15: Dermatologie des oiseaux et des nouveaux animaux de compagnie

Chapitre 15


Dermatologie des oiseaux et des nouveaux animaux de compagnie




PLAN DU CHAPITRE



Ectoparasitoses



Infections bactériennes



Dermatoses virales



Mycoses



Tumeurs



Traumatisme



Troubles liés à une cause métabolique/nutritionnelle/endocrinienne



Autres maladies




ECTOPARASITOSES



Acariose




Caractéristiques


Les acariens les plus courants qui infestent les oiseaux et les nouveaux animaux de compagnie (NAC) sont généralement spécifiques d’une espèce (tableau 15.1). Les acariens du pelage sont à l’origine de squamosis et d’une alopécie en moucheture associés à un léger prurit. On considère que l’acarien du pelage du lapin (Cheyletiella parasitovorax) peut constituer un risque zoonotique à l’origine d’une hyperhémie et d’un prurit léger chez l’homme. La gale auriculaire (Otodectes cynotis) est fréquente chez le furet qui peut transmettre l’acarien au chat et inversement ; il est donc important de traiter l’ensemble des animaux sensibles de la maison. Chez le furet, la présence d’un cérumen noirâtre n’est cependant pas pathognomonique d’une gale auriculaire. La gale auriculaire du lapin (Psoroptes cuniculi) peut être à l’origine d’une accumulation importante de croûtes sèches, au point d’abaisser les oreilles d’un lapin aux oreilles droites. Les Demodex spp. sont fréquents chez le hamster de plus de 2 ans atteint de maladie de Cushing. Le hamster est généralement exposé au parasite au cours de son jeune âge mais n’exprime les signes cliniques de la maladie qu’en cas d’immunodéficience. Les lapins et les cobayes atteints d’un prurit intense doivent subir un dépistage des différentes affections parasitaires relatives à leur espèce, l’atteinte parasitaire étant l’hypothèse diagnostique la plus fréquente. Les oiseaux infectés par des Cnemidocoptes, en particulier les perruches et les canaries, peuvent présenter des lésions spongiformes du bec et de la face (perruches) ou des pattes (canaries). Les acariens du serpent (Oophyionysus spp.) peuvent affecter n’importe quelle région du corps, mais intéressent plus fréquemment le contour des yeux ou la région sous-mentonnière entre les fentes cutanées. Chez le serpent, une infestation massive peut être à l’origine d’une anémie sévère. Aux États-Unis, les hérissons africains retenus en captivité peuvent être infestés par des Chorioptes spp., parasites à l’origine d’une chute des piquants avec présence de croûtes et de squames.






Traitement et pronostic


Chez la plupart des espèces, le traitement contre les acariens repose en général sur l’utilisation d’ivermectine à la posologie de 0,2 mg/kg PO, SC ou, idéalement, en une application topique répétée à 10 ou 14 jours d’intervalle. Il existe cependant des exceptions importantes : l’utilisation d’ivermectine chez les tortues est à proscrire car elle peut entraîner une paralysie, un coma et la mort de l’animal en raison du passage de la molécule à travers la barrière hématoméningée. L’utilisation est également proscrite chez les oiseaux (en particulier les petits oiseaux) car la base de propylène glycol peut être à l’origine d’une réaction anaphylactique et entraîner la mort de l’animal.



• Ne pas faire suspendre des traitements anti-acariens sur le bord de la cage de l’animal, tels que ceux à base de paradichlorobenzène, car ils sont toxiques pour les oiseaux et sont inefficaces dans le traitement des acarioses.


• Chez le lapin, la sélamectine en une seule application a montré son efficacité dans le traitement de la gale auriculaire. Il est important de ne pas retirer les croûtes ; ces dernières tomberont d’elles-mêmes dans la semaine qui suit la mise en place du traitement, et ce avec un traumatisme limité.


• Le hamster atteint d’une hyperplasie surrénalienne concomitante peut répondre favorablement à l’administration d’op’DDD.


• En raison du passage des acariens du serpent dans l’environnement de son hôte, il convient de retirer tout matériau poreux de l’enclos et de vaporiser les surfaces non poreuses avec une solution bien homogénéisée d’ivermectine à la concentration de 5 mg/l d’eau. La base de propylène glycol est peu miscible à l’eau (bien agiter avant application).


• Consulter le Carpenters Exotic Animal Formulary pour plus de renseignements pharmacologiques.













