Chapitre 5
Dermatoses parasitaires
Tiques ixodidées (tiques dures)
Tique épineuse de l’oreille (Otobius megnini)
Démodécie généralisée du chien
Gale sarcoptique (gale du chien)
Gale notoédrique (gale du chat)
Gale auriculaire (Otodectes cynotis)
Trombiculose (aoûtats, vendangeurs) et strælensiose
Dermatite à Lynxacarus radosky (acarien de la fourrure du chat)
Dermatite due aux morsures de mouches
Dermatite à ankylostomes (uncinariose)
Tiques ixodidées (tiques dures)
Caractéristiques
Les Ixodidés incluent les genres Rhipicephalus sp. (c’est-à-dire tique brune du chien), Dermacentor sp., Ixodes sp., Amblyomma sp. et Haemophysalis sp. Les Ixodidés sont plus fréquentes chez le chien que chez le chat.
Traitement et pronostic
1. En cas d’infestation légère, retirer les tiques délicatement et manuellement à l’aide d’une pince. Ne pas tordre la tique ou laisser le rostre en place. Ne pas brûler, perforer, comprimer ou écraser la tique pour la tuer, les fluides de cette dernière pouvant être infectants.
2. En cas d’infestation sévère, appliquer un insecticide topique indiqué contre les tiques. Le fipronil, les perméthrines (chien uniquement) et les colliers (et pipettes [NdT]) à base d’amitraz semblent être les plus efficaces. Les insecticides vétérinaires nouvelle génération semblent offrir une efficacité variable envers les tiques avec une bonne marge de sécurité.
3. Traiter la maladie concomitante transmise par les tiques si elle est présente. On préfère les produits répulsifs ou ceux capables de tuer les tiques suffisamment rapidement afin de réduire la transmission des maladies à Rickettsia.
4. Traiter régulièrement les locaux à l’aide d’insecticides appropriés (maisons et chenils infestés par Rhipicephalus sanguineus [tique brune du chien]).
5. À chaque printemps et au milieu de l’été, la vaporisation des zones herbeuses et des arbrisseaux à l’aide d’un insecticide approprié peut aider à contrôler les tiques.
6. Le pronostic est bon. Les animaux infestés constituent un foyer de transmission de tiques pour l’homme et pour les autres animaux.
Figure 5.1 Tiques ixodidées. Multiples tiques fixées à la face interne du pavillon auriculaire. (Remerciements à D. Angarano.)
Tique épineuse de l’oreille (Otobius megnini)
Caractéristiques
Otobius megnini est une tique molle (Argasidé) que l’on trouve principalement dans les régions arides d’Amérique du Nord et du Sud, en Inde et en Afrique du Sud. Les tiques adultes ne sont pas parasites, mais les larves et les nymphes infestent les conduits auditifs externes des animaux. Ces tiques sont peu fréquentes chez le chien et rares chez le chat.
Principaux diagnostics différentiels
Le diagnostic différentiel comprend les autres causes d’otite externe.
Traitement et pronostic
1. Retirer les tiques manuellement à l’aide d’une pince.
2. Traiter l’animal avec un insecticide topique indiqué dans la lutte contre les tiques.
3. Traiter toute infection auriculaire secondaire à l’aide d’un traitement topique adapté.
4. Les tiques adultes infestent les locaux dans lesquels vit l’animal ; il est donc important de traiter l’environnement avec des sprays insecticides.
5. Le pronostic est bon, mais une réinfestation peut survenir si les tiques adultes ne sont pas éliminées de l’environnement. Bien que ces tiques parasitent principalement les animaux, elles peuvent également infester l’homme.
Démodécie localisée du chien
Caractéristiques
Des lésions cutanées apparaissent en présence d’une surpopulation locale de Demodex canis, agent commensal de la peau du chien. Une surpopulation de Demodex canis est souvent associée à un facteur prédisposant tel : endoparasitisme, mauvaise nutrition, traitement immunosuppressif ou stress transitoire (par exemple estrus, gestation, chirurgie, mise en pension). La démodécie localisée est fréquente chez le chien, l’incidence la plus élevée étant rapportée chez les chiots âgés de 3 à 6 mois.
