser ;
Cette consultation est indispensable pour une femme qui a fait une complication obstétricale grave lors de sa précédente grossesse ou a eu un enfant atteint d’une pathologie sévère ou est décédé.
Elle est souhaitable pour toute femme qui souhaite être enceinte, car c’est l’occasion pour le médecin de famille de faire un bilan de santé et de proposer quelques mesures d’hygiène très utiles au bon déroulement de la grossesse. Elle est recommandée par l’HAS.
Circonstances de la consultation préconceptionnelle
Il y a donc plusieurs types de consultations préconceptionnelles.
■ La femme a une pathologie : cardiopathie, épilepsie, diabète, hypertension artérielle (HTA) connue, cancer en rémission. Il faudra apprécier les conséquences de sa maladie sur la grossesse mais aussi celles de la grossesse sur sa maladie. L’avis d’un spécialiste de l’affection sera souvent utile.
■ La femme a eu un accident gravidique à la grossesse précédente : éclampsie, diabète gestationnel, accouchement prématuré, retard de croissance intra-utérin (RCIU), enfant mal formé, voire mort in utero. Il est essentiel de faire le point avec le gynécologue obstétricien, le diabétologue, le généticien avant toute nouvelle grossesse.
■ La grossesse s’est arrêtée précocement : les fausses couches spontanées précoces ou tardives, surtout si elles sont à répétition, nécessitent un bilan étiologique. Il en est de même après une grossesse extra-utérine (GEU).
■ La femme veut arrêter sa contraception car elle désire une grossesse : elle demande avis à son médecin sur les règles d’hygiène à suivre, les précautions à prendre pour que la grossesse à venir se passe au mieux. Presque une fois sur deux elle n’est pas mariée et cette consultation remplace la consultation prénuptiale de jadis !
Dans chaque cas il faut :
■ rechercher une contre-indication à la grossesse ;
■ en cas de pathologie, faire le point sur celle-ci et apprécier le retentissement possible sur la grossesse et celui de la grossesse sur la maladie afin d’ajuster le traitement ;