Pédiculose




Caractéristiques


Les souris sauvages sont souvent porteuses de poux (Polyplax serrata) ; les animaux atteints sont alors anémiés, débilités et présentent un prurit intense. La mise en évidence de poux chez la souris domestique suppose le plus souvent un contact préalable avec des souris sauvages. Le pou du rat (Polyplax spinulosa) est rare mais peut être à l’origine de prurit, d’irritabilité et d’anémie. Les poux du cochon d’Inde (Gliricola porcelli, Gyropus ovalis) sont fréquemment rencontrés chez les cobayes de compagnie. Une infestation massive peut se manifester par un prurit intense, un poil terne et de l’alopécie. La présence d’un prurit intense est typique d’une infestation par Gyropus spp. Les oiseaux de compagnie apparentés aux perroquets sont rarement atteints de pédiculose. En revanche, il est courant de mettre en évidence des poux chez la volaille élevée en poulailler d’extérieur ou chez les paons. Le pou de la tête de poule (Cuclotogaster heterographus) peut être isolé au niveau de la tête des poules et des paons. Le pou du corps de poule (Menacanthus stramineus) se rencontre près du cloaque de diverses espèces de volaille domestiques parmi lesquelles : les poules, les paons, les pintades, les cailles, les faisans, les canards et les oies.





Traitement et pronostic


Le traitement classique contre les poux repose sur l’administration d’ivermectine à la posologie de 0,2 mg/kg PO, SC ou en application topique. Il existe cependant des exceptions importantes : l’utilisation d’ivermectine chez les tortues est à proscrire car elle peut entraîner une paralysie, un coma et la mort de l’animal en raison du passage de la molécule à travers la barrière hématoméningée. L’utilisation est également interdite chez les oiseaux (en particulier les petits oiseaux) car la base de propylène glycol peut être à l’origine d’une réaction anaphylactique et entraîner la mort de l’animal. Traiter également les autres animaux sensibles du groupe ainsi que l’environnement.


Consulter le Carpenters Exotic Animal Formulary pour plus de renseignements pharmacologiques.






Parasites sous-cutanés







Traitement et pronostic


Le traitement idéal repose sur l’exérèse chirurgicale de la masse.






Myiase, pulicose et infestation par les tiques






Traitement et pronostic




• Asticots : retrait direct ou administration de nitenpyram (1 mg/kg PO).


• Puces : en général, le traitement contre les puces chez le furet est comparable à celui employé chez le chat. Le fipronil ne doit en revanche jamais être utilisé chez le lapin car il peut provoquer des convulsions et/ou la mort de l’animal. Il est possible de leur donner de l’imidacloprid ou des produits à base de pyréthrine.


• Tiques : retrait direct. Les tiques présentes sur des animaux issus de l’importation devraient être soumises à une identification afin de vérifier qu’elles ne proviennent pas de pays étrangers. Conserver systématiquement les prélèvements parasitaires dans une solution d’alcool à 70 %, jamais dans du formol, car ce dernier altérerait les structures permettant une identification correcte du parasite.





INFECTIONS BACTÉRIENNES



Syphilis du lapin (Treponema cuniculi)





Principaux diagnostics différentiels


Le diagnostic différentiel inclut les acarioses (voir figure 15.3) les papillomavirus (voir figure 15.45), qui affectent typiquement d’autres régions corporelles que les jonctions cutanéomuqueuses.




Traitement et pronostic


Cette maladie est parfois circonscrite. S’il s’agit d’un lapin destiné à la reproduction ou que les lésions sont trop importantes, il convient de traiter l’animal en injectant de la pénicilline G procaïne avec benzathine uniquement par voie sous-cutanée trois fois à 7 jours d’intervalle. Rappelons qu’il ne faut jamais administrer de pénicilline per os à un lapin, au risque de déclencher une entérite fatale.


Consulter le Carpenters Exotic Animal Formulary pour plus de renseignements pharmacologiques.



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Figure 15.17 Syphilis du lapin. Région périnéale du même lapin que celui de la figure 15.18 présentant les lésions typiques de syphilis du lapin due à Treponema cuniculi dans sa forme modérée. Les lésions sont proches des jonctions cutanéomuqueuses.




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Figure 15.19 Syphilis du lapin. La syphilis du lapin après traitement. Même lapin que sur la figure 15.18 après 3 semaines d’un traitement à base d’injections de pénicilline procaïne benzathine une fois par semaine.




Pododermatite ulcérée – lapin, oiseau




Caractéristiques


Les causes de pododermatites ulcérées incluent : obésité, faible densité pilaire au niveau du « jarret » (en réalité en région métatarsienne plantaire proximale), d’origine génétique ou traumatique (poils raccourcis par le cisaillement des poils lorsque les animaux sont élevés sur du grillage ou sur des surfaces rugueuses). Les poils de cette région jouent le rôle de « coussin » protecteur vis-à-vis de la surface plantaire. Une pododermatite légère se présente comme une alopécie et une hyperhémie de la peau intacte sous-jacente. Une pododermatite modérée implique une atteinte cutanée avec érosions, croûtes, présence d’un tissu prolifératif, d’une tuméfaction ou d’une infection cutanée. Une pododermatite sévère associée à une ostéomyélite peut facilement survenir en raison du peu de tissu mou recouvrant cette région. Le cochon d’Inde peut également souffrir de pododermatite ulcérée, mais elle résulte le plus souvent de mauvaises conditions d’hygiène anciennes ou actuelles ; la maladie est alors très difficile à traiter.