Traitement et pronostic
1. Identifier et traiter tout facteur prédisposant et toute pyodermite secondaire.
2. Traiter toute pyodermite secondaire à l’aide d’une antibiothérapie systémique longue durée appropriée (au minimum 3 à 4 semaines) et poursuivre le traitement au moins 1 semaine après guérison clinique de la pyodermite.
3. On observe une guérison de la plupart des patients en contrôlant l’infection et en appliquant tous les 3 à 7 jours un shampooing topique thérapeutique à base de peroxyde de benzoyle à 1 % ou 3 %. Les applications topiques de crèmes et de lotions n’ont pas montré d’effet bénéfique supplémentaire par rapport au shampoing utilisé seul.
4. Un traitement acaricide n’est pas forcément nécessaire car de nombreux cas guérissent spontanément.
5. En cas de persistance des lésions localisées, stériliser l’animal et lui administrer un traitement acaricide. Les traitements acaricides efficaces sont notamment les suivants.
– L’administration d’ivermectine à raison de 0,2–0,6 mg/kg PO toutes les 24 heures est généralement efficace. Au début du traitement, administrer 0,1 mg/kg PO le premier jour, puis 0,2 mg/kg PO le deuxième jour, avec un incrément journalier de 0,1 mg/kg jusqu’à atteindre la dose journalière de 0,2–0,6 mg/kg sous réserve qu’aucun signe de toxicité n’apparaisse. Le taux de guérison est de 85 à 90 % avec un traitement à 0,4 mg/kg/jour d’ivermectine.
– L’administration de milbémycine oxime toutes les 24 heures à raison de 0,5–2 mg/kg PO offre un taux de guérison de 85 à 90 %.
– L’administration de doramectine (0,2–0,6 mg/kg SC une fois par semaine) offre un taux de guérison d’environ 85 %.
– Pour les chiens de moins de 20 kg, l’utilisation d’un collier à l’amitraz à 9 % peut être efficace. Chez les petits chiens, l’utilisation d’un collier à l’amitraz à 9 % seul peut être aussi efficace qu’un traitement à l’ivermectine (0,6 mg/kg/jour PO).
– L’application topique d’une solution topique de métaflumizone et d’amitraz toutes les 2 semaines a montré une bonne efficacité.
– L’application topique toutes les 2 à 4 semaines de moxidectine a montré une efficacité variable.
6. Les traitements historiques (acaricides traditionnels) incluent :
– tonte complète chez les chiens à poil long ou mi-long ;
– bain hebdomadaire à l’aide d’un shampooing à base de peroxyde de benzoyle à 2,5 % ou 3 %, suivi de l’application sur l’ensemble du corps d’une solution d’amitraz à 0,03 % ou 0,05 %. Le taux de guérison varie de 50 à 86 % ;
– en cas de pododermatite démodécique, plonger les pattes dans une solution d’amitraz à 0,125 % tous les 1 à 3 jours en complément des rinçages hebdomadaires à l’amitraz.
7. Le pronostic est bon. La plupart des chiens guérissent en 4 à 8 semaines, mais certains cas évoluent vers une démodécie généralisée. Il convient de ne pas utiliser de traitement systémique ou de bains de l’ensemble du corps chez les animaux non stérilisés. Cela pourrait masquer l’apparition d’une démodécie généralisée que l’on pense être héréditaire. On considère que D. canis n’est pas contagieux pour les autres chiens (exceptés les chiots nouveau-nés), ni pour le chat, ni pour l’homme.
Figure 5.3 Démodécie localisée du chien. Multiples lésions papuleuses et alopéciques sur la face d’un Shetland adulte. (Remerciements à D. Angarano.)
Figure 5.4 Démodécie localisée du chien. Zone focale d’alopécie et d’hyperpigmentation typique d’une folliculite.
Figure 5.5 Démodécie localisée du chien. Nombreux comédons sur l’abdomen d’un chien souffrant d’hypercorticisme. Les comédons sont souvent dus à une démodécie ou à une maladie de Cushing.
Figure 5.7 Démodécie localisée du chien. Cette zone d’alopécie circulaire avec repousse centrale du poil est typique d’une folliculite et souvent confondue avec une dermatophytose.
Figure 5.9 Démodécie localisée du chien. Zone focale d’alopécie intéressant le museau d’un jeune chien. (Remerciements à D. Angarano.)
Démodécie généralisée du chien
Caractéristiques
La démodécie généralisée du chien apparaît comme une maladie cutanée généralisée, pouvant potentiellement être liée à des facteurs génétiques. Elle peut être due à trois espèces différentes d’acariens : D. canis, D. injai et un acarien à corps court sans dénomination. D. canis réside normalement dans l’unité pilosébacée du chien (follicule pileux, conduit sébacé et glande sébacée), et est principalement transmis de la mère aux nouveau-nés au cours des 2 à trois premiers jours d’allaitement. Une transmission d’adulte à adulte est cependant possible dans de rares cas. D. injai, acarien récemment décrit, de grande taille et à corps long, est également observé dans l’unité pilo-sébacée, mais son mode de transmission est inconnu. Le mode de transmission est également inconnu pour le Demodex à corps court sans dénomination qui, contrairement aux deux autres espèces, réside dans la couche cornée. Suivant l’âge d’apparition de la maladie, on parle de démodécie généralisée juvénile ou de l’adulte. La démodécie généralisée juvénile peut être due à D. canis et au Demodex à corps court sans dénomination. Elle survient chez les jeunes chiens, généralement entre l’âge de 3 et 18 mois, l’incidence la plus élevée étant rapportée chez les chiens de pure race, de taille moyenne à grande. La démodécie de l’adulte peut être due aux trois espèces d’acariens et survient chez les chiens âgés de plus de 18 mois, l’incidence la plus élevée étant rapportée chez les chiens d’âge moyen à âgés, immunodéprimés par une cause sous-jacente telle qu’un hypercorticisme spontané ou iatrogène, une hypothyroïdie, une thérapie immunosuppressive, un diabète sucré ou un cancer. À ce jour, D. injai n’a été décrit que dans la démodécie généralisée de l’adulte, l’incidence la plus élevée étant notée chez les Terriers.
Diagnostic
1. Microscopie (raclages cutanés profonds) : en cas d’infestation par D. canis et par l’acarien à corps court sans dénomination, on observe typiquement de nombreux adultes, nymphes, larves et œufs d’acariens démodéciques. D. canis est parfois difficile à mettre en évidence dans les lésions fibreuses et au niveau des pieds. En cas d’infestation par D. injai, il peut parfois être nécessaire de réaliser des biopsies cutanées, ces acariens étant parfois présents en faible nombre et difficiles à trouver.
2. Dermatohistopathologie : dermatite périvasculaire suppurée minime à légère avec présence d’acariens dans la couche cornée ou intrafolliculaires, associées à divers degrés de périfolliculite, de folliculite ou de furonculose.
Traitement et pronostic
1. En cas d’atteinte chez l’adulte, identifier et corriger toute cause sous-jacente. Interrompre tout traitement à base de corticoïdes, l’administration de corticoïdes étant la cause la plus fréquente de démodécie chez l’adulte.
2. Stériliser les chiens entiers, en particulier les femelles. L’estrus ou la gestation peuvent être à l’origine d’une rechute.
3. Traiter toute pyodermite secondaire à l’aide d’une antibiothérapie systémique longue durée appropriée (au minimum 3 à 4 semaines) et poursuivre le traitement au moins une semaine après guérison clinique de la pyodermite.
4. Un traitement topique à l’aide d’un shampooing à base de peroxyde de benzoyle à 1 % à 3 % tous les 3 à 7 jours aide à accélérer la guérison et renforce l’efficacité des traitements acaricides.
5. Les traitements acaricides efficaces sont notamment les suivants.
– L’administration d’ivermectine à raison de 0,2–0,6 mg/kg PO toutes les 24 heures est généralement efficace en cas de démodécie généralisée. Au début du traitement, administrer 0,1 mg/kg PO le premier jour, puis 0,2 mg/kg PO le deuxième jour, avec un incrément journalier de 0,1 mg/kg jusqu’à atteindre la dose journalière de 0,2–0,6 mg/kg sous réserve qu’aucun signe de toxicité n’apparaisse. Le taux de guérison est de 85 à 90 % avec un traitement à 0,4 mg/kg/jour d’ivermectine.
– L’administration de milbémycine oxime toutes les 24 heures à raison de 0,5–2 mg/kg PO offre un taux de guérison de 85 à 90 %.
– L’administration de doramectine (0,2–0,6 mg/kg SC une fois par semaine) offre un taux de guérison d’environ 85 %.