Les rapaces élevés en captivité sont souvent atteints de pododermatite car ils restent en appui sur leurs membres la plupart du temps. Il a été montré que, pendant le vol, l’apport sanguin et la température des pieds sont extrêmement augmentés. Chez les rapaces, les passereaux et les psittacidés, l’affection concerne plus fréquemment les surfaces plantaires des doigts et les régions tarsométatarsiennes, tandis que les perroquets présentent généralement une pododermatite en région plantaire tarsométatarsienne. Des perchoirs de petite taille ou uniformes, l’hypovitaminose A, l’obésité et la « prise d’appui sur les jarrets » font partie des causes à l’origine de pododermatites ulcérées chez les perroquets domestiques.





Traitement et pronostic



Lapin

La pododermatite mineure du lapin peut être améliorée en apportant des modifications aux conditions d’élevage : proposer une surface d’appui plane (les planches à découper de cuisine offrent de bons résultats), retirer les surfaces grillagées, limiter ou empêcher les déplacements sur des tapis rugueux, fournir des serviettes ou de la paille, mettre en place des bandages (« poupée de lapin ») ou tenter d’une manière ou d’une autre de recouvrir et de protéger la région métatarsienne proximale. Le pronostic est bon en cas de pododermatite mineure. Les cas modérés à sévères peuvent nécessiter une intervention chirurgicale afin de parer les zones abcédées, de réaliser un rinçage répétée des articulations infectées et de mettre en place une antibiothérapie (fondée sur les résultats de culture en aérobie et anaérobie). Le pronostic est réservé en cas de pododermatite modérée et sombre en cas d’atteinte sévère. L’enrofloxacine est un antibiotique plus sûr chez le lapin ; il offre une bonne pénétration osseuse mais n’est pas efficace contre les bactéries anaérobies. Le métronidazole est typiquement utilisé chez le lapin en cas de mise en évidence par culture de Fusobacterium necrophorum ou d’un agent similaire. En cas de culture positive en anaérobie, notamment associée à la présence de Fusobacterium necrophorum, il convient d’utiliser du métronidazole chez le lapin ou encore de la pénicilline procaïne G par voie sous-cutanée. Rappelons qu’il ne faut jamais administrer de pénicilline per os chez le lapin car cela pourrait lui être fatal.




Oiseau

Les oiseaux atteints de pododermatite mineure peuvent bénéficier d’une amélioration de leur état grâce à une adaptation des conditions d’élevage. Ces modifications reposent sur la mise en place de perchoirs plus grands, aux diamètres irréguliers ou recouverts de manchons protecteurs et sur l’instauration d’une ration alimentaire allégée en matières grasses ou en calories ou complémentée en vitamine A. Il convient également, et c’est le plus important, d’augmenter l’activité physique de l’animal. En cas d’infection, il peut être nécessaire d’avoir recours à une intervention chirurgicale ou à une antibiothérapie longue durée dont le choix sera fondé sur les résultats des mises en culture (à la fois aérobies et anaérobies) ainsi qu’à la mise en place de bandages. De nombreux types de bandage ont été décrits, parmi lesquels la « boule » où le pied est enveloppé avec un bandage en forme de boule ; la « botte de neige » où la base du bandage est aplatie afin que le poids soit réparti sur une surface d’appui plus grande ; ou encore le bandage qui épargne la prise d’appui du pied par la présence d’une barre en forme de U attachée sur le membre. Le pronostic est réservé en cas de pododermatite modérée et sombre en cas de pododermatite sévère.








Mycobactériose – oiseau







Traitement et pronostic


En raison du caractère potentiellement zoonotique de cette maladie, il est recommandé d’euthanasier l’animal plutôt que de le traiter. La maladie est historiquement difficile à traiter chez l’homme et peut être fatale. Certaines stratégies thérapeutiques ont néanmoins été envisagées et associent trois à cinq médicaments différents dont l’éthambutol. Cette molécule est administrée une à deux fois par jour pendant un an voire plus et les publications rapportent des récidives de la maladie après arrêt du traitement. Il convient de vérifier la législation sanitaire locale quant aux implications légales de la mise en place d’un traitement chez un animal atteint de mycobactériose dans votre zone géographique.




Dermatite bactérienne – oiseau, furet







Traitement et pronostic


Nettoyer et débrider la plaie ; parfois, il est nécessaire de répéter l’opération plusieurs fois sur quelques jours. Une fois l’infection maîtrisée, une suture en première intention est réalisée. Chez l’oiseau, les hétérophiles sont dépourvus de myéloperoxidase, une enzyme permettant de liquéfier le pus ; il est donc déconseillé de placer des drains dans la plaie. Les plaies contaminées sont traitées comme chez les autres espèces animales. L’antibiothérapie repose sur les résultats d’un antibiogramme.