– Pour les chiens de moins de 20 kg, l’utilisation d’un collier à l’amitraz à 9 % peut être efficace. Chez les petits chiens, l’utilisation d’un collier à l’amitraz à 9 % seul peut être aussi efficace qu’un traitement à l’ivermectine (0,6 mg/kg/jour PO).
– L’application d’une solution topique de métaflumizone et d’amitraz toutes les 2 semaines a montré une bonne efficacité.
– L’application topique toutes les 2 à 4 semaines de moxidectine a montré une efficacité variable.
6. Les traitements historiques (acaricides traditionnels) incluent :
– tonte complète chez le chien à poil long ou mi-long ;
– bain hebdomadaire à l’aide d’un shampooing à base de peroxyde de benzoyle à 2,5 % ou 3 %, suivi de l’application sur l’ensemble du corps d’une solution d’amitraz à 0,03 % ou 0,05 %. Le taux de guérison varie entre 50 et 86 % ;
– en cas de pododermatite démodécique, plonger les pattes dans une solution d’amitraz à 0,125 % tous les 1 à 3 jours, en complément des rinçages hebdomadaires à l’amitraz.
7. Quel que soit le traitement acaricide choisi, le traitement est administré sur une longue durée (plusieurs semaines à plusieurs mois). Poursuivre le traitement au moins un mois après l’obtention du premier raclage négatif de contrôle (un total de deux raclages négatifs).
8. Le pronostic est bon à correct. Les rechutes sont possibles, certains chiens ayant besoin de traitements périodiques ou permanents. Éviter l’utilisation de glucocorticoïdes chez tout chien ayant présenté une démodécie. En raison d’une prédisposition héréditaire, il convient d’écarter de la reproduction tout animal (mâle et femelle) ayant déclaré une démodécie juvénile. On considère que D. canis n’est pas contagieux pour le chat ou pour l’homme. Il est transmis de la chienne aux chiots nouveau-nés dans les 2 à 3 premiers jours d’allaitement et parfois entre chiens adultes en contact étroit. Les modes de transmission de D. injai et de l’acarien à corps court sans dénomination sont inconnus.
Figure 5.11 Démodécie généralisée du chien. Alopécie et papules généralisées avec croûtes et squames sur la tête et le cou d’un jeune chien.
Figure 5.12 Démodécie généralisée du chien. Alopécie multifocale intéressant la tête, le tronc et les extrémités d’un chien adulte atteint de démodécie généralisée.
Figure 5.13 Démodécie généralisée du chien. Vue rapprochée du chien de la figure 5.12. Les zones multifocales d’alopécie avec une légère hyperpigmentation sont visibles.
Figure 5.14 Démodécie généralisée du chien. Lésions papuleuses, croûteuses, érythémateuses et alopéciques diffuses affectant l’ensemble de la tête et du cou.
Figure 5.15 Démodécie généralisée du chien. Dermatite papuleuse, érythémateuse et alopécique en régions axillaires et ventrale chez un chien adulte atteint d’hypercorticisme iatrogène.
Figure 5.17 Vue rapprochée du chien de la figure 5.11. Mise en évidence de multiples pustules en face abdominale ventrale.
Figure 5.18 Démodécie généralisée du chien. Lésions papuleuses, croûteuses et alopéciques typiques d’une folliculite et d’une furonculose dues à Demodex.
Figure 5.19 Démodécie généralisée du chien. Nombreux comédons, papules et pustules sur l’abdomen d’un chien. Noter la ressemblance avec une pyodermite superficielle.
Figure 5.20 Démodécie généralisée du chien. Poils agglutinés associés à une dermatite papulocroûteuse sous-jacente.
Figure 5.21 Démodécie généralisée du chien. Alopécie, érythème et hyperpigmentation sévères associés à une éruption papuleuse sur les pieds d’un chien adulte atteint d’hypercorticisme iatrogène.
Figure 5.22 Démodécie généralisée du chien. Alopécie et dermatite papuleuse associées à une lésion érosive de grande taille.
Figure 5.23 Démodécie généralisée du chien. Alopécie, érythème et lésions ulcératives et croûteuses sont typiques d’une furonculose due à une démodécie.
Figure 5.24 Démodécie généralisée du chien. Alopécie et hyperpigmentation intéressant les bourrelets unguéaux tuméfiés (paronychie) chez un chien atteint de démodécie.
Figure 5.27 Démodécie généralisée du chien. Dermatite papuleuse diffuse avec hyperpigmentation intéressant l’abdomen d’un Cocker Spaniel adulte.
Figure 5.28 Démodécie généralisée du chien. Zone d’alopécie focale et dermatite papuleuse sur le dos d’un chien adulte atteint de Demodex injai. Noter la localisation et la séborrhée huileuse sévère caractéristiques de cette espèce.
Figure 5.29 Démodécie généralisée du chien. Même chien que sur la figure 5.28. L’agglutination des poils est due aux sécrétions sébacées excessives.
Démodécie du chat
Caractéristiques
La démodécie du chat est une maladie cutanée due à deux espèces d’acariens : D. cati et D. gatoi, un Demodex à corps court dont l’habitat naturel reste inconnu. La maladie cutanée peut être localisée ou généralisée. D. gatoi est contagieux et entraîne généralement des maladies cutanées prurigineuses. Les infections à D. cati sont souvent associées à une cause sous-jacente immunosuppressive ou à une maladie métabolique telle que : virus FIV (virus de l’immunodéficience féline), virus FeLV (leucose), toxoplasmose, lupus érythémateux systémique, cancer ou diabète sucré. Une démodécie localisée ou généralisée due à une infection par D. cati est rare chez le chat. Les infections à D. gatoi deviennent une cause fréquente de maladie cutanée prurigineuse chez le chat aux États-Unis, en particulier dans le sud du pays.
Diagnostic
1. Microscopie (raclages cutanés profonds et superficiels, écouvillons auriculaires) : mise en évidence d’adultes, de nymphes, de larves ou d’œufs d’acariens démodéciques. D. gatoi peut être difficile à trouver.
2. D. gatoi : historique, signes cliniques et réponse à des rinçages hebdomadaires à l’aide d’une bouillie soufrée.
3. Dermatohistopathologie : dermatite périvasculaire suppurée minime à légère avec présence d’acariens dans la couche cornée ou intrafolliculaires, associée à divers degrés de périfolliculite et de folliculite.
Traitement et pronostic
1. Identifier et corriger tout facteur prédisposant.
2. D. gatoi peut être difficile à trouver au microscope mais répond bien aux bains de bouillie soufrée.
– Réaliser des bains de bouillie soufrée à 2 % ou 4 % tous les 3 à 7 jours pendant 4 à 8 semaines. Une amélioration clinique s’observe généralement en 3 à 4 semaines, mais il convient de poursuivre le traitement jusqu’à 6 à 8 semaines afin d’obtenir une guérison.
– Traiter tous les chats en contact étroit afin de prévenir une nouvelle réinfection.
3. D. cati : les lésions localisées peuvent guérir spontanément sans traitement.
– En cas de lésions localisés, l’utilisation d’un traitement topique (0,025 %–0,03 % d’une solution d’amitraz) peut être efficace en application toutes les 24 heures.
– En cas de lésions généralisées, les traitements pouvant être efficaces incluent :
– l’application hebdomadaire d’une solution de bouillie soufrée à 2 % ou 4 % sur l’ensemble du corps ;
– doramectine administrée à raison de 0,2–0,6 mg/kg SC une fois par semaine ;
– l’application d’une solution d’amitraz à 0,015 % ou 0,025 % sur l’ensemble du corps toutes les 1 à 2 semaines. Note : les chats sont extrêmement sensibles à l’amitraz. Ne pas utiliser d’amitraz chez les chats diabétiques.
– Pour les formes localisées et généralisées de la maladie, il convient de poursuivre le traitement jusqu’à obtenir une guérison des lésions et deux raclages cutanés négatifs successifs lors des visites de contrôle (réalisés à environ 3 ou 4 semaines d’intervalle).
4. Le pronostic de la démodécie localisée est bon. Le pronostic de la forme généralisée est bon à réservé, en fonction de la cause sous-jacente. D. cati n’est pas contagieux pour les autres chats (sauf chez les chatons nouveau-nés), ni pour l’homme ou pour le chien. Le mode de transmission de D. gatoi est inconnu mais des cas d’infections simultanées ont été rapportés chez des chats non apparentés vivant dans le même foyer. Cela suggère la possibilité d’une contagion entre chats adultes.