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Figure 15.33 Dermatite bactérienne. Même gecko que sur la figure 15.32 présentant une dysecdysis (anomalie de la mue intéressant l’ensemble du corps). Les exuvies des doigts ne bénéficient que d’un apport sanguin réduit (vasoconstriction) à l’origine d’une nécrose des doigts. Le gecko a fini par répondre favorablement au traitement antibiotique (choix fondé sur une culture) associé à de nombreux bains à l’eau tiède, mais il a perdu presque tous ses doigts.





Septicémie et mue chez les reptiles




Caractéristiques


Les reptiles souffrant de septicémie peuvent présenter une hyperhémie du ventre (tortues ou serpents) ou une conjonctivite hyperhémique (lézards). Pseudomonas et Aeromonas sont historiquement les bactéries les plus classiquement isolées chez les reptiles. Au niveau du site d’infection, les serpents apparentés au boa peuvent parfois développer une cellulite à l’origine d’une tuméfaction considérable. La mue des serpents s’effectue en une seule pièce, tandis que la peau des lézards est progressivement grignotée de la tête aux doigts de pieds. Chez les serpents, le début de la mue est marqué par la perte de la lunette précornéenne recouvrant leurs yeux. La couleur bleutée de l’œil disparaît et devient translucide. Le serpent mue (ecdysis) ensuite l’ensemble de sa peau en une seule pièce éversée. La dysecdysis est une mue anormale et résulte généralement d’un environnement à faible taux d’humidité. Dans la semaine qui précède ou qui suit la mue, le serpent peut sembler avoir une maladie respiratoire en raison d’une occlusion partielle des narines. Il peut également présenter un ventre hyperhémique.



Principaux diagnostics différentiels


Une infection localisée de la peau ou de la carapace en région ventrale peut également présenter de l’hyperhémie, mais n’intéresse généralement qu’une zone localisée – non généralisée. Au cours des jours voire des semaines qui précèdent l’arrivée d’une mue normale, le serpent peut sembler être atteint d’une septicémie, montrant une région ventrale hyperhémique voire une augmentation des bruits respiratoires. L’apparition d’une peau « trouble » et d’un « bleuissement » des lunettes précornéennes (écailles recouvrant l’œil) survient juste avant la mue en raison d’une augmentation de la réserve lymphatique sous les écailles. La maladie des corps d’inclusion, due à un agent de type rétrovirus, peut être à l’origine d’une mue anormale et de signes neurologiques. Une septicémie peut également entraîner une hyperhémie ventrale. Une maladie respiratoire peut être à l’origine de crépitations humides.




Traitement et pronostic


Il convient de trouver la source de l’infection, de réaliser une culture ou une culture hématologique et de traiter par une antibiothérapie appropriée. Chez les reptiles, l’antibiothérapie est administrée pendant 6 à 10 semaines. Afin de favoriser la mue, baigner le reptile dans de l’eau tiède. Ne jamais tenter de retirer l’exuvie manuellement, en particulier la lunette précornéenne, car cela pourrait provoquer des dommages cutanés ou cornéens. La peau morte peut être décollée en la frottant délicatement dans de l’eau. Augmenter l’humidité au sein du terrarium en ajoutant une large écuelle d’eau peu profonde permettant au reptile de se baigner seul.








Abcès auriculaire – tortue







Traitement et pronostic




• Retirer chirurgicalement le pus caséeux en perforant la membrane tympanique (myringotomie). Il est important de retirer environ 50 % du tympan afin de laisser un orifice permettant de réaliser un rinçage (flushing) à l’aide d’une solution saline tiède, et ce le plus longtemps possible après la chirurgie (essayer 3 jours). En d’autres termes, il convient de laisser le tympan cicatriser seul par seconde intention le plus lentement possible.


• Le bouchon caséeux peut généralement être retiré en un seul morceau, comme un moulage de l’oreille interne.


• Garder au sec les tortues d’eau jusqu’à guérison du site chirurgical.


• Ne pas instiller de produits dans l’oreille pouvant présenter un risque d’ototoxicité (amikacine, enrofloxacine, chlorhexidine ou des solutions iodées).


• Des antibiotiques systémiques sous souvent administrés, parmi lesquels : l’enrofloxacine, la céphazolone et le ceftriofun longue action (voir le formulaire de Carpenter). Il est conseillé de fonder son choix antibiotique sur les résultats d’un antibiogramme.



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Apr 23, 2017 | Posted by in DERMATOLOGIE | Comments Off on 15: Dermatologie des oiseaux et des nouveaux animaux de compagnie